LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

Publié le mardi 7 février 2023 à 11h28min

PARTAGER :                          
37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

Ce mardi 7 février 2023 marque le 37e anniversaire du décès de Cheikh Anta Diop. Dans cette tribune, quatre associations dont La Génération Cheikh Anta Diop, invitent la jeunesse Africaine à s’approprier son œuvre et plus particulièrement ses écrits politiques qui sont plus que jamais d’actualité à travers les réponses qu’elles offrent aux défis que nous affrontons.

Les sociétés humaines prospères, rayonnantes et influentes à notre époque contemporaine, sont celles qui se sont structurées et organisées dans le temps autour d’un héritage historique et culturel fondateur. Elles savent que les savants et penseurs qui produisent de la réflexion prospective sur la société, en constituent l’épine dorsale. En conséquence, ces derniers sont constamment honorés, célébrés, enseignés aux générations suivantes même après leur disparition.

La Génération Cheikh Anta Diop (GCAD) fondé en 1993, s’inscrit dans ce registre et entend donc questionner l’actualité africaine et sahélienne en particulier, sous l’éclairage de l’immense œuvre scientifique du Pharaon moderne Cheikh Anta DIOP. Le 37ème anniversaire de la disparition de l’auteur de Nations nègres et Culture intervient au moment où la sous-région ouest-africaine est acculée par la nébuleuse terroriste. Ce drame que subissent les peuples de cette partie du continent africain dure depuis plus d’une dizaine d’année.

Au Burkina Faso la première attaque d’envergure est intervenue le 9 octobre 2015 à Samorogouan dans la région des Hauts-Bassins. La gendarmerie de cette localité, cible de cette agression, avait enregistré 4 gendarmes tombés de même que 2 assaillants. En janvier 2016 , c’est la ville de Ouagadougou qui est agressée dans son cœur sur une avenue habituellement gorgée de monde, l’avenue Kwamé Nkrumah. Un hôtel et un café très fréquentés sont attaqués et le bilan des victimes est lourd : plus de 30 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Depuis cette période, le pays n’a eu de cesse de compter ses morts, souvent par centaine. Sur le terrain, les impies semeurs de mort n’ont pas manqué de changer de cible. L’administration déconcentrée et décentralisée à l’intérieur du pays et les Force de Défense et de sécurité semblaient au début être les principales cibles des terroristes. Ils s’attaqueront par la suite aux édifices et aux responsables religieux et coutumiers. Un des grands tournants de cette activité criminelle a été l’épisode de Yirgou, un village situé dans la province du Sanmatenga, dans la région du Centre-Nord, où le meurtre du chef du village et de sa famille a entrainé des représailles aveugles qui ont pris les allures d’un conflit entre deux communautés.

Ces deux communautés ont pourtant toujours vécu en parfaite intelligence jusqu’à ce drame. A cet échantillon de malheurs s’est ajoutée l’inefficacité de la réponse de l’Armée sur le terrain. Depuis plus de 10 ans pour le Mali et 8 ans pour le Burkina Faso et le Niger, nos armées ont du mal à sécuriser nos populations et leurs biens face à ses agresseurs qui surgissent à tout moment pour tuer et piller.

A la lumière du livre politique majeur du professeur Cheikh Anta Diop, Les fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire, il s’avère que la source de nos malheurs se trouve dans la structure même de nos Etats. Demeurés pour l’essentiels des Etats coloniaux, ils ont échoué à imaginer un modèle républicain singulier qui s’inspire et s’enrichit de nos particularité culturelles et identitaires. Les 54 Etats nains, comme Cheikh Anta Diop lui-même les qualifiaient, ne peuvent pas nous prémunir du danger dans lequel la plupart des pays Africains ont sombré sous la férule du terrorisme.

L’Egyptologue africain à la clairvoyance politique extraordinaire, prévenait que les pays Africains tels qu’ils ont été constitués à l’indépendance ne sont pas seulement balkanisés, mais pire encore, elles sont « sud-américanisés ». La conviction de Cheikh Anta Diop était que le morcellement de nos territoires en micros Etats ne leur conférera que le statut qu’avaient les pays de l’Amérique du Sud dans les années 1960. A cette époque ces pays étaient, écrit Cheikh Anta Diop, « des Etats dictatoriaux sans liens organiques, éphémères, affligés d’une faiblesse chroniques, gouvernés par la terreur à l’aide d’une police hypertrophiée mais sous l’autorité de l’étranger ». Il illustrait son propos par l’exemple du Guatemala où, écrivait-il, « une simple compagnie étrangère, l’United Fruit (USA), renversa le gouvernement local pour lui substituer un autre à sa convenance, en liaison avec l’ambassade américaine, prouvant ainsi la vanité de la prétendue indépendance d’un tel Etat. »

Une synergie d’action entre pays du Sahel, et par extension entre les pays du continent Africain sur cette problématique du terrorisme, aurait permis de maîtriser et de venir à bout de ce problème. Mais si chacun reste chez lui et pense que ça n’arrive qu’aux autres, c’est toute la sous-région voire le continent qui est menacé à terme.

