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L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

Publié le mercredi 1er février 2023 à 15h00min

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L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

On ne peut pas attaquer les médias, et je vais me taire.

Chaque pouvoir a voulu modeler l’armée à sa convenance. Résultat, le pays est aujourd’hui dans la merde.

Chaque pouvoir a toujours voulu utiliser la justice pour se venger, ou pour éliminer un concurrent. Résultat, aujourd’hui, c’est le citoyen burkinabè qui a peur de notre justice.

Chaque pouvoir a toujours instrumentalisé les grands ordres nationaux. Résultat, on voit des putschistes prêter serment devant la Cour constitutionnelle.

Chaque pouvoir a toujours voulu contrôler la presse. Norbert Zongo, depuis l’au-delà, ne dira pas le contraire. Résultat, exercer le métier de journaliste dans notre pays, c’est soit accepter des compromissions et des bassesses, soit subir des privations et des injustices flagrantes.

Aujourd’hui, nous sommes arrivés à un point de non retour. À cause de la situation sécuritaire, les journalistes dans leur ensemble ont gardé un silence prudent, par élan patriotique. Mais, une étape dangereuse vient d’être franchie.

SI VOUS NE VOULEZ PAS QUE LES JOURNALISTES PUBLIENT VOS MAUVAISES ACTIONS, NE FAITES PAS DES MAUVAISES ACTIONS !

Sayouba Traoré
Journaliste, écrivain

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2023 à 15:42, par numero1 En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    Très clair. Il faut que nous restons vigilants et lucides au BF.
    Les assaillants des populations, FDS et VDP sont bien identifiés même si le terme HANI est toujours utilisé.

  • Le 1er février 2023 à 16:33, par Wendinmi En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    Bien dit. Le PM ne devrait pas scier la branche par laquelle il est lui-même parvenu au pouvoir. Les journalistes et critiques ne font que dire leurs ressentis, tout comme il le faisait lui-même il n’y a pas longtemps. Alors, on découvre subitement qu’on ne gouverne pas avec des "y a qu’à", des "il faut". D’où, un peu d’indulgence vis-à-vis des autres, car l’on peut se retrouver par le fait du hasard confronté aux mêmes tristes réalités.
    Modestie, humilité, tolérance en tout.

  • Le 1er février 2023 à 18:25, par Hubert paré En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    Il faut franchement respecter les journalistes car c’est grâce à eux que beaucoup de choses ont changé dans ce pays.

  • Le 2 février 2023 à 08:59, par Ollo En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    Les journalistes eux-mêmes manquent de beaucoup d’occasions pour se faire respecter par les politiques. Il leur suffit de produire et publier périodiquement un compil des dossiers traités et non résolus, ceci une fois par an et à l’orée de chaque élection. Beaucoup jouent sur l’oubli des populations pour négliger la presse. Il doit y avoir une synergie d’action entre la presse et la justice afin que l’une ou l’autre ne soit pas instrumentalisée. Il arrivera un temps où les populations vont exiger la résolution de certains problèmes avant de passer à autre choses. Il arrivera aussi un temps où les populations vont exiger le jugement de certains crimes avant d’autres. Elles n’accepteront plus le jugement du cas de flagrant délit de vol du coq avant le cas de flagrant délit de vol du bœuf qui est pourtant antérieur.

  • Le 2 février 2023 à 09:21, par kwiliga En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    "Résultat, le pays est aujourd’hui dans la merde."
    Tiens, ce propos de Sayouba Traoré, ainsi que la situation actuelle de notre pays, me rappelle une petite histoire, que je vais narrer ici.
    Dans un pays froid, un petit oiseau, curieux du monde qui l’entoure, s’approche trop du bord de son nid et vient à tomber.
    Au sol, loin de la chaleur de son nid, saisi par le froid, il se met à piailler de détresse.
    Une bonne grosse vache, alertée par les cris de l’oiseau, s’approche pour le secourir. Voyant l’oisillon transi, et pensant qu’il va mourir de froid, elle ne voit qu’une solution pour le réchauffer. Elle se retourne donc et couvre l’oiseau d’une grosse bouse bien chaude.
    L’oiseau heureux de se retrouver ainsi réchauffé, se met à chanter de bonheur.
    Un chacal affamé, attiré par le chant, se met en recherche et trouve l’oiseau dans sa bouse. Il entreprend alors de le sortir de là, de le nettoyer patiemment et le croque brutalement.
    Conclusion :
    Les gens qui nous mettent dans la merde, ne nous veulent pas toujours du mal.
    Les gens qui nous sortent de la merde, ne nous veulent pas toujours du bien.
    Quand on est dans la merde, il vaut mieux essayer de s’en sortir tout seul et dans tous les cas, quand on est dans la merde, on ferme son bec.

  • Le 2 février 2023 à 11:18, par Vercingétorix En réponse à : L’humeur de Sayouba Traoré : Encore les journalistes !

    La rue gère la Cité. Qu’en attendez-vous ? C’est la loi de la jungle. En campagne comme en ville, c’est le fusils qui dicte sa loi. RIP, Burkina Faso.

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