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MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

Publié le mercredi 8 février 2023 à 14h36min

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MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

Le ministère de l’Education nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales (MENAPLN) a procédé ce lundi 6 février 2023 à Koudougou au lancement de l’atelier sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina Faso. Cette cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre André Joseph Ouédraogo et marquée par la présence du gouverneur de la région du Centre-ouest et de plusieurs personnalités.

C’est une initiative qui découle du Discours d’orientation et d’engagement patriotique (DOEP) du Premier ministre Apollinaire Kyelèm de Tambèla qui a décliné la vision du gouvernement pour le secteur de l’éducation. Aux titres des actions fortes, on note l’instauration de la tenue scolaire en Faso danfani dans tous les ordres de l’enseignement dont l’effet recherché serait la valorisation de la culture et de la production endogène. En effet, ce présent atelier prendra six jours et l’objectif principal est l’élaboration d’un document de base pour l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani/textile burkinabé, du préscolaire au secondaire.

Le ministre de l’éducation nationale, André Joseph Ouédraogo, a dans son discours d’ouverture soutenu que « le piédestal de tout projet de développement doit résider dans les valeurs culturelles ainsi que dans la production et consommation des ressources endogènes ». A l’entendre, c’est ce qui a fait l’objet de proposition lors des assises nationales et répond au slogan révolutionnaire de Thomas Sankara « produisons et consommons burkinabè ». Ainsi, pour lui, c’est de faire du jeune burkinabè un citoyen responsable, producteur et créatif à travers l’opérationnalisation de la directive de la loi d’orientation de l’éducation.

Des acteurs prenant part aux échanges

Dans la vision du gouvernement, le port de l’uniforme scolaire revêtirait des avantages. D’abord, il cultive chez les élèves la discipline, le vivre-ensemble et la concentration pendant l’apprentissage. Ensuite, il permet une certaine égalité entre les élèves et facilite l’intégration. Enfin, avec la tenue scolaire, le sentiment d’appartenance à la communauté est renforcé chez les élèves, ce qui développe la fierté et impacte positivement le rendement scolaire.

Notons par ailleurs que les participants à cette session sont des acteurs de l’éducation, des représentants de plusieurs ministères, de la fédération nationale des tisseuses, de la Chambre des métiers, des spécialistes du textile et de la mode vestimentaire. Selon Rasmata Ouédraogo, directrice générale de l’accès à l’éducation formelle, ils auront pour tâche d’identifier les modèles et types de Faso danfani adaptés au milieu scolaire ainsi que la capacité des acteurs de la chaîne à satisfaire la demande scolaire.

Le ministre de l’éducation nationale, André Joseph Ouédraogo

A l’en croire, ils évalueront également la soutenabilité financière et proposeront une feuille de route pour la mise en œuvre du projet. A cet effet, la responsable des relations extérieures de la Fédération nationale des tisseuses du Burkina Faso, Mme Thérèse Couldiaty, n’a pas manqué de saluer l’initiative tout en restant convaincue que les tisseuses relèveront le défi. « Nous les tisseuses nous n’allons plus dormir, nous allons travailler d’arrache-pied pour satisfaire ce mot d’ordre de l’Etat », a-t-elle lancée.

En conséquence, le ministre, André Joseph Ouédraogo dit compter sur l’engagement des participants pour un système éducatif résilient et performant. Par ailleurs, il fonde l’espoir qu’à l’issue des échanges, des analyses pertinentes assorties de propositions concrètes et d’une feuille de route permettront de prendre des décisions idoines pour la mise en œuvre dudit projet.

Prince Omar
Lefasonet

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Vos commentaires

  • Le 8 février 2023 à 15:13, par HUG En réponse à : MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

    Le sydrome du ppuvoir a mordu le mpsr 2. Le mpsr 2 a oublié la pharse prononcé en octobre 2022 par leur chef : tout est urgent.

  • Le 8 février 2023 à 17:41, par Souk En réponse à : MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

    Qui va payer les tenues alors que dans de nombreuses familles, l’argent manque ?
    C’est un moyen pour faire du commerce pour certains tisserands.
    Choisir un uniforme pour tous les élèves, c’est mettre chacun dans un cadre quasi militaire.
    L’habit ne fait pas le moine et cela n’aidera pas les élèves à réussir.
    Est ce que ce ministre a déjà enseigné pour avoir de telles idées qui ressemblent plus à des principes venus d’ailleurs, pour éviter que la personnalité de chacun s’exprime.
    Enfin, le 1er Ministre se soucie de questions vraiment secondaires au vu de la réalité du Burkina, car de nombreux enfants sont privés de classe, donc n’apprennent plus.
    La sécurité d’abord et le reste viendra après.

  • Le 9 février 2023 à 09:52, par Mala En réponse à : MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

    D’abord, il faut dire qu’il y a confusion de genre dans la classification des types de rencontres. Quand on se réunit pour réfléchir sur un sujet, il s’agit d’un séminaire. Quand il s’agit de restituer les résultats d’une étude au participant on organise un atelier. Dans.le cas où les experts d’un même domaine se retrouvent pour faire le point de l’état d’avancement des recherches dans leur discipline et ses annexes nous sommes en colloque. Et enfin quand on rassemble une population (un ensemble d’individus de la même espèce) pour discuter d’un sujet d’intérêt pour la société, on organise un forum. Et comme da s le cas de cette rencontré il s’agissait de convier les participants à donner suite aux injonctions d’un premier ministre, il faut dire qu’il s’agit d’un séminaire.
    Ensuite l’idée de la tenue scolaire est très intéressante surtout dans ce contexte de perversion vestimentaire des jeunes (pantalon bas par la taille, jupe courte, haut moulant...). Donc, en plus d’imposer des tissus, certains établissements veillent à allier confort et décence.
    Mais, pour ce qui est du choix du tissus fasodanfani, il faut dire que politiquement, il est formidable mais économiquement ça risque de coincer pour de nombreuses familles tant le coût d’accès de ce tissus est élevé. Le défi est alors de trouver la solution qui consistera à implanter notre patriotisme vestimentaire dans un contexte de pauvreté généralisé. Je note qu’un mètre de fdf coûte en moyenne 5000 frs tandisque les tissus ordinaires de tenue scolaire sont entre 1000 et 2000 frs ne mètre. Même à ce pris, ils nombreux à n’avoir qu’une seule tenue qu’il faut laver et attendre que ça sèche avant d’aller à l’école.
    Par ailleurs, le circuit de l’état n’a pas la confiance des populations quand on se rappelle de ce que l’on a vécu avec le port des cache-nez avec toute la désolation due aux manipulations et autres sueurs pour 20 cm carré de tissus.
    Honnêtement, l’idée est à saluer mais on n’a ni les moyens économiques, ni la confiance en gouvernance, ni encore la disponibilité de la matière pour la réalisation. On poursuit la réflexion et en attendant, je propose d’encourager les élèves à avoir un danfani ou kɔkɔdonda à porter au moins un jour de la semaine.

  • Le 9 février 2023 à 12:03, par Sampawinde En réponse à : MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

    Défi 1 : l coût
    Défi 2 : la qualité
    Défi 3 : la praticabilite
    Défis 4 : l’entretien
    Sinon c serait une bonne idée dans le meilleur des mondes !

  • Le 9 février 2023 à 12:09, par kwiliga En réponse à : MENAPLN : Un atelier pour réfléchir sur l’institution de la tenue scolaire en Faso danfani pour tous les élèves au Burkina

    Bonjour Souk,
    Non seulement "C’est un moyen pour faire du commerce pour certains tisserands" et toutes les magouilles de passation de marché qui y sont rattachées, mais, pour l’instant, c’est un bon moyen de s’offrir de jolis vacances à Koudougou au frais du contribuable, que l’on étrangle déjà financièrement.
    Et puis, ils vont pouvoir en organiser pendant plusieurs années, des réunions, des symposiums, et autres plate formes de truc machin, parce que ce projet n’est pas prêt d’être mis en œuvre.

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