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Taximan burkinabè : moi, discipliné ? Jamais !

Publié le samedi 28 janvier 2006 à 10h01min

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L’ordre et la discipline sont les choses les moins bien partagées chez les taximen Burkinabè. Une culture de l’incivisme face à laquelle l’autorité municipale a bien tenté de réagir. Sans succès hélas !

Dans les grandes agglomérations, les taxis sont d’une utilité certaine pour les citoyens. . C’est le cas par exemple à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso, les deux principales villes du Burkina.

Mais il faut malheureusement compter aussi avec l’incivisme des chauffeurs de taxis. Excès de vitesse, surcharge, documents non en règle. Bref, le taximan burkinabè est un "roadmaster".

La mairie de Ouagadougou a essayé de mettre de l’ordre dans la fourmilière, mais avec le recul, on s’aperçoit que les premiers ont toujours le dernier mot.

Au plus fort de la crise sociale qui secouait le pays, le prix du taxi est passé de 150FCFA à 200FCA, au grand étonnement des usagers. En réalité, la mesure visait à compenser les pertes occasionnées par l’arrivée de la Sotraco, la nouvelle société de transport ouagalais. .

Les taximen sont conscients d’une chose : en dépit de leur mauvais caractère, ils restent incontournables dans le secteur du transport urbain. Le bus est certes de retour à Ouagadougou, mais tout le monde n’y est pas habitué. En plus, le taxi peut s’emprunter à tout moment, ce qui n’est pas le cas du bus.

Enfin, il faut noter que la question des taxis autant que celle des marchés, demeure fortement politisée. Démonstration en a été faite pendant la campagne électorale pour l’élection présidentielle. Le parti au pouvoir s’est payé le luxe de mobiliser la quasi-totalité des taxis de la ville de Ouagadougou.

Pour l’une des rares fois, les chauffeurs de taxi ont accepté mettre leur indiscipline sur calle. Le temps d’aller recevoir les billets de banque et la ration de carburant promise à cet effet.

Face à la guéguerre qui oppose continuellement le maire aux chauffeurs, certaines entreprises se sont engouffrés dans la brèche. D’où la mise en route des taxis compteurs : chers, et luxueux à la fois. La course dans ce cas-ci, avoisine le millier de francs en moyenne, avec le confort en plus.

Pour les autres, c’est le « sérré-sérré ». Quatre passagers à l’arrière, deux à l’avant. Le tout sur fond d’imprudences.

Juvénal SOME
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