La deuxième faiblesse de nos Etats, qu’avait perçu l’auteur de Civilisation ou Barbarie, c’est la modicité de l’équipement militaire de nos pays. Avec l’implantation du terrorisme, on se retrouve sans équipement conséquent pour apporter une réponse militaire dans les airs comme au sol.

Cheikh Anta Diop avait pourtant entrevu, bien avant les indépendances africaines, que la sécurité précède le développement. C’est pour cela que dans la première préface à Nations nègres et Culture, il prônait déjà, la constitution d’un État fédéral africain « qui s’étendrait sur la quasi-totalité du continent, dont les frontières iraient de la Méditerranée libyque au Cap et de l’Océan Atlantique à l’Océan indien ». Puis, il ajoutait, avec une grande lucidité : « Considérant le degré de puissance qu’atteindrait un tel État il ne dépendrait économiquement des autres qu’autant que ces derniers dépendraient de lui. Telle doit être notre conception de l’interdépendance économique : éviter à tout prix de dépendre des autres plus qu’ils ne dépendent de nous, car il s’ensuivrait, automatiquement, des liens unilatéraux de colonisation et d’exploitation. C’est ce qui rend impérieuse l’idée d’une Fédération de tous les États noirs du continent » .

La dimension culturelle, se rapporte aux fondements qui régissent le fonctionnement de nos communautés et dont l’exemple le plus célèbre est Ubuntu. Il signifie : je suis ce que je suis, grâce à ce que nous sommes.

La solidarité et l’entraide, la tolérance, et le pardon, sont des valeurs cardinales de notre culture mais la crise actuelle montre à suffisance que nous les avons perdus. Les communautés qui ont vécu des siècles les unes avec les autres, qui trouvaient toujours des solutions à leurs discordent s’entretuent aujourd’hui avec une animosité inouïe. Depuis plus d’une dizaine d’année, la radicalisation a fragilisé notre tissu social et nous flirtons dangereusement avec l’expérience du Rwanda. Les tueries massives, les massacres ciblés sont des phénomènes de plus en plus courants et récurrents. Les personnes déplacées internes en détresse, ne sont plus accueillies dans certaines communautés avec l’hospitalité qu’exigent nos valeurs ancestrales. Les rapports historiques d’amitié et de fraternité qui existaient entre certaines communautés sont complètement méconnus des nouvelles générations et qui les bafouent.

Nous avons donc dans l’équation de la crise sécuritaire, une crise du nous, une crise liée à la déperdition de nos valeurs. Le Pr. Cheick Anta Diop nous invitait pourtant, à une connaissance profonde de notre patrimoine culturel. Cette connaissance directe nous donnerait les meilleures clés de lecture des enjeux du moment et de ceux à venir. Célébrer le professeur, est donc une occasion de rappeler, l’urgence majeure pour nos pays de revenir à nos fondamentaux.

Les analyses du Pr Cheikh Anta Diop qui datent du début des années 1950 sont aujourd’hui d’une d’actualité brulante. Du fait de nos divisions en micro-États faibles, ni nos économies, ni nos armées ne peuvent se doter des moyens pour faire face à l’insécurité engendrée par le terrorisme. Nous en sommes ainsi réduits à attendre toujours d’hypothétiques financements, qui tardent à venir…

Concernant la question cruciale de l’éducation et de la formation, Cheikh Anta Diop soulignait en outre que : « Nous serons bien obligés de compenser la facilité relative de notre libération par un immense effort d’éducation politique, de formation culturelle, sinon, nous risquons de ne pouvoir opposer aux nationalismes étrangers encore expansifs et fortifiés par la lutte armée, qu’un « nationalisme » folklorique et bariolé tout au plus des couleurs vives de nos tissus indigènes ». Plus de 60 ans après les indépendances, la situation n’a jamais été aussi actuelle que maintenant !

