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<I>L’ombre de la vie </I> de Maxime Somé

Publié le lundi 23 janvier 2006 à 07h41min

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<I>L’ombre de la vie </I> de Maxime Somé

L’écrivain burkinabè Maxime Z. Somé vient de nous livrer son sixième ouvrage. A travers ce roman, l’auteur saisit des visages simples dans leur quotidienneté pour exprimer l’âme et les cultures de nos sociétés en profonde mutation. Sur une dizaine d’année, une histoire aventureuse et pleine d’enseignements de Joseph, enfant de la rue, désireux de réussir sa vie en dépit des embûches, des tentations, des trahisons, des peines.

Passant de la délinquance à la rédemption grâce à des rencontres singulières qui lui permettent de prendre conscience des valeurs essentielles, parviendra-t-il à réaliser ses rêves ?

Synopsis

Situé à Ouagadougou, cette histoire universelle et exemplaire, tragique, pourrait tout aussi bien être adapté dans les faubourgs de toute grande métropole, sur tout continent, au sein d’une communauté africaine.

Nous sommes à Ouagadougou, à l’instar des grandes villes africaines en pleine mutation, ce sont de véritables pompes aspirantes des populations des campagnes. Sans formation, elles arrivent dans cet enfer à la recherche d’un bonheur éphémère. Comme Joseph, jeune garçon de 13 ans, tous ignorent que ces villes tentaculaires sont incapables d’offrir à tous, travail, éducation, sécurité,...

Pr Maxime Somé

Joseph, venu au monde dans des circonstances pénibles découvre la ville, monstre froid. Il ne baisse pas les bras, pour réaliser ses rêves, il devient cireur de chaussures. Joseph rêve d’un ailleurs, un ailleurs lointain... en Europe,... en Italie (pourquoi l’Italie ?). Il est fasciné par ce rêve. Dans cette vie d’errance, dans le ventre de la ville, il se fait un ami, Dobè. Un jour il rencontre un client qui n’était pas comme les autres, Il imposait le respect sans forcer. Joseph lui raconta son rêve. L’homme sourit, puis il griffonna son adresse sur un papier et le tendit au jeune homme. Et il disparut. Il s’appelle Kougri remarqua Joseph.

Voici que les voies normales pour amasser la somme d’argent nécessaire à la réalisation de son projet, semblent longues et l’argent rentre lentement. Une rencontre et la vie de Joseph bascule. Le jeune homme, le soir venu, devient membre d’un gang qui écume les honnêtes gens de la cité. Ravi, Joseph constate que ses économies gonflent de jour en jour et rapidement. Imprudemment, il les confie à un lointain parent. Maintenant Joseph croit qu’il a amassé un trésor, pour réaliser son rêve. Il décide de participer à un dernier cambriolage, un tour d’honneur avec le gang avant de partir. Ce fut le tour de trop ! Une mort d’homme et Joseph fut le seul arrêté sur les lieux par la Police.

Incarcéré, Joseph espérant sauver sa peau, décide de donner l’adresse où est déposé son butin. Grande a été sa surprise ! Plus aucun sou. Victime d’un parent prédateur, Joseph craque et collabore avec la Police et la Justice.

Nous revisitons le monde de la Prison, où nous sommes confrontés à de multiples questions, entre autres la peine de mort, la valeur de la vie, l’après-vie, l’homme...Dans ces ténèbres, dans ces moments de désespoir, dans cette nuit noire comme un phare au loin, le Père Jean, que tous les prisonniers appellent affectueusement Papa Yaya, apparaît dans la vie de Joseph. Cette rencontre va faire basculer la vie du jeune Joseph à plusieurs reprises. Mais chaque fois, le jeune homme a la liberté, la faculté d’imprimer la direction, l’orientation à sa vie. Dans un premier temps, Joseph est transféré dans un centre pénitencier où les détenus apprennent un véritable métier pour se réinsérer socialement une fois sortie de prison

Cela fait, maintenant trois semaines que Kougri avait rencontré le Père Jean, et inlassablement, il répétait au prêtre la nécessité de rendre visite à Joseph au Centre pénitencier de Baporo. Dès sa première semaine d’incarcération, Joseph a pu écrire à Kougri. Cet homme a pris contact avec l’oncle de Joseph à Turin. Aujourd’hui, Kougri est porteur d’une missive et d’un soutien financier pour assurer un autre avenir au jeune Joseph. Mais le prêtre n’aime pas les voyages. Il ne veut pas aller à Baporo. Chaque jour, il trouve un prétexte pour reporter le voyage.

Cet après-midi-là, quand Kougri est venu voir le père, il ne crut pas à ce qu’il voyait. Il fut surpris. Le personnage était encerclé d’un halo de lumière. Le père Jean semblait être dans une dimension lumineuse. Les deux hommes s’observèrent en silence. Le prêtre a rompu le silence en demandant à Kougri de ne jamais parler de ce qu’il venait de voir. C’est important pour qu’il puisse rester et apporter un peu d’humanisme à tous ces détenus, croyants, agnostiques ou athées. Sans attendre la réponse de Kougri, il lui déclara que demain, ils iraient voir le Directeur du Centre pénitencier de Baporo pour demander une procédure en vue d’entamer la procédure de libération anticipée de Joseph.

Le Père Jean accompagné d’un mystérieux personnage, mais rapidement l’image devient fixe : Kougri, oui Joseph se souvient encore de cet homme et de leur première rencontre. La vie de Joseph va basculer de nouveau à partir de ce jour.

Depuis trois mois, Joseph était de retour dans la grande ville. Il était libre par anticipation pour bonne conduite et surtout il avait suivi une formation. Le prêtre l’avait aidé à se loger à s’équiper. Il laissa Joseph faire ses recherches de travail. Trois mois sans résultat, le Père Jean appris à Joseph qu’il avait un pactole de la part de son oncle de Turin. Cette somme est depuis quelques années placée dans une banque en attendant sa sortie de prison.

Un souvenir se fait jour dans la tête de Joseph, créer une ferme pour alimenter la grande ville, créer un village avec des fermes, Kalalafi - ici c’est la paix-. Et surtout une école pour les enfants. Cela lui a manqué. Joseph voulait l’offrir aux autres.

Dobè est maintenant Chauffeur de taxi, Joseph réussit à le convaincre pour qu’il le rejoigne autour de cette nouvelle aventure : le retour à la terre, au village. Durant la construction de ce village pilote, un jour une rencontre insolite, un vieil homme Utaani et sa fille Marie en panne en pleine brousse. Joseph leur apporte de l’aide. Cette rencontre bouleversera la vie de célibataire de Joseph et créera la jalousie puis la trahison de Dobè. Il détournera deux camions, toute la production des fermiers de fin d’année...

En somme, ce sont des choses de la vie, elles arrivent, le Père Jean est la à ses côtés, le Capitaine de gendarmerie Sambo a été efficace. Dobè et son complice sont arrêtés juste avant la frontière....


Disponible au Burkina Faso, dans les librairies Jeunesse d’Afrique et DIACFA

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