LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Assassinats de douaniers : Le Syndicat réclame justice

Publié le jeudi 26 janvier 2006 à 07h04min

PARTAGER :                          

A l’occasion de la Journée internationale des douanes, le
Syndicat national des travailleurs de la douane (SYNATRAD) a
fait la déclaration ci-dessous, pour dénoncer entre autres,
l’impunité qui entoure le meurtre de douaniers.

L’administration des Douanes du Burkina Faso, à l’instar des
administrations douanières du monde, célèbre aujourd’hui la
Journée internationale des douanes. Le SYNATRAD, en tant
qu’organisation syndicale responsable et soucieuse des
intérêts de ses militants, célèbre cette journée sous le signe de
la méditation et de la réflexion sur les conditions de vie et de
travail de ses membres.

L’entrée du Burkina Faso dans Programme d’ajustement
structurel (PAS) et l’approfondissement de celui-ci ont eu pour
conséquence la chute vertigineuse du pouvoir d’achat des
travailleurs, ce qui a entraîné une paupérisation générale des
populations et le classement du Burkina Faso au rang des
Pays pauvres très endettés (PPTE).

Cependant, sous le couvert
de la lutte contre cette pauvreté, les revenus des dignitaires du
régime ne cessent de croître (Cf. les émoluments des députés,
les prêts sans intérêt accordés aux ministres, les millions
déposés aux domiciles de ministres pour l’amusement de leurs
rejetons). Pendant ce temps, les travailleurs des villes et
campagnes connaissent des conditions de vie des plus
austères (flambée des prix des produits de première nécessité,
famine).

Travailleuses et travailleurs des Douanes, vous vous acquittez
de vos missions au prix de multiples sacrifices, au risque de
votre vie. C’est connu, l’agent des Douanes exerce ses fonctions
dans des conditions très difficiles, bravant les intempéries de
tout genre.

En effet, les dossiers des camarades Louis Pierre Somda,
assassiné en 1993 à Gorgadji ; Alidou Traoré abattu en 1987 à
Ouahigouya, et Ouédraogo Salif, abattu en 1997 à Pouytenga,
dorment toujours dans les tiroirs du ministre de la Justice.
Pourtant, les auteurs de ces assassinats sauvages sont
connus et se la coulent douce, alors que les veuves et orphelins
croupissent dans la misère et l’indifférence totale de nos
autorités.

Camarades, nous ne devons pas les oublier. Mettons-nous
debout, comme un seul homme, pour exiger que justice leur soit
rendue. C’est le lieu ici de dénoncer, avec la dernière énergie, le
mépris que le ministre de ]a Justice affiche face à ces dossiers.
Nous ne saurons passer sous silence les réponses lapidaires
que le ministre des Finances et du Budget a réservées à notre
plate-forme revendicative qui, pourtant, contient les
préoccupations majeures des travailleurs des Douanes.

Le SYNATRAD, conscient du rôle prépondérant que joue
l’administration des Douanes dans la mobilisation des recettes
budgétaires de notre pays, a toujours pris des décisions dans le
sens de l’intérêt supérieur de la nation, mais l’impression qui se
dégage est que cette attitude est comprise par ceux d’en face
comme une faiblesse.

Camarades, plus jamais les choses ne se passeront comme
avant.
C’est pourquoi le Bureau national vous exhorte à demeurer
vigilants et mobilisés pour les batailles à venir et ce, pour
l’aboutissement de notre plate-forme revendicative.

Bonne et heureuse année 2006 !

Non à l’impunité !

Vive le syndicalisme en Douane !

Vive le SYNATRAD !

S’unir - Lutter - Vaincre ensemble !

Ouagadougou, le 26/01/2006

Pour le Bureau national
Le secrétaire général

Etienne ILBOUDO

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 26 janvier 2006 à 23:01, par Badarado En réponse à : > Assassinats de douaniers : Le Syndicat réclame justice

    Le pouvoir d’achat du bas peuple a baissé, ça c’est du déjà connu. Mais est ce à dire que cette chute a touché celui des douaniers. Peu de Burkinabè le croit.
    En tout état de cause, il ne sera pas superflu que nos chèrs gabelou se joignent à nous pour decrié la volonté farouches de nos chèrs deputés à diner coute que coute nos maigres ressources.
    Beaucoup de courage

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Plongez dans l’univers infini de Space Fortuna Casino