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Conflits entre agriculteurs et éleveurs : Tout part souvent d’un petit problème

Publié le jeudi 2 février 2006 à 07h06min

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Le cadre de concertation mis en place par les autorités politiques et locales pour ramener la paix « définitive » à Kampala, localité située à 24 km à l’Est de Pô, province du Nahouri, a une mission délicate dans cette partie du Burkina.

Les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont légion au Burkina. Si ce ne sont pas des problèmes liés à la gestion foncière ou à la divagation des animaux qui sont à la source de Ces différends, ce sont des histoires de femmes ou de vols qui endeuillent parfois des familles. Le cas qui vient de se produire, le lundi 16 janvier 2006 à Kampala, même s’il n’y a pas eu mort d’homme, doit être banni à jamais afin d’éviter d’éventuels affrontements.

Abadalè Apouri est un agriculteur de Kampala. Il a, dit-il, constaté l’absence d’une de ses chèvres, le soir du 16 janvier et ses recherches lui auraient permis de mettre la main sur le voleur, un éleveur peulh nouvellement installé à Kampala. Il atteste avoir retrouvé le Peulh en train de dépecer l’animal.

A la question de savoir les mobiles de cet acte, le Peulh, selon Apouri, aurait répondu que c’est juste l’envie de manger de la viande de chèvre qui l’a conduit à commettre ce forfait. Une course-poursuite commence alors entre les deux hommes. Rattrapé à son domicile par Abadalè Apouri, l’éleveur devant la fureur de son pourchasseur, usa de la machette qui a servi à tuer et à dépecer la chèvre. Ainsi, il « hacha » Abadalè Apouri à la mâchoire et aux doigts, le blessant grièvement avant de prendre la clé des champs. Conduit au Centre médical de Pô, Abadalè est hors de danger.

Le préfet de Pô, M. Marcel Bambara, informé de l’affaire, a fait saisir le troupeau du Peulh dans le but de l’amener à se rendre aux autorités locales.

Jusqu’au 20 janvier 2006, l’éleveur était toujours en cavale. Heureusement que les clauses du cadre de concertation ont été respectées par la famille Apouri qui a fait preuve de retenue et s’est confiée aux autorités administratives de Pô pour que justice soit rendue.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya

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