Dans quelques heures, ils seront nombreux ceux qui se dépêcheront pour avaler leur dernière bière et chercher rapidement un endroit pour suivre la première demi-finale entre Eléphants et Super Eagles.

Les deux protagonistes, il faut le dire tout de suite, sont des ex-champions d’Afrique. La côte d’Ivoire a gagné le trophée en 1992 au Sénégal tandis que le Nigeria a inscrit son nom deux fois au palmarès (1980 sur son sol et 1994 en Tunisie). Depuis lors, l’un et l’autre veulent rebondir.

A une marche de la finale où tous les espoirs sont permis, il n’y a pas de doute que la bataille sera chaude. En quarts de finale, les deux équipes sont passées par les tirs au but pour se qualifier. Les Ivoiriens, qui affrontent un adversaire coriace, pourront-ils se tirer d’affaire ? Comme le Cameroun, le Nigeria est une formation solide qui ne baisse jamais les bras.

Quand il est mené au score, il devient plus agressif et on l’a vu lors de son match contre le Sénégal, au cours duquel il a renversé la situation pour l’emporter par 2 buts à 1. A ce stade de la compétition, il faut se méfier de la sélection nigériane, qui possède des joueurs capables de faire la différence à tout moment. La Côte d’Ivoire, qui a écarté l’un des favoris de la coupe, commence maintenant à rêver.

Le mythe camerounais enterré, le sélectionneur Henri Michel, après le match, a félicité ses poulains pour le travail abattu sur le terrain. Il est très heureux que l’équipe ait confirmé qu’elle méritait d’aller au mondial, contrairement à ce qui a été dit après leur qualification. Selon lui, son équipe a une bonne organisation de jeu et elle va se battre pour s’offrir le ticket de la finale.

On ne peut pas douter de ce qu’il a dit, mais tout n’est pas parfait, notamment en défense où les mêmes erreurs reviennent souvent. L’autre jour, le balbutiement de l’arrière-garde a permis aux Camerounais d’égaliser. Les Aigles, avec des attaquants vifs qui ne rechignent pas à la tâche, peuvent planer haut et faire mal.

L’Egypte, qui a écrasé la RD Congo (4-1), va encore s’appuyer sur son collectif pour aller de l’avant.

Mais son adversaire du jour, qui n’est autre que le Sénégal, n’est pas un menu fretin bien qu’il ait franchi le premier tour difficilement. Après avoir surpris la Guinée en quarts de finale, il se met lui aussi à rêver du titre continental. Les Lions ont montré, face au Syli, qu’ils peuvent sortir les crocs à tout moment. Les Pharaons sont donc avertis et sauront prendre toutes les dispositions pour ne pas être noyés dans la mer Rouge.

Justin Daboné
L’Observateur