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Mise en valeur et gestion durable des petits barrages : Le ton a été donné à Tamissi

Publié le jeudi 29 janvier 2004 à 05h32min

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Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo, a procédé samedi 24 janvier 2004 à Tamissi dans l’Oubritenga, au lancement des activités du projet de mise en valeur et de gestion durable de petits barrages.

C’est sur les berges du barrage de Tamissi, village situé à quelque 6 kilomètres à l’Est de Ziniaré que la cérémonie s’est déroulée. Cinq autres membres du gouvernement ont fait le déplacement de Tamissi. Le choix de cette localité n’a pas été fait au hasard selon le ministre Diallo. En effet, il nous est revenu que vous êtes des producteurs travailleurs, courageux et déterminés. Aussi sommes-nous convaincus qu’en améliorant ces outils du travail que sont le barrage et le périmètre, vous ferez des résultats encore meilleurs et contribuerez immanquablement à assurer la sécurité alimentaire de votre département, a lancé Salif Diallo aux populations de Tamissi sorties nombreuses en cette matinée du 24 janvier 2004.

Les hectares de cultures maraîchères qui s’étendent à perte de vue sur le site du périmètre hydroagricole du barrage confirment sans nul doute les propos du ministre, Salif Diallo. Mais les producteurs ne peuvent pas obtenir un très bon rendement si un des principaux éléments de production comme l’eau fait défaut. Le barrage de Tamissi qui a donc été réalisé en 1978 a besoin d’être amélioré pour fournir aux producteurs cet élément en quantité suffisante. Le représentant des producteurs à la cérémonie, a fait cette doléance au ministre. Le projet dont le lancement intervient se samedi devrait leur permettre de résoudre ce problème.

Sécuriser le stockage d’un million de m3

En effet, l’intervention du projet va permettre de sécuriser le stockage d’environ un million de m3 d’eau et d’améliorer l’efficience du réseau sur les ha aménagés du périmètre fortement dégradé. Les aménagements complémentaires vont permettre de dégager plus de 50 ha. Environ 700 personnes pourront pratiquer la petite irrigation sur cette superficie dégagée. Cela portera à 1100 tonnes de production du périmètre hydro-agricole de Tamissi contre 500 tonnes produites actuellement.

Le projet de mise en valeur et de gestion durable des petits barrages est financé par la Banque africaine de développement. Il s’exécutera en six ans et s’étendra à sept régions administratives ( le Centre, le Centre Ouest, le Centre Est, le Centre Sud, le Centre Nord, le Nord et le Plateau central).

Le siège du projet est basé à Ziniaré. Le coût global est estimé à environ 10 150 000 000 (dix milliards cent cinquante millions) de francs CFA dont 90% sont financés par la BAD.

Réduire à 12% l’importation annuelle du riz

Le projet va permettre le renforcement des capacités de 70 groupements dont 30 groupements féminins ; la réhabilitation ou la construction de 40 barrages et d’environ 2150 ha de périmètres irrigués dégradés ainsi que l’aménagement de plus de 20 000 ha de nouveaux périmètres.

La mise en œuvre du projet permettra entre autres la production de plus de 1 100 tonnes de riz. Cette production contribuera à réduire de 12% les importations annuelles de riz. De même, en saison sèche, la pratique de la petite irrigation va permettre la réalisation de plus de 20 000 tonnes de céréales.

La contrevaleur de cette production est estimée à plus de 5 milliards par an pour l’ensemble des régions couvertes par le projet qui a comme retombées immédiates la création de plus de 20 000 nouveaux emplois saisonniers. " Ce projet est donc un espoir pour les producteurs en particulier et pour les populations riveraines de plans d’eau concernés ", a souligné le ministre Salif Diallo.

Le lancement du projet a été doublé d’un autre évènement : la signature d’une convention de financement de la petite irrigation par le Fonds Koweïtien. Par cet accord de prêt, le Koweït met à la disposition du Burkina une enveloppe de 2 062 500 000 francs CFA. Cette somme va servir entre autres à la réalisation de 210 bassins d’eau de rétention, 5 000 pompes à pédales. C’est environ 25 000 producteurs qui seront impliqués dans le développement de la petite irrigation. Le ministre Seydou Bouda de l’Economie et du Développement et le directeur général adjoint du Fonds Koweïtien, Hasham Al-Waqaryan ont signé pour chacune des parties, l’accord de prêt.

Etienne NASSA
Sidwaya

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