LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

Publié le mardi 31 janvier 2023 à 21h25min

PARTAGER :                          
Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

Le Comité technique chargé de l’élaboration du projet de chronogramme actualisé de la transition, a restitué ce 26 janvier 2023 à Ouagadougou, le résultat de ses travaux au Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela. Elaboré après plusieurs mois de travail, ce chronogramme nécessitera pour la mise en œuvre de ses actions prioritaires, plus de 2 807 milliards de FCFA.

Le Burkina Faso est depuis les événements du 24 janvier 2022, dans une période de transition politique et la charte de mars 2022 fixe la durée de cette transition à 36 mois. La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à l’issue de son Sommet extraordinaire tenu le 25 mars 2022, a marqué sa préoccupation sur cette durée et a également demandé la finalisation d’un chronogramme acceptable, avec une durée de 24 mois.

« Après les consultations au niveau national et sur cette base, un compromis dynamique a été trouvé entre la CEDEAO et le Burkina Faso qui ramenait la durée de la transition à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022, au lieu de 36 mois. Ainsi, pour actualiser ce chronogramme et le ramener à 24 mois, le Gouvernement a mis en place, un Comité technique, » a justifié Madame Aguiratou Tou/Nana, présidente du Comité technique.

Ce Comité technique est une équipe pluridisciplinaire, composée des acteurs gouvernementaux, à travers des représentants des ministères, des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et aussi des représentants des composantes des partis politiques. « Nous avons entamé nos travaux depuis septembre 2022 et avec les événements du 30 septembre 2022, les travaux avaient été suspendus. Les nouvelles autorités nous ont donné l’accord de poursuivre ces travaux, à partir de janvier 2023, ce qui nous a permis de parachever ce que nous avons commencé et c’est ce qui nous a amené ce soir à avoir un document final que nous avons restitué au Premier ministre », a soutenu madame Tou.

Le contenu de ce document est la résultante des opinions des forces vives de la nation, car plusieurs entités ont été consultées pour son élaboration. Il s’agit notamment des partis politiques, des acteurs économiques, religieux et coutumiers, les organisations de la société civile, le Conseil Constitutionnel, le Conseil Supérieur de la Communication, l‘Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption.

« Les résultats de ces travaux sont issus des consultations que nous avons eues avec les forces vives de la nation, les différentes composantes, et sur la base de ces propositions nous avons fait des analyses et proposer un chronogramme avec les options qui tiennent compte aussi des indicateurs que le compromis dynamique a retracés et les indicateurs de suivi », a mentionné la présidente du Comité technique.
Ces indicateurs de suivi proposés par le Comité technique sont entre autres, le taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des PDI et le taux de présence des services de l’Etat sur le territoire.

Pour la mise en œuvre des actions prioritaires de ce chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA est nécessaire. La part des ressources propres du budget de l’Etat est de 61,15% du coût global, soit plus de 1 716 milliards de F CFA et le besoin de financement est estimé à 1 090 milliards F CFA, soit 38,85 % du coût global.

A l’issue de la présentation de la feuille de route, les participants ont échangé sur certains points clés, notamment les réformes de la CENI, afin d’assurer aux Burkinabè, des élections libres et transparentes, le financement des élections qui s’élève à plus de 60 milliards de F CFA, la question de l’adoption de la nouvelle constitution.

Pour le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, il est important que le financement soit assuré par le budget de l’Etat, autant que possible. Car la démarche de la transition est fondée sur le développement endogène. « Nous devons assurer une bonne partie du budget avant de tendre la main à l’extérieur. Car, on ne peut pas prétendre être souverain et vouloir que d’autres personnes financent nos élections », a indiqué le chef du Gouvernement.

Le document a été favorablement apprécié par le Premier ministre, qui attend cependant que les amendements issues des échanges soient intégrés, avant sa remise au Gouvernement pour exploitation. « Nous avons reçu un document excellent et nous tenons à remercier le Comité pour le travail abattu. Je voudrais rassurer tous les acteurs que notre démarche sera la plus participative et la plus inclusive possible. Nous n’allons écarter personne », a conclu Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.

DCRP/Primature

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 31 janvier 2023 à 14:49, par KPL En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Sans PAIX, pas d’élection. Même si elle va durée 5 ans, ça sera un problème des Burkinabè du Burkina Faso. Pas de la CEDEAO. La transition au Burkina Faso à pour mission principale de ramener la PAIX au Faso. Après cela nous verrons pour le reste.
    C’est d’ailleurs pour permettre au pays de toujours fonctionner normalement que Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela est premier ministre.
    Au politicien véreux et aux assoiffés de pouvoir d’autre bord, prenez votre mal en patience SVP et permettez à notre président de la transition et à son équipe de finir leur mission principale et après vous allez venir on va recommencer à ce blaguer. Merci

  • Le 31 janvier 2023 à 15:35, par Bob En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Si les élections sont dans 18 mois il faudrait que le budget de l’état trouve 1200 milliard en 2023 et près de 600 en 2024. Comment ? Pourquoi ? Ceux qui ont fait ce travail sont soit des plaisantins, soit des gens qui ne veulent pas la vérité.
    La solution, remettons aux calendes grecques cette affaire d’élections qui dans tous les cas ne nous apportera rien de bon.

