LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Burkina : Un projet lancé à Koudougou

Publié le jeudi 6 avril 2023 à 15h05min

PARTAGER :                          
Gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Burkina : Un projet lancé à Koudougou

Le mardi 4 avril 2023 a eu lieu au sein de l’université Norbert Zongo, le lancement officiel du projet de recherche pour le développement (PRD), sur les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) au Burkina Faso. Initié par le Centre d’expertise pour la récupération et la valorisation des métaux (CERVAM), cette cérémonie a connu la présence d’éminentes personnalités et de plusieurs enseignants chercheurs des universités du Burkina Faso et de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES).

La première phase du projet consistait à la mise en place d’un Centre d’expertise scientifique pour la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Burkina Faso. Cette phase a participé au développement d’un environnement durable en contribuant à la gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Burkina Faso.

Après le succès de cette première phase (2017-2021), l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) a une fois de plus renouvelé sa confiance à l’université Norbert Zongo pour une seconde phase d’une durée de cinq ans, soit 2022-2027.

La communauté universitaire n’a pas marchandé sa présence lors cette cérémonie de lancement de la 2e phase

La cérémonie de lancement de cette seconde phase s’est tenue le mardi 4 avril 2023 au sein de l’université Norbert Zongo. Cette phase vise le renforcement et l’extension des capacités du Centre d’expertise pour la récupération et de valorisation des métaux (CERVAM) en matière de gestion des déchets d’équipements électriques et électroniques au Burkina Faso.

Le centre d’expertise a vu le jour en novembre 2019 à l’université Norbert Zongo, sous la direction du Dr Moussa Bougouma (actuel coordonnateur sud du projet) avec la contribution active d’autres chercheurs du Burkina et de la Belgique.
A cet effet, le président de l’université Norbert Zongo, Pr Issa Abdou Moumoula, n’a pas manqué de féliciter les principaux acteurs pour l’initiative. « Chers collègues, à travers ces projets de recherche, vous mutualisez vos efforts dans un partenariat rarement égalé dans des travaux innovants de hauts niveaux pour un environnement humain durable. C’est le lieu pour moi de vous féliciter », a-t-il confié.

Pr Issa Abdou Moumoula président de l’université Norbert Zongo

Ainsi, selon lui, l’intérêt de ce projet, est d’avoir su créer un centre pour gérer tous ces déchets, les recycler et protéger du même coup l’environnement. « L’objectif de ce projet qui est dans sa deuxième phase est de renforcer donc la capacité de ce centre en matière de gestion de ces déchets électriques et électroniques », de participer à la protection de l’environnement et la formation des ressources humaines qualifiées qui sont pour lui la plus-value de ce projet à l’université Norbert Zongo.

Pour Dr Moussa Bougouma, directeur de l’école doctorale sciences et technologies de l’UNZ, également coordonnateur sud du projet, il faut penser à boucler le cycle de vie de l’énergie solaire. ‹‹ Comme vous le savez, notre pays prône l’énergie solaire comme une alternative d’accès d’énergie pour tous, mais il y a un revers. Il faut penser à boucler le cycle de vie de l’énergie solaire ». A l’entendre, le traitement des déchets générés est une des probabilités à la résolution de cette question.

Dr Moussa Bougouma, coordonnateur sud du projet, maître de conférences en chimie, physique et électrochimie et directeur de UFR-ST de l’université Norbert Zongo

Dr Bougouma a aussi relevé que la première phase du projet s’était occupé des déchets d’équipement issus des téléphones portables et ordinateurs. « Ces types de déchets contiennent ce qu’on appelle des métaux précieux qu’on peut récupérer et valoriser. Nous avons eu même des résultats assez intéressants », a-t-il soutenu, tout en précisant qu’a cette phase il y a eu un brevet en cours de protection et cette phase du projet continue dans la seconde phase car ils ont acquis du matériel qui leur permettront d’aller de la phase théorique vers la phase appliquée.

La cérémonie a été marquée par la signature d’une convention de collaboration scientifique entre l’université Norbert Zongo et l’université Libre de Bruxelles dans le cadre dudit projet

A cette occasion, le coordonnateur nord de la deuxième phase du projet, Dr Thomas Doneux, n’a pas manqué de féliciter son collègue coordonnateur qui est la cheville ouvrière de cette fructueuse collaboration. Il s’est ainsi réjoui de l’existence et du renouvellement lors de cette cérémonie de la convention de collaboration entre l’université Libre de Bruxelles et l’université Norbert Zongo. Aussi, Dr Doneux a relevé que le développement durable, le recyclage, la mise en œuvre locale de solutions technologiques s’insèrent pleinement dans un tissu social et économique. « Dès ses débuts le CERVAM s’est attaché à intégrer ces dimension sociales et économiques dans sa démarche », dit-il.

Dr Thomas Doneux, coordonnateur nord de la deuxième phase du projet

Notons qu’au cours de la première phase du projet, six doctorants ont pu soutenir leur thèse et six autres sont appelés à passer devant les jurys durant la seconde phase.
Aussi, le projet a rendu hommage à deux dames à savoir, la professeure Claudine Buess Herman (coordonnatrice nord de la première phase du projet) et Dr. N. Françoise Diendéré /Tientega, (enseignante chercheur à la retraite), pour avoir contribué au rayonnement de la chimie au Burkina Faso et à l’international.

Prince Omar
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Déchets plastiques : Ces « voisins » qui nous envahissent