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Fait divers : Safi a raison, Boukaré est le père de son enfant

Publié le samedi 28 janvier 2006 à 09h49min

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Les bringues, les veillées nocturnes, les "rasandaasés", ce n’est pas ce qui manque en ce mois de fêtes de fin d’années. Ces fêtes sont le plus souvent des occasions de réjouissances populaires et de ripailles. Surtout, elles permettent aux jeunes garçons et filles d’établir des relations quelque peu coupables, qui aboutissent parfois à des grossesses indésirées.

Boukaré est de ceux qui disent qu’on n’a pas besoin d’une bonne eau pour éteindre du feu. Pour eux tous les endroits sont bons pour se soulager. Boukaré quant à lui aime tout ce qui est facile. Il n’a jamais fait la cour à une fille pendant longtemps. On comprend pourquoi il avait un penchant particulier pour les "wemssés" (les filles mères, les vieilles filles, les femmes divorcées) qu’il trouvait à sa portée. C’est dans ce contexte qu’il fait la connaissance de Safi une jeune fille qui venait de rejoindre le Burkina natal grâce à l’opération Bayiri.

C’est la première fois que notre Boukaré faisait la cour à une jeune fille. Cette jeune fille a attiré l’attention de Boukaré parce que les jeunes du quartier la qualifiaient de sociale. Elle a pitié pour les jeunes garçons, elle les comprend, en un mot on n’a pas besoin d’insister pour qu’elle vous livre la chose. Boukaré ne s’est pas posé trop de questions avant de solliciter la générosité de Safi.

Ayant pris goût à la chose, la disponibilité de la chose motiva Boukaré qui s’installa confortablement avec Safi. Ils se "rendaient service" lorsqu’il s’agissait de satisfaire leur libido jusqu’au jour où Safi tomba enceinte.

De toutes les aventures qu’elle a connues celle de Boukaré est celle qui a duré le plus. Elle n’avait pas hésité à désigner notre jeune au goût facile comme étant l’auteur de sa grossesse. Elle s’était présentée un jour chez Boukaré quand elle avait trois mois de grossesse. Elle le fit à ses dépens puisque Boukaré l’avait copieusement frappée, niant les faits. "Va chercher le père de ton enfant, j’ai toujours porté une couverture. Qui peut prendre le risque de rentrer dans ce bordel sans se protéger".

Safi qui vivait avec la famille de son oncle fut expédiée chez sa grand-mère à quelques kilomètres de Ouagadougou. C’est chez sa grand-mère qu’elle accoucha d’un garçonnet.

Six mois après elle revint chez son oncle avec son bébé. Tous ceux qui connaissent Boukaré et qui ont vu l’enfant n’ont plus fait de commentaire. L’enfant était la photocopie conforme de Boukaré. Tout le monde admetait que l’enfant est de Boukaré. Mais quand vit l’enfant il reconnaît qu’il lui ressemble sur certains points mais refusa de le reconnaître comme le sien.

Safi continue tranquillement de s’occuper toute seule de son enfant tout en espérant que notre Boukaré reviendra à de meilleurs sentiments.

Kibsa KARIM
L’Hebdo

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