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Burkina-Bénin : "Il n’y a pas de mouvement de troupes à la frontière"

Publié le jeudi 26 janvier 2006 à 08h01min

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Que se passe-t-il à la frontière entre le Burkina Faso et le
Bénin ? Selon le ministre burkinabè de l’Administration
territoriale et de la Décentralisation, il n’y a pas lieu de s’alarmer
outre mesure.

Le 25 janvier, RFI annonçait des incidents au niveau de la
frontière entre les deux pays, ajoutant qu’il y aurait eu des
mouvements de troupes. Le ministre burkinabè de
l’Administration territoriale et de la Décentralisation a déclaré, au
cours d’un point de presse le même jour, qu’il n’en était rien.
Le ministre Clément Sawadogo a démenti qu’il y ait eu un
accrochage entre les forces de l’ordre et que des forces
burkinabè aient pénétré dans le territoire béninois.

Il confirme
cependant qu’un burkinabè a eu maille à partir avec des
populations béninoises alors qu’il était allé recueillir du miel. Il
aurait été enlevé à Porga, localité située à la frontière des deux
pays. Les forces de sécurité burkinabè ont donc procédé à des
investigations, toute chose qui a donné lieu à des
interpellations.

Mais "dans la nuit du 22 janvier, des éléments
de la sécurité du côté béninois empêchaient le mouvement des
personnes en direction du Burkina Faso", rapporte le ministre,
qui soutient que ces incidents ont été gérés sans grande
difficulté par les autorités des deux pays.

Le 23 janvier 2005, les
responsables locaux se sont entendus, les personnes
interpellées ont été toutes libérées et les responsables de la
sécurité, de part et d’autre de la frontière, ont décidé de tout
mettre en oeuvre pour ramener la sérénité au sein des
populations.
La frontière entre les deux pays est de 285 kilomètres, qui ne
sont pas bornés.

Mais, précise le ministre, les deux parties ont
convenu depuis février 1980 de la matérialiser. Plus de 90% ont
donc été délimités, selon le ministre Sawadogo. Le différend
existe sur 68 kilomètres sur l’interprétation juridique.

La
commission mixte Burkina-Bénin s’est réunie dix fois, et la
dixième qui a eu lieu à Ouagadougou en février 2005 a fait le
constat du désaccord entre les deux pays. Cette commission
aurait dû se réunir ce 26 janvier. Cette date à été reportée à
cause des élections au Burkina. La zone objet de querelles se
trouve au niveau de Koualou, entre le pont de la Penjari et le
"point triple", selon le ministre.

Le dialogue n’est toutefois pas
rompu et le ministre a affirmé que si les deux parties ne
s’accordaient pas sur le dossier, elles recourraient à l’arbitrage
international pour l’interprétation juridique.
Le ministre a également écarté toute relation entre la
déclaration du ministre de la Défense sur la télévision nationale,
et les incidents à la frontière.
Qu’en sera-t-il lors des élections municipales ? Pour le ministre,
Koualou est un village et, théoriquement, il n’y aurait pas de
problème.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la
Décentralisation est revenu sur le meurtre du préfet de Massila,
abattu par des bandits alors qu’il était en tournée de
commandement. Tout en déplorant le sort de ce serviteur de
l’Etat tombé seulement après quatre mois de prise de service,
le ministre a annoncé que la Nation lui rendrait hommage.

Par Abdoulaye TAO
Le Pays

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