Moment de retrouvailles et de convivialité, ce fut aussi l’occasion pour les travailleurs du journal de promettre de s’engager davantage pour la bonne marche de la maison, et pour la direction, d’annoncer une innovation des plus hardies, en l’occurrence la création d’une société des rédacteurs, permettant d’associer plus qu’avant le personnel à la gestion de l’entreprise.

On a dit que les cérémonies de présentation de vœux se suivent et se ressemblent. En tout cas, à L’Observateur paalga, pour cette année 2006, les retrouvailles entre le directeur de publication, M. Edouard Ouédraogo, et son personnel auront été marquées par des faits pour le moins inhabituels, de l’organisation pratique jusqu’au contenu des vœux qui ont été formulés.

Les différents éléments du comité d’organisation de cette fête se sont donnés à fond pour que les choses se déroulent bien. Les commissions boisson, viande, et animation, toutes ont veillé au grain pour que chacun en ait pour son compte et pour son goût.

Cette manifestation du vendredi 20 janvier dernier nous a également donné de constater que certains d’entre nous avaient des talents cachés de Disc jockey (DJ). Notre ami, Kader P. Karantao, qu’on appelle justement le faroteur, a presque ravi la vedette à Kader Traoré, notre traditionnel maître de cérémonie (MC), dans le sens noble du terme. Il fallait les voir "faire leur malin".

Cela a bien sûr donné un cachet particulier à la fête familiale. Que dire de Pierre le gros, qui a ponctué la soirée de salves de joie, dans la pure tradition des fusiliers de Kamboinsé, son quartier d’origine !

Mais cachet pour cachet, le bouquet d’honneur est venu du personnel féminin : secrétaires, opératrices de saisie, rédactrices, pigistes, agents commerciales, journalistes, les dames ont eu la lumineuse idée de se coudre un bel uniforme vert olive. Etonnement ravi du directeur et de l’ensemble du personnel, qui les en a chaleureusement félicitées par un tonnerre d’applaudissements.

Après l’introduction de la cérémonie par Kader Traoré, le MC du jour, c’est le délégué du personnel, Christophe Ouédraogo, alias Tito, qui est intervenu pour présenter les vœux de l’ensemble de ses collègues au directeur de publication de L’Observateur paalga, Edouard Ouédraogo. A celui-ci et à toute sa famille, le délégué du personnel a souhaité pour l’année 2006, une santé de fer, car la santé est, a-t-il dit, l’essentiel de la vie.

Il s’est réjoui que le patron du journal ait donné une réponse favorable à une de leurs doléances majeures émises lors des dernières présentations de vœux en janvier 2005, à savoir le relèvement des salaires. Le personnel s’est félicité également de ce que la situation professionnelle de certains jeunes de l’entreprise ait été régularisée, notamment leur déclaration à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Toujours dans l’ordre des réalisations, le délégué du personnel a cité l’acquisition d’une HEIDELBERG KORS et d’un massicot performants.

Un équipement technique qui va permettre de mieux affiner les produits au niveau de l’imprimerie. Il n’a pas manqué de nourrir l’espoir que d’autres dotations en matériel touchent les différentes sections de la maison, et a donné l’assurance d’une bonne exploitation des outils déjà acquis en vue d’un meilleur rendement.

En réponse aux vœux qui lui ont été formulés, M. Edouard Ouédraogo a présenté en retour les siens très sincères (une année bien comblée en termes de santé et de réussite) à tout le personnel du journal. Il a déclaré que la régularisation de la situation des plus jeunes sera poursuivie cette année, dans les limites objectives des moyens de son entreprise.

Il a également annoncé l’acquisition d’une deuxième machine KORS, dont la réception se fera, selon ses pronostics, au plus tard à la fin de ce premier trimestre. Last but not the least, il annoncé la mise en place d’une structure permettant de mieux associer le personnel à la prise de grandes décisions intéressant la vie du journal.

Cette innovation pourrait prendre la forme d’une société des rédacteurs ou plus exactement des travailleurs, comme il en existe dans les grands journaux français, et qui confère aux travailleurs des prérogatives de cogestion dans des limites bien définies de l’exploitation. Une innovation hardie dont la réussite, dira le directeur de publication, dépendra du sens élevé des responsabilités dont tous feront preuve.

La soirée s’est terminée dans une ambiance dansante dont personne, des plus anciens aux plus jeunes, n’a pu se soustraire à la magie. A preuve, le talentueux DJ Karantao a réussi à faire monter sur scène le directeur et nombre de ses vieux collaborateurs et amis, qui se sont ainsi souvenus de leur jeunesse en esquissant des pas de Salsa. Vivement qu’arrive l’année prochaine !

Agnan Kayorgo

L’Observateur