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Clôture du SIAO : Les artisans s’activent pour quitter les lieux

Publié le lundi 6 février 2023 à 20h55min

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Clôture du SIAO : Les artisans s’activent pour quitter les lieux

Le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a regroupé du 27 janvier au 5 février 2023, les artisans nationaux et internationaux, venus exposer leurs articles. Dans la journée du 6 février, nous avons fait un tour sur le site, histoire de constater l’état des lieux après ces dix jours d’activités. Au premier constat, le site se désemplit progressivement et les artisans s’activent pour quitter les lieux.

Ce qui tape à l’œil en s’approchant du site du SIAO, c’est l’affluence qui a significativement dégrossi. Les barrières qui avaient été érigées à 500 m côté ouest du site ont été levées. La circulation a repris son cours normal. Les parkings qui, avant, étaient bondés de motos et de voitures sont beaucoup plus spacieux. Certes, les encablures portent toujours à croire qu’un évènement s’y est déroulé. Mais l’affluence a complètement baissé d’un cran, comparée aux jours d’activités où l’endroit était noir de monde.

Un autre fait marquant tient au protocole d’accès à la cour. En effet, le site donnait droit à deux portes d’entrée. La porte d’entrée principale pour les visiteurs et une autre plus petite pour tous ceux qui étaient munis d’un badge. La troisième était une porte de sortie. Mais à ce jour, la deuxième a été fermée. La devanture elle, est moins peuplée. Il n’y a plus de rangs. Seulement la police qui, quelques fois, est forcée dans ses derniers retranchements par des visiteurs, résolument convaincus que le show continue. En effet, seuls peuvent avoir accès à la cour, ceux qui ont des badges (artisans, journalistes, etc.) ainsi que les taxis, censés aider les artisans à transporter leurs marchandises hors du site.

Makéri Moutala de son stand, décrochant les colliers pour les ranger

A l’intérieur, on peut apercevoir quelques marchands ambulants qui s’activent à écouler le reste de leurs produits. Les grillades qui jonchaient les allées de toutes parts ont disparu. La cour elle, grouille d’ordures amoncelées par endroit et éparses dans d’autres, laissant place au calvaire des techniciennes de surfaces.
Au-dedans des pavillons, les ventes sont arrêtées. Certains artisans ont déjà quitté les lieux.

D’autres par contre s’activent à évacuer leurs marchandises, les chargeant dans les taxis-motos ou les charriots, stationnés à l’entrée des locaux, ce qui crée un énorme capharnaüm. Les chaises, les tables, des habits, des kits de nourriture, des cartons, etc. sont étalés à même le sol, recouverts de poussière. « Le SIAO est fini. Maintenant on est en train de ranger les affaires pour rentrer » nous dit Makéri Moutala, bronzier. A la question de savoir si cette édition lui a été profitable, il répondra : « en tout cas de notre côté, on a essayé de vendre un peu. On a eu des contacts. On a aussi donné nos adresses aux gens et on espère qu’ils vont nous contacter. »

Une vue des t-shirts restants au stand de Ousmane Sakana à l’issue de la 16e édition du SIAO

Cependant, à entendre Ousmane Sakana, on comprend que tout n’a pas été que rose durant cette édition. En effet, celui-ci dit regretter que l’édition ait été reportée et déplore l’état de la situation sécuritaire qui, dit-il « est venu tout compliquer. » « Le marché n’a pas été bon. Sans mentir, ça n’a pas été bon. J’ai pu vendre quelques t-shirts mais voyez vous-mêmes combien il en reste. Je vais faire quoi avec tout ça ? », s’interroge-t-il.
En attendant, ce sont les taxis-motos qui se frottent les mains à raison de 1000 voire 1500 francs CFA le voyage.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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