Enfin, avec l’installation et la persistance de la menace terroriste, les populations victimes désemparées invitent les décideurs politiques à reconsidérer nos relations avec certains pays partenaires dont l’attitude condescendante a continué avec la néo-colonisation après les indépendances formelles. Un nouveau type d’acteurs entrent en scène, avec peut-être de la bonne foi. Reste désormais la proportion de la masse critique douée d’une éducation politique solide permettant à nos pays d’éviter les écueils dont furent victime les élites des années « d’indépendances africaines ».

Les pays victimes du terrorisme ne sont pas opposés aux peuples des pays qu’ils accusent de duplicité avec l’ennemi. Ils s’érigent contre un système prédateur mis en place par les dirigeants de ces puissances. Les nationalistes qui se battent pour se libérer doivent se convaincre que même dans les pays comme la France dont les rapports avec nos pays sont décriés, nous avons du soutien de la part de citoyens. Quand nous nous fixerons réellement un cap, sans nous tromper d’ennemi, alors la victoire sera certaine. Croire également que nous devons quitter un ou des anciens partenaires pour d’autres avec l’assurance que ces derniers feront notre développement et notre bonheur à notre place est un leurre. Aucun de ces partenaires n’est mécène et nous avons le devoir d’aller sur la base de partenariats sains qui mettent l’intérêt de nos peuples au cœur des priorités.

La gangrène terroriste a également mis à mal des expériences démocratiques prometteuses en cour dans les pays du sahel. La résurgence de coups d’Etats militaires au Burkina, au Mali et en Guinée reste avant tout un échec des élites politiques incapable de se réinventer mais aussi des peuples, qui ont permis que les politiques transforment l’idéal démocratique en un folklore électoral mélodramatique. Seule la démocratie dans le sens noble du terme peut permettre à des Etats Africains Unis de se préparer à toute éventualité et à tendre vers le développement grâce à des institutions stables. Les coups d’Etats sont des digressions politiques malheureuses que des peuples à bout de souffle, soutiennent en désespoir de cause, faute de mieux. Ils font craindre des divisions dommageables face à un ennemi perfide, contre lequel nos armées ont besoin de cohésion.

En ce 37ème anniversaire du départ de Cheikh Anta Diop vers l’horizon, nous invitons la jeunesse Africaine à s’approprier son œuvre et plus particulièrement ses écrits politiques qui sont plus que jamais d’actualité à travers les réponses qu’elles offrent aux défis que nous affrontons. Aussi bien les jeunes que les décideurs politiques ne peuvent faire l’économie de la lecture des Fondements économiques et culturels d’un État fédéral d’Afrique noire, qui est en soi un véritable programme politique émancipateur…

Fait à Ouagadougou le 7 février 2023

Ont signé :
-  La Génération Cheikh Anta Diop
-  La ligue des Panafricanistes
-  Le centre Valère Somé pour l’innovation politique
-  Deux pour nous, deux heures pour Kamita

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 8 février 2023 à 19:51, par Sacksida En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    Nous avons toujours affirme que si L’Union Africaine avait depuis longtemps, meme dans les annees 80 applique les programmes politiques, economiques et sociaux culturels de Nkwame Nkrumah, Cheick Anta Diop et rescemment Thomas Sankara et bien d’autres, il y’a longtemps que l’Afrique etait devenu une Puissance Economiques, Monnetaire et meme Militaires performantes. C’est la seule solution pertinente pour le decollage de l’Afrique. S’Unir a un niveau Superieur ou Perir. Salut

  • Le 8 février 2023 à 19:51, par Sacksida En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    Nous avons toujours affirme que si L’Union Africaine avait depuis longtemps, meme dans les annees 80 applique les programmes politiques, economiques et sociaux culturels de Nkwame Nkrumah, Cheick Anta Diop et rescemment Thomas Sankara et bien d’autres, il y’a longtemps que l’Afrique etait devenu une Puissance Economiques, Monnetaire et meme Militaires performantes. C’est la seule solution pertinente pour le decollage de l’Afrique. S’Unir a un niveau Superieur ou Perir. Salut

  • Le 11 février 2023 à 06:56, par Moussa SINON En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    J’aimerais rendre un vibrant hommage à "La Génération Cheikh Anta Diop (GCAD)". Vous avez formé des milliers d’entre nous et votre oeuvre est immense. Soyez fiers de ce que vous avez fait. Vous êtes des héros.
    Un gros respect pour vous !

