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Fonds de solidarité africain : L’institution présentée aux hommes d’affaires

Publié le jeudi 19 janvier 2006 à 07h46min

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Une mission du Fonds de solidarité africain (FSA) conduite par le directeur général du Fonds séjourne au Burkina Faso. Elle s’est entretenue hier, mercredi 18 janvier 2006 dans la salle de conférences de la Chambre de commerce, avec des représentants des associations et groupements professionnels du milieu industriel et commercial de notre pays.

Le Fonds de solidarité africain (FSA) fait les yeux doux aux milieux industriel et commercial du Burkina Faso. Une mission du Fonds est présente dans notre pays pour expliquer les domaines d’intervention du FSA ainsi que les opportunités de financement qu’offre cet outil aux hommes d’affaires. D’entrée de jeu , le directeur général adjoint de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCIA-BF), Franck Tapsoba, a souligné l’importance de la présence du Fonds au Burkina Faso.

Celui-ci intervient depuis 1984 dans notre pays. L’année dernière, le Fonds a financé 86 projets d’un montant de plus de 205 milliards de FCFA, à travers les treize Etats membres. Le Fonds envisage d’accompagner les entreprises nationales par l’émission d’emprunts sur le marché.

Ses activités s’étendent à tous les secteurs de l’activité économique, excepté le négoce. Puis au tour du directeur général de prendre le relais pour préciser que leur visite a été organisée de concert avec le ministère des Finances et du Budget. M. Jean-Marie Vianney Nyirimihigo a dit merci à la CCIA-BF pour avoir favorisé cette rencontre avec les opérateurs économiques burkinabè. Selon lui, le Fonds est présent au Burkina Faso à travers ses interventions estimées en 2005 à un portefeuille de plus de 11 milliards de FCFA.

« Cette mission vise à renforcer les relations existant avec les partenaires burkinabé, à leur présenter le FSA pour qu’ensemble nous amorcions une nouvelle dynamique », a expliqué M. Nyirimihigo. Les trois représentants du FSA ont présenté leur institution aux hommes d’affaires. Le FSA intervient dans trois domaines. Il s’agit de la garantie financière des prêts bancaires et des émissions obligataires, l’allongement de la durée des prêts et enfin la bonification des taux d’intérêts.

Le Fonds entend faciliter le développement économique des Etats membres en favorisant le financement des projets à caractère intégrateur et/ou nécessitant des financements de sources multiples. Pour cela, il se veut être un catalyseur des systèmes financiers des pays membres en vue de faciliter l’accès des entreprises privées au crédit. Ce qui va leur permettre de financer des projets d’investissements. Le Fonds a été créé en 1976 par la signature à Paris, de l’accord de création et regroupe aujourd’hui treize Etats membres.

Pour les responsables du FSA, il faut réaffirmer la vocation panafricaine du Fonds, renforcer sa position de première institution de garantie de l’Afrique francophone en facilitant entre autres, la mobilisation de l’épargne locale et la mise en place de fonds de garantie locaux. Après l’exposé sur la présentation du FSA, les hommes d’affaires burkinabè ont manifesté leur satisfaction.

Ils se sont intéressés au plafond d’intervention du FSA, la nature de ses relations avec le FAGACE et la Banque islamique de développement (BID), les mécanismes de suivi des projets sur le terrain. Pour le chef du service Etude des projets du FSA, Ahmadou Abdoulaye Diallo, le seuil d’intervention du Fonds en ce qui concerne la garantie des prêts est fixée à 80%, soit 3 milliards FCFA en valeur monétaire.

Quant aux emprunts obligataires, ils s’élèvent au maximum, d’après M. Diallo, à 5 milliards de FCFA, alors que les bonifications ne peuvent excéder le tiers du taux d’intérêts. En outre, il a précisé que le Fonds entretient de « bons rapports » de collaboration avec le FAGACE ainsi qu’avec la BID. A ce propos, il a émis le souhait que les deux institutions harmonisent leur politique d’intervention au regard des résultats et des leçons de l’expérience menée au Tchad.

Concernant le suivi des projets sur le terrain, M. Diallo a souligné que cela incombe à la banque, surtout pour les projets qui bénéficient de garantie. Toutefois, il relève que le FSA peut intervenir, au besoin, dans le suivi comme la revue de portefeuille.

S. Nadoun COULIBALY (coulibalynadoun2002@yahoo.fr)
Sidwaya

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