  • Le 31 janvier 2023 à 15:35, par Bob En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Si les élections sont dans 18 mois il faudrait que le budget de l’état trouve 1200 milliard en 2023 et près de 600 en 2024. Comment ? Pourquoi ? Ceux qui ont fait ce travail sont soit des plaisantins, soit des gens qui ne veulent pas la vérité.
    La solution, remettons aux calendes grecques cette affaire d’élections qui dans tous les cas ne nous apportera rien de bon.

  • Le 1er février 2023 à 07:10, par Bangbèda En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Je doute fort que cela émane de la volonté du Peuple.

    De fait au regard de la composante de ce comité technique, seules celles et ceux qui vivent de la politique y ont participé. "partis politiques, des acteurs économiques (politiques), religieux et coutumiers (politiques), les organisations de la société civile (politiques), le Conseil Constitutionnel (outil qui prend des décision politiques), le Conseil Supérieur de la Communication (outil qui gère la communication politique), l‘Autorité Supérieure de Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (inefficace et qui dénonce les trublions politiques)...

    Bref que des politicien(ne)s.

    Pour notre part, nous ne voulons pas d’élections si celles si doivent nous ramener en arrière ou freiner le développement de notre pays qui pour le moment est toujours "en arrière".

    Sans rancunes !

  • Le 1er février 2023 à 09:57, par Yovis En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Monsieur KLP. Si jamais il n’y a pas d’élections, ce qui va advenir du Burkina Faso risque d’être pire que la situation actuelle. L’appétit du pourvoir est féroce et des groupuscules au sein de l’armée se guettent. Il suffit de constater à quel point le Capitaine se Bunkerise à l’ancienne primature avec son armée sécuritaire pour le comprendre. Si il n’y a pas d’élection comme vous le souhaitez, c’est l’instabilité chronique qui finira de faire le travail pour les terroristes. Dans les nations civilisées, les militaires sont dans les casernes et n’en sortent que pour accomplir les missions au nom desquelles ils existent.

    • Le 6 février 2023 à 10:29, par Wendyam En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

      Salut mon Frère ! Notre ami RP ne se rend même pas compte que l’insécurité est un problème politique qui appelle une réponse politique. Quelle assurance ces militaires au pouvoir nous donne pour vaincre l’insécurité ? Est ce que le rôle de l’armée est la gestion du pouvoir politique ? Vous le faites remarquer bien en soulignant le cas des pays démocratiques. Aussi longtemps que le problème sécuritaire se posera, il faudra une réponse politique et je pense que le pouvoir divise plus l’armé...Travaillons réellement à organiser les élections pour miniser les problèmes

  • Le 1er février 2023 à 11:38, par kwiliga En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    "Car, on ne peut pas prétendre être souverain et vouloir que d’autres personnes financent nos élections"
    Par contre, on veut bien tendre la main pour tout le reste, notamment l’équipement et l’armement de nos VDP, pour lesquels Kyelem a sollicité la France, les USA, le Canada,...
    Pour rappel également : Fin novembre 2022, le Burkina réclamait 13 millions d’euros (7,8 milliards CFA) à l’Agence Française de Développement (AFD) dont 7 millions pour l’aide alimentaire et 6 millions pour le budget burkinabé. (Source : Canard Enchaîné du 25 janvier 2023)
    Le poing gauche révolutionnairement brandi et la main droite misérablement tendue, ou comment séduire les "panafric...".
    Mais qui est vraiment dupe, à quels militaires véreux, quels intellectuels cupides, quel prêcheur vénal,... le crime contre le Faso, va-t-il profiter ?

  • Le 1er février 2023 à 11:55, par bobolais En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Cette transition ne devrait pas être tenu par un delai de la CEDEAO mais plutôt de la réalité du terrain. Que les politiciens se calme ainsi que la CEDEAO et laisser IB finir le travail. Merci

  • Le 1er février 2023 à 12:35, par Yves Levi Sawadogo En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Qu’est ce qui fait courir autant vers les élections ? Tout dépend du contexte lié au terrorisme. Pourquoi vouloir trop courir tant que les HANI et autres n’aient pas été totalement anéantis ; que la paix ne soit pas revenue ; que les PDI n’aient pas regagné leurs villages ; que l’administration forcée de partir n’ait pas regagné leurs zones de travail,..........Evitons d’être des aveugles parce que la route est encore longue pour aboutir à ces objectifs déjà cités.Le capitaine IB peut encore rester 5 ans pour le bonheur de notre pays

  • Le 2 février 2023 à 13:45, par SIDNABA En réponse à : Transition politique au Burkina Faso : Le chronogramme actualisé remis au Premier ministre

    Désolé mais les internautes ici doivent réfléchir mieux car croire que ce régime militaire de transition va en finir avec les djihadistes avant de faire des élections est tout simplement un leurre. Même si on donnait 100 ans à ce régime militaire, il n’en finira pas avec les terroristes car c’est un phénomène mondial combattu par tous les pays au monde. Au contraire sans élections, on va s’installer dans une instabilité politique à vie au sommet de l’Etat qui malheureusement sera profitable plutôt aux terroristes. La solution est d’aller en Juillet 2024 aux élections et instaurer coûte que coûte la démocratie et la bonne gouvernance dans le pays. C’est la seule voie à mon avis qui va nous permettre de sortir de cette instabilité politique chronique imposée par les bruits des armes. Après ces élections, il faudrait concevoir des programmes d’éducation et de sensibilisation des citoyens à la démocratie et la bonne gouvernance qui permettront d’obtenir la quiétude et le développement. Du reste, les pays développés sont tous passés par ce chemin et on les envie aujourd’hui. A bon entendeur, salut.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique