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Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

Publié le vendredi 27 janvier 2006 à 08h01min

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Du 26 au 27 janvier 2005 se tient une table ronde sectorielle de la politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée au Burkina Faso. Cette rencontre, qui a pour cadre la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, réunit les partenaires techniques et financiers, sollicités pour l’émergence de l’agriculture irriguée.

Pays essentiellement agropastoral où les activités occupent plus de 80% de la population active et procure environ 60% des recettes d’exportation, notre pays vit dans une insécurité alimentaire induite par les aléas climatiques. Sans une production alimentaire suffisante et bien répartie, tous les efforts dans la lutte contre la pauvreté se révéleraient sans impact significatif pour les 46,4% de la population globale vivant en dessous du seuil de pauvreté.

C’est pour faire face à ce défi que l’Etat, de concert avec ses partenaires techniques et financiers, a élaboré "le Programme de développement de la petite irrigation", qui à son tour s’inscrit dans une "politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée", lequel programme est à mettre en œuvre à l’horizon 2025.

D’un coût estimée à 351 milliards de nos francs, la mise en œuvre de cette politique va se traduire par l’exécution de quatre (4) programmes qui sont : la valorisation et l’extension de la grande et moyenne irrigation sur 25 000 ha ; l’intensification et l’extension de la petite irrigation sur 30 000 ha et le soutien à l’aménagement participatif de 5000 ha de bas-fonds, spécialement dans les zones de grandes potentialités.

Contribuer à la satisfaction des besoins alimentaires et de la petite industrie locale ; répondre aux besoins d’une population en forte croissance et de plus en plus urbaine ; intégrer l’agriculture irriguée dans une stratégie de lutte contre la pauvreté ; valoriser le capital humain ; conquérir les marchés nationaux, sous-régionaux et internationaux, sont les objectifs de cette politique, évoqués par le ministre des Finances et du Budget, Jean-Baptiste Compaoré. Tout en remerciant les partenaires pour leurs efforts, le patron des Ffinances leur a lancé un appel pressant afin qu’ils aident notre pays à ne plus compter seulement sur l’agriculture pluviale, dont les limites se révèlent de plus en plus croissantes.

Dans son mot introductif, le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diall, a, dans le même ordre d’idées, exprimé sa reconnaissance aux partenaires notamment, la Banque mondiale, la BAD et la FAO pour leur contribution à l’élaboration des documents de base. A l’endroit de tous les partenaires représentés à cette table ronde, il a exprimé les attentes du gouvernement de les voir s’engager pour boucler les besoins en financement de cet ambitieux programme.

Au nom de l’ensemble des partenaires techniques et financiers et plus particulièrement du groupe de base composé de la BAD, de la Banque mondiale, du FIDA, de la FAO et du PNUD, la représentante résidente de cette dernière institution, Anna S. Coulibaly, a exprimé sa reconnaissance au gouvernement et au peuple laborieux du Burkina Faso pour leur confiance en la communauté des partenaires.

Elle a ensuite regretté que le taux de croissance économique soutenu de notre pays soit mis à rude épreuve par des aléas climatiques. C’est ainsi qu’elle a réaffirmé l’engagement des organismes et agences de coopération bilatérale et multilatérale participant à cette rencontre à travailler à la réalisation de la révolution "Bleue et verte", pour reprendre les termes chers au ministre Salif Diallo, qui pose, selon elle, les fondements d’une sécurité alimentaire durable et de l’éradication de la faim et de la pauvreté.

Abdou Karim Sawadogo
Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 27 janvier 2006 à 08:58 En réponse à : > Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

    Bonjour à tous,
    moi je n’arrive pas à comprendre es grands projets de Developpement des chefs au Burkina-Faso ?
    Dire que l’irrigation est ou serait un processus de Developpement Durable de l’Agriculture moi je ne suis pas certain. Regardons un peu dans un grand pays comme la France, qui irrigue pas mal une bonne partie de son Agriculture, elle en est où en ce moment ?
    Biens des restrictions d’eau en France, qui l’aurait pensé un jour ?Toutes les rivères, les nappes sont presque vide et la chasse au Irrigant n’est pas fini.
    Juste avec ce constat moi je penses que nos chefs font fausse route, l’Irrigation et Develeppement Durable sont comme Chien et Chat à moins que nous ayons pas le meme sens du developpement durable.
    Et que feront nos Mères avec du Blé au Faso ? Je ne suis croies à ce que le Burkina puisse prendre des parts de marché internationauxen en tout sur le Blé vu le stock que dispose l’Union Europeenne en ce moment. Mais bon tout est bon au Burkina pour faire des sous........
    Bon vendredi à tous
    Lemossy

    • Le 27 janvier 2006 à 17:45 En réponse à : > Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

      Mon ami si vous ne savez ce que le burkina peut faire avec du ble ,voila nous allons consomme ce que nous nous produisons et les autres se debrouille avec leur ble.merci

      • Le 27 janvier 2006 à 18:38 En réponse à : > Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

        Pour moi , le blé ne pourra pas sortir du le Burkina de sa famine là moins je suis sur, Camarade, et d’ailleurs vous savez comment pousse le blé ? A moins ce que ça soit une nouvelle variété à la Burkinabe, moi j’attends de voir les resultats ( je suis dans le mileu agricole dans un grand pays producteur de blé..).
        Hors mi faire de la farine pour des gateaux, dites moi ce que la Mère ordinaire au Burkina pourrait en faire de ce blé ?
        Quand vous dites nous allons consommé ce que nous produisons donc naturellement produire ce que vous consommez ( ces 2 phrases sont ringardes d’ailleurs elles ont disparu sur le mûr du commissariat en face de Self Service).
        Dites moi si le Riz du Sourou, marche ? Non, combien de personnes consomment ce riz ? Avez vous déjà acheté le Riz du Sourou ? Non à mon avis !
        En tout cas, moi je le dis et je redis, en aucun cas l’Irrigation pourrait etre un Facteur de Developpement Durable,. Où allons nous.....? ( d’après Zedess)
        Lemossy

    • Le 27 janvier 2006 à 19:17, par Hugo En réponse à : > Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

      Bonjour Lemossy. Je necrois pas que la France ait les mêmes problèmes que le Burkina en matière d’irrigation parce qu’en France les champs sont irrigués très souvent à partir de la nappe phréatique (la même bonne eau pour tout le monde). Au Burkina il suffirait de construire des barrages destinés uniquement pour ces irrigations là (eau de surface) sans toucher à l’eau de la nappe. Mais on est obligé de psser par l’irrigation si l’on maîtriser notre auto-suffisance alimentaire et ne pas seulement dépendre de la bonne ou de la mauvaise pluviometrie. Quant au blé que l’on produira, ce sera tout simplement pour le consommer localement. Tout le blé du Burkina est à coup sûr importé. On fabrique le pain et le couscous avec le blé et il y aura beaucoup d’autres possibilités. Sans oublier qu’il n’est pas interdit de changer un peu nos habitudes alimentaires voire culiniaires. Hugo.

      • Le 28 janvier 2006 à 11:28 En réponse à : > Financement de l’agriculture irriguée : du blé pour la révolution bleue et verte

        Hugo vous avez repondu a ce monsieur qui ne sait meme ce que le burkina peut faire avec du ble,qu’il aille savoir combien de tonnes de farine dans nos boulangerie chaque jour juste uniquement pour la fabrication du pain et j’ai pas besoin d’etre diplome ou aller aux pays des grand producteurs pour en savoir

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