En mission au Burkina Faso, l’ambassadeur représentant la France auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) M. Charles Millon, est allé faire le point de son séjour au président du Faso, Blaise Compaoré. C’était dans la matinée du 31 janvier 2006. M. Millon a situé l’objet de sa visite au pays des hommes intègres dans le cadre du suivi des activités de la FAO, du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA).

Il a dit avoir visité des réalisations, discuté avec des responsables et des ministres sur le développement de la filière agricole au Burkina Faso. Cela, à son avis, permettra de développer des activités économiques rentables et de lutter contre la pauvreté. L’ambassadeur a confié également avoir eu avec les ministres, des échanges sur la problématique de la maîtrise de l’eau à travers la petite irrigation villageoise. A l’issue de ces entretiens et visites de terrain, il a reconnu les avancées significatives enregistrées par le Burkina Faso en matière agricole.

Toutefois, Charles Millon a estimé qu »il est souhaitable de passer d’une économie assistée à une économie de développement... » Dans cette optique, il défend au plan national voire sous-régional, la promotion de certaines filières comme la gomme arabique, le niébé, le karité.

C’est cette vision du développement de l’agriculture, de l’économie que M. Millon a portée au président Blaise Compaoré. Et il pense que le président du Faso partage ces analyses. « Nous sommes tout à fait disposé à voir avec l’administration burkinabè comment mettre en œuvre un certain nombre de ces projets, programmes et plans », a-t-il rassuré. Au-delà de la question agricole au Burkina Faso, l’ambassadeur Charles Millon affirme avoir évoqué avec Blaise Compaoré, la situation en Côte d’Ivoire. « Tout le monde est préoccupé par ce qui arrive en Côte d’Ivoire », a apprécié M. Millon.

Tout en s’interdisant tout commentaire sur la crise ivoirienne, il a souhaité le retour à la paix dans ce pays. Avant d’être reçu par le président du Faso, l’ambassadeur français auprès de la FAO s’est entretenu une heure plus tôt, au premier ministère avec le chef du gouvernement, Paramanga Ernest Yonli.

Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya