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Mondialisation : Les télécommunications, bien public ou marchandise ?

Publié le vendredi 20 janvier 2006 à 08h08min

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Les télécommunications, « entre bien public et marchandise ». C’est le titre d’un ouvrage collectif rédigé par un groupe de chercheurs du nord et du sud, à partir de l’expérience Burkinabè. Les grandes lignes de l’ouvrage ont été passées en revue au Centre National de presse Norbert Zongo, le mercredi 11 janvier 2006.

Le ton était très engagé sous le hangar du centre National de presse Norbert Zongo, ce 11 janvier 2006. Qui du sociologue André Nyamba ou de l’économiste Sylvestre Ouédraogo pouvait résumer le mieux, la quintessence de l’ouvrage auquel ils ont été partie prenante ?

Assurément l’un comme l’autre en avait le profil ; Le premier parce que bon connaisseur de la réalité sociologique du Burkina. Il est Maître de conférence à l’Université de Ouagadougou. , I a sut habilement montrer l’impact des outils de communication moderne sur les comportements des populations rurales.

Le second n’aurait pas été à court d’arguments lui non plus. Professeur d’économie à l’Université de Ouagadougou, Sylvestre Ouédraogo est aussi Président de « Burkina ntic ». Son réseau milite activement en faveur d’une démocratisation des technologies de l’information.

C’est finalement à Bruno Jaffré que reviendra la tâche d’introduire les débats. A ses côtés, Mousbila Sankara, un ex cadre de l’Office National des Télécommunications(ONTAEL) aujourd’hui à la retraite. Mais une retraite active. Lui également a contribué à la rédaction du livre.

En définitive, on retiendra des propos de Jaffré et des autres membres de l’équipe rédactionnelle, que les télécommunications, perçues en théorie comme un droit élémentaire de la personne humaine, sont entrain d’être bradées sur l’autel du libéralisme. Cette politique est encouragée par les Institutions financières internationales.

La conséquence de ce marchandage, ce sont les privatisations à la hussarde, et les ententes illicites des grandes compagnies qui s’engouffrent tout naturellement dans la brèche. Face à cet état de fait, le réveil de la société civile reste l’ultime recours. Son action, comme l’ont montré les animateurs de la conférence de presse, passe par des actions médiatiques, mais aussi et surtout par une imagination créatrice sur le terrain.

Sur ce point, le groupe de chercheurs pense avoir contribué au désenclavement des esprits et de nombreux hameaux.

Juvénal Somé
Lefaso.net

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