  • Le 11 février 2023 à 09:40, par SOME En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    Oui 37 ans après nous continuons à laisser tuer nos defenseurs.omotunde a été empoisonné en revenant du Cameroun tout exactement comme cheikh anta Diop. Qu’avons nous fait pour protéger nos héros ? On continue à les laisser seuls pour se faire tuer après on vient pleurnicher….
    SOME

    • Le 15 février 2023 à 08:29, par Tranntoll En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

      @SOME
      M. SOME, je cite votre affirmation : « Omotunde a été empoisonné ... comme Cheikh Anta Diop ».

      - Qu’est-ce qui vous permet de telles affirmations ? Ces deux personnes sont réputées décédées de mort naturelle à 55 ans et 62 ans respectivement, et il n’y a jamais eu de plainte ni de procédures judiciaires à ce propos.
      Si vous avez des preuves solides qui ne sont pas des infox, on pourrait entamer une intéressante enquête internationale. D’un point de vue scientifique, je serais intéressé par les informations complémentaires que vous pourriez apporter.

      - M.Cheikh Anta Diop est décédé en 1986 au Sénégal, d’une crise cardiaque à 62 ans ; aucune enquête judiciaire n’à été réclamée par l’entourage.

      - Le Sénégal de 1986 était déjà un état de droit et une démocratie exemplaire. Il y avait alors bien peu de démocraties en Afrique en 1986, on y fusillait allègrement les opposant politiques. Même le Ghana était une dictature militaire et l’Afrique du Sud était un état raciste peu reluisant.

      - M.Jean-Philippe CORVO, dit « Omotunde », est décédé le 14 novembre 2022 à 55 ans en Guadeloupe, d’une crise cardiaque ; aucune enquête judiciaire n’à été réclamée par l’entourage de M. CORVO, et les funérailles ont eu lieu sans la moindre agitation politique.

      - La Guadeloupe est département français, terre de droit où une justice parfaitement républicaine et démocratique règne, comme dans toute l’Union Européenne. D’ailleurs, l’UE possède des organes supranationaux comme la CEDH qui interviendraient en cas de contestation, sans parler des surpuissantes ONG françaises et européennes.
      Comme en France métropolitaine, il y a sur place des laboratoires et des hôpitaux ultra-modernes de niveau international et une médecine de pointe qui n’existe pas en Afrique en dehors, peut-être, de la RSA (République d’Afrique du Sud). Le niveau de l’équipement médical des Antilles est inégalé dans la région ; il faudrait chercher au Canada et aux USA pour trouver une médecine aussi sophistiquée. Sauf qu’en Amérique du Nord, la médecine est TRÈS CHÈRE, l’État ne fait aucun effort de gratuité alors que sur un territoire français, la médecine est quasiment gratuite. Sachez que bien des pays d’Europe du Sud, d’Asie et d’Amérique du Sud aimeraient bien disposer du niveau d’équipement médical des Antilles. En un mot, l’environnement médical et judiciaire de la Guadeloupe, de haut niveau européen, n’à strictement rien à voir avec ce qui règne au Sahel.

      - Je ne fume pas, je bois peu, j’ai une bonne activité physique et je surveille de très près ma santé, grâce à notre système médical très avancé et quasi-gratuit.
      J’ai hélas de nombreux parents connaissances qui ont succombé ou failli succomber entre 55 et 69 ans, spécialement des fumeurs et des buveurs qui n’ont pas voulu faire surveiller leur tension ni l’état de leurs artères par des cardiologues... alors qu’ici, on vous opère facilement cœur et artères gratis.

      CONCLUSION
      Ces deux personnalités sont mortes de mort naturelle, mais leur exemple doit nous inciter tous à surveiller notre système cardio-vasculaire, surtout à partir de 40 ans, ainsi que d’arrêter le tabac et les abus de nourriture et d’alcool.

  • Le 11 février 2023 à 21:08, par Gwandba En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    Cheickh Anta Diop est une source inépuisable de savoir à étudier. Beaucoup d’entre nos plus éclairés l’ont lus et étudiés. Je ne m’en lasse pas depuis des années. Raison pour laquelle j’en offre à chaque occasion.

  • Le 12 février 2023 à 13:56, par Ka En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    ’’’’’’’’’’’’’’’’’’’A’’’’’’’’’’’’’’’’ mon ami SOME tu nous dis : ‘’Oui37 ans après nous continuons à laisser tuer nos defenseurs.omotunde a été empoisonné en revenant du Cameroun tout exactement comme cheikh anta Diop. Qu’avons nous fait pour protéger nos héros ? On continue à les laisser seuls pour se faire tuer après on vient pleurnicher…’’

    Totalement d’accords avec toi : Car, nos sœurs et frères d’Afrique du siècle, certains meritent l’Afrique redevable. Pour moi qui aime l’histoire, Cheikh Anta Diop fait partie aux enfants méritants d’Afrique redevable.

    Oui, le malheur de nous les Africains, c’est après tués les grands acteurs engagés pour faire avancer le continent, qu’on pleurniche comme tu le dis. Mon mi SOME, si je suis d’accords avec toi, c’est que notre continent après Lumumba, a obtenu assez des idéologues laissés dans l’ombre sans grade à cause de l’ignorance.

    Oui, en revoyant les actes posées par Cheik Anta Diop ou Lumumba en passant par Thomas Sankara, nous pouvons confirmer qu’André Malraux avait raison de dire qu’on peut rater sa vie mais autrement. Oui SOME, nos idéologues révolutionnaires n’ont pas ratés leur vie, mais de nos jours des jeunes révolutionnaires veulent panachés la révolution datant a une démocratie galopante qui est une vision à long terme.

    Conclusion : De Lhomme a Dieu, du scientifique agnostique : De l’économiste militant au pourfendeur de l’occident et de ses mirages espions, du Caire au Cap, en passant par Conakry, de Dakar a Dar es-Salaam, via Douala, d’Alger a Hararé….., De Nasser a Nelson Mandela, de Cheik Anta Diop, de Kwamé N’Kruma a Thomas Sankara et autres, tout au long du XXe siècle notre continent dans sa quête d’avenir aussi vieille, en fait sa propre histoire, comme les putschistes veulent leur propre histoire sans leur peuple, comme créer une confédération sans consulter leur peuple. Ces putschistes après les transitions, ne seront pas des héros comme Lumumba ou Thomas Sankara.

  • Le 12 février 2023 à 17:51, par Sacksida En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    En outre, un Revolutionnaire disait : " Le Temps n’est point arrive ou des Hommes integres et honnetes de Bien peuvent Servir Impunement la Patrie et les Peuples, car les defenseurs de la Liberte ne seront que des Proscrits tant que la horde des Fripons dominera". Gloire a nos Heros Revolutionnaires et Panafricanistes. Salut

  • Le 14 février 2023 à 09:35, par La Sagesse Africaine En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    ...L’Afrique ne manque pas d’Hommes de vision, elle manque surtout d’Hommes politiques courageux qui, à défaut d’avoir de la vision, aient l’audace et le courage de suivre les idées laissées par les Hommes de vision. Cheikh Anta Diop et bien d’autres (Kwame N’kruma, Patrice Lumumba, Thomas Sankara, etc.) ont eu une vision pour l’Afrique et la marche du Monde. Quand un Homme politique allie Vision, Audace et Courage, il subira à coup sûr les tirs croisés des ennemis de l’Afrique (et de l’humanité) aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur...

  • Le 14 février 2023 à 10:35, par Renault HÉLIE En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

    Quelqu’un a prétendu dans le présent forum que Messieurs « Omotunde & Cheikh Anta Diop ont été empoisonnés ».
    Bien entendu, il n’y a aucune preuve ! Ce n’est qu’une affirmation gratuite, une « fake news », postée pour polémiquer. Du même niveau que d’affirmer sans le moindre élément de preuve que « Charles De Gaulle était un putschiste » ou « l’Angleterre a empoisonné le général De Gaulle en 1970 » .

    Je suis très étonné que cette infox n’ait pas été relevée ni combattue par des intervenants sérieux comme il en existe au Burkina Faso. Dans ce cas, je pourrais aussi bien insinuer que l’actuel roi d’Angleterre Charles III a empoisonné le grand africain Hannibal en -183 avant JC.

    J’aimerais que l’excellent niveau du site Lefaso.net continue à faire l’honneur du Burkina Faso.

    Qu’on laisse tranquille les familles de gens morts de mort naturelle...

    • Le 15 février 2023 à 11:13, par SOME En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

      M helie si tu ne sais pas lire je t’apprends que ce quelqu’un a signé SOME et c’est ce qu’on appelle son nom. Et c’est bien moi SOME qui l’ai signé.

      Quelles preuves ne serait ce qu’une seule, pour décréter que c’est une fake news ? Ce n’est parce que toi tu en décidés que c’en est une.

