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Alimentation de rue à Ouagadougou : Comment éviter « la mal-bouffe » ?

Publié le mardi 7 février 2006 à 06h50min

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L’Association Songui manégré/Aide au développement endogène (ASMADE) a organisé, le jeudi 2 février 2006 à l’Eau vive de Ouagadougou, un atelier sur la mise en place d’un cadre de concertation des acteurs de l’alimentation de rue.

L’alimentation de rue est un secteur générateurs de revenus non négligeables et d’emplois. Secteur généralement occupé par des femmes, il permet à environ 80% des populations urbaines de manger aisément hors de leurs ménages à faible coût.

Le développement des points de vente d’aliments dans les rues de Ouagadougou, ces dernières années pour ne prendre que cet exemple, témoigne que le secteur est porteur. Mais, même si la diversité des points de vente des aliments a quelques avantages du fait de son accessibilité et des coûts généralement à la portée du plus grand nombre, le secteur pose un certain nombre, de problèmes.

L’occupation anarchique des espaces publics, l’insalubrité des lieux de vente, de préparation et de fabrication des produits, la qualité hygiénique insuffisante des produits sont entre autres problèmes auxquels sont confrontés vendeurs et consommateurs. C’est pourquoi, l’ASMADE, fidèle à sa mission d’association d’aide au développement des populations à la base, a mis en place un programme d’appui au secteur de l’alimentation de rue dans la ville de Ouagadougou.

Ce programme bénéficie de l’appui financier de Solidarité socialiste/FCD et de l’Union européenne pour le quinquennat 2003 - 2007. De nombreuses actions ont été mises en œuvre dans le cadre de ce programme au profit de plusieurs associations féminines œuvrant dans ce secteur.

Entre autres actions, il faut retenir l’appui à l’organisation et à la structuration des associations de restauratrices et de transformatrices et à l’élaboration de leurs textes constitutifs, pour des négociations auprès des autorités municipales pour la reconnaissance de leurs activités et la légalisation de l’occupation des espaces publics, l’appui en matériel et équipements de base à toutes les associations.

« La mise en place d’un cadre de concertation des acteurs intervenant dans le secteur de l’alimentation de rue répond aux ambitions de l’ASMADE et de ses partenaires de partager l’expérience de ce programme et de bénéficier de celles des autres acteurs et d’amorcer la réflexion sur le travail en synergie pour répondre aux préoccupations des acteurs de l’alimentation de rue d’aider à davantage organiser le secteur... », a indiqué la secrétaire exécutive de l’association, Juliette Compaoré à l’ouverture de l’atelier. Le cadre de concertation des acteurs intervenant dans l’alimentation de rue constitue un tremplin pour améliorer ledit secteur face à l’opinion publique et des autres acteurs afin d’en faire véritablement un secteur porteur.

C’est pourquoi Mme Juliette Compaoré a émis le souhait que les résultats qui seront obtenus à l’issue de l’atelier reflètent la volonté et l’engagement des structures à dynamiser le secteur qui se révèle être porteur.

Le deuxième adjoint au maire, M. Jean Christophe Ilboudo, représentant le maire de la commune de Ouagadougou, a souligné que les problèmes de l’alimentation de rue trouveront leur solution à travers ce cadre normatif de concertation qui va regrouper en son sein tous les acteurs du domaine. « Je ne doute pas que l’association, appuyée par des acteurs avertis des problèmes de l’alimentation de rue, sera à même de renforcer les actions au niveau de tous les arrondissements impliqués dans l’expérience... », a noté celui-ci.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)
Sidwaya

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