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Affaire SOFACO-B contre Wendkuni Bank International : La banque condamnée à restituer les biens sous astreinte de 300 000 FCFA par jour

Publié le jeudi 6 avril 2023 à 23h32min

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Affaire  SOFACO-B contre Wendkuni Bank International : La banque condamnée à restituer les biens sous astreinte de 300 000 FCFA par jour

Après une longue bataille judiciaire, la Société de fabrication du coton burkinabè obtient gain de cause auprès de la justice. Après avoir entendu les parties le vendredi 10 février 2023, la Cour d’appel de Ouagadougou a rendu son verdict dans la matinée du jeudi 6 avril 2023, en présence de la promotrice et des travailleurs qui, depuis plus de huit mois étaient sans emploi.

"La Cour d’appel ordonne à Wendkuni Bank international (WBI) à procéder à une main levée de la saisie-vente de biens pratiquée le 30 juillet 2021 sur les biens de la SOFACO-B. Ordonne de restituer à la SOFACO-B, les biens objets de la saisie-vente sous astreinte de 300.000 fcfa par jour de retard. Condamne WBI aux dépens et à payer la somme de 500.000 fcfa au titre des frais exposés et non compris dans les dépens." Voilà en quelques mots la substance du verdict prononcé par le juge de la Cour d’appel, au sujet du procès opposant la Société de fabrication du coton burkinabè (SOFACO-B) et Wendkuni Bank international.

Pour mieux comprendre cette affaire, il faut remonter à la création même de la SOFACO-B, société qui transforme le coton fibre en coton hydrophile pour les soins médicaux et dermatologiques. L’institution a ouvert ses portes en mi 2016. "En 2019, nous avons eu une augmentation de capacité et j’ai obtenu un prêt de 25 millions fcfa avec WBI. Malheureusement, j’ai eu des couacs avec mon bailleur et j’étais obligée de construire sur mon propre terrain et déménager. Je n’ai donc pas pu honnorer mes engagements et cela a conduit à un contentieux avec la banque jusqu’à ce que l’huissier vienne saisir tout mon matériel.

Sur quatorze machines que j’avais, trois ont été acquises avec WBI. Malgré la garantie de 35 millions que j’avais laissée à leur niveau, ils sont venus vider mon usine qui a une valeur de près de 130 millions. Quand j’ai rappelé à l’huissier que j’ai laissé une garantie auprès de la banque, il m’a clairement dit que ce n’est pas une question d’argent et qu’il est venu pour ramasser les affaires pour les vendre. Je me rappelle qu’il était venu avec deux cargots pleins de CRS et c’est depuis juin 2022 qu’on est dans cette affaire" se remémore douloureusement Dr Céline Kontyaré, promotrice de la SOFACO-B.

Le dénouement de la situation en ce jour apparaît donc comme un ouf de soulagement pour elle et ses employés qui ont longtemps vécu avec le moral dans les chaussettes. "Je voudrais dire merci d’abord à Dieu qui a exaucé mes prières, dire merci à la justice burkinabè qui a dit le droit et dire merci à tous ceux et celles qui m’ont soutenue. C’est un sentiment de joie et de satisfaction qui m’anime. C’est un espoir qui se dessine pour moi et qui me permettra d’aller au bout de mon projet et de mes ambitions" dira t-elle.

Fin de calvaire aussi pour ses 50 employés qui retrouveront leur travail, eux qui avaient du mal à joindre les deux bouts. "Je suis tout simplement contente et je dis merci seigneur" s’est exclamée une des employés.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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