      Celui qui fait de l’intox ici n’est rien d’autre que toi helie, doublé d’un mépris motivé par un soi disant essentialisme africain qui n’ose pas (comme toujours) dire sa vraie nature profonde.

      Ce n’est parce qu’on te laisse proférer tes insanités sur ce site que tu en rajoutes toujours plus bas, et dans les bas fonds de la bassesse humaine. Tes flagorneries vis à vis des burkinabe ne feront oublier ton mépris à leur égard que par quelques niais ou intellectuellement peu outillé. Rien d’étonnant car les oiseaux d’un même plumage volent ensemble.

      Que Charles III actuel (auquel je consens a ne pas adjoindre quelqu’adjectif qualificatif, et non que j’en manque..), empoisonné le petit pharaon africain en 2500 avant l’être chrétienne c’est ton problème.

      Que tu sois un pauvre here qui trouve le fasonet pour se se défouler de sa vie de misérable, et où un troll etc je m’en fiche éperdument mais sache que désormais tu trouveras réplique appropriée face à tes insanites
      SOME (lis bien que c’ est signé et que je ne suis point un pseudo encore moins un troll)

      • Le 16 février 2023 à 14:15, par Renault HÉLIE En réponse à : 37 ans du décès de Cheikh Anta Diop : « Ses écrits politiques sont plus que jamais d’actualité »

        @SOME
        M. SOME, vous avez essayé de « faire mousser » une « fake news », une infox pure et simple, en insinuant faussement que Messieurs Jean-Philippe CORVO, dit « Omotunde » et Cheick Anta Diop auraient été empoisonnés.

        « Je lance une accusation sans la moindre preuve, à vous de prouver que ces gens sont morts naturellement », ce qui est équivalent à « j’accuse X d’avoir assassiné Y, X doit prouver son innocence »... Ben voyons !
        Non, mais, ça va pas la tête ? Vous voyez bien qu’avec ce genre de procédé kukluxklanesque, on pourrait vous accuser du meutre de n’importe qui dans le Mississipi au prétexte que vous passiez dans le coin, jusqu’à ce que vous prouviez votre innocence.

        Ce genre de fausses accusations avec paralogismes est purement et simplement un SCANDALE !

        De plus, votre réponse est véritablement vicieuse. N’étant pas capable de justifier vos insinuations, vous ne révélez guère votre bonne foi en vous livrant à des attaques personnelles, tentant ainsi de dé-légitimer ceux qui ont relevé l’infox.
        Non, Monsieur, vous pouvez retirer vos insinuations, non, je ne suis pas un « troll », je suis un citoyen libre d’un pays libre qui s’exprime dans un média encore libre qui a le bon goût de respecter ma liberté d’opinion. Il n’est pas né, celui qui me dictera mes interventions sur Internet, posts de simple retraité qui a ses raisons personnelles de suivre l’histoire contemporaine du BF. J’ai juste le mauvais goût de ne pas supporter les insinuations vicieuses ni les mensonges grossiers.

        L’accusation inventée est un procédé de bas étage utilisé des mauvais politiciens. On cherche ainsi à exciter une cible qu’on croit facile à berner . Pour cela, on lance des « procès en sorcellerie » ... et l’on exige que l’accusé prouve son innocence. C’est une méthode indigne d’un démocrate.

        NB (j’ai vérifié)
        - M. CORVO, dit « Omotunde », est français de naissance, et cette nationalité ne se perd pas. Il est d’ailleurs mort en Guadeloupe en 2022 et de mort tout à fait naturelle (crise cardiaque).
        - M. Cheick Anta Diop, par son mariage avec le Dr Louis-Marie MAES, professeur, aurait pu acquérir la nationalité française sans difficulté. Les formalités sont fort simples d’autant qu’il a 3 enfants de nationalité française qui sont mes contemporains.
        - Il y a 40 ans, j’ai lu avec plaisir de grands textes de Cheick Anta Diop et de Senghor ; leurs qualités littéraires ont su ennoblir la « Culture Nègre ». Les centres culturels français avaient au moins cette qualité de bien mettre en valeur les grands textes africains.
        - On peut au passage rappeler que le Cameroun interdit la double nationalité pour ses citoyens, contrairement au Sénégal qui la tolère. Bien entendu, des dizaines de milliers de camerounais ont également la nationalité française, ils s’abstiennent simplement d’en informer les autorités camerounaises.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique