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Paix et cohésion sociale au Nord et au Sahel du Burkina : Un nouveau projet d’autonomisation et de résilience lancé au profit des femmes

Publié le mardi 24 janvier 2023 à 21h30min

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Paix et cohésion sociale au Nord et au Sahel du Burkina : Un nouveau projet d’autonomisation et de résilience lancé au profit des femmes

Le conseiller technique chargé des questions de paix et de sécurité auprès de la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille, Abdoulaye Gamdema, a présidé, dans la matinée de mardi 24 janvier 2023 à Ouagadougou, le lancement officiel d’un nouveau projet au profit des femmes des régions du Nord et du Sahel du Burkina Faso. Le lancement officiel du projet s’est tenu en présence de la cheffe de la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burkina, Aïssatou Guisse Kaspar, et de l’ambassadrice du royaume de Suède au Burkina, Maria Sargren, structures initiatrices de ce dit projet.

« Renforcement de l’autonomisation et la résilience des femmes pour promouvoir la paix et la cohésion sociale dans les régions du Nord et du Sahel du Burkina Faso ». C’est l’intitulé de ce nouveau projet dont le lancement officiel a eu lieu ce 24 janvier 2023, en faveur des femmes, notamment celles déplacées internes et des communautés d’accueil.

Ce projet, initié par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burkina Faso, en collaboration avec le gouvernement burkinabè, est financé par l’Agence suédoise de la coopération internationale pour le développement (SIDA) à hauteur de 2,3 milliards de francs CFA pour une durée de trois ans (2022-2025).

Cheffe de mission de l’OIM au Burkina, Aïssatou Guisse Kaspar

En procédant au lancement officiel de ce projet, le conseiller technique chargé des questions de paix et de sécurité auprès de la ministre en charge de l’action humanitaire, Abdoulaye Gamdema, a montré que c’est un projet très important du fait qu’il va permettre le relèvement des femmes PDI qui ont tout perdu et qui sont dans des situations sociales très difficiles. « Donc, les actions, qui seront mises en œuvre vont permettre aux femmes bénéficiaires et sinon à toutes les femmes des différentes régions de préparer leur retour dans leurs localités d’origine où elles ont tout perdu », se convainc-t-il.

Ambassadrice du royaume de Suède au Burkina, Maria Sargren

Pour la cheffe de mission de l’OIM au Burkina, Aïssatou Guisse Kaspar, les femmes font partie du processus de paix et elles ont leur mot à dire. Ce projet va donc pouvoir les accompagner pour qu’elles puissent exprimer pleinement leurs potentiels dans les prises de décision du pays et aussi leur participation à la cohésion sociale et à la réconciliation. Au cours de la mise en œuvre du projet, elles seront, selon la cheffe de la mission de l’OIM, impliquées depuis le début du projet pour identifier leurs besoins et intérêts afin de pouvoir les accompagner à développer leur plein potentiel. Elles seront également, ajoute-t-elle, associées dans les formations et les accompagnements de leur choix.

Et l’ambassadrice du royaume de Suède au Burkina, Maria Sargren, partenaire financier du projet, d’appuyer en indiquant que la participation des femmes au processus de paix et à la cohésion sociale est une priorité pour son pays. « C’est pourquoi nous partageons l’approche de l’OIM qui va renforcer les capacités des femmes et leur permettre de s’engager dans la promotion de la paix et leur autonomisation socio-économique », s’est-elle expliquée.

Vue des différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet

4620 bénéficiaires, dont 30 % des femmes des communautés hôtes et 40% de jeunes filles

Visant la réduction des facteurs d’instabilité et de vulnérabilité de ces femmes dans les régions du Nord et du Sahel, le projet profitera à 4 860 bénéficiaires directs et 210 000 indirects (PDI, et populations hôtes). En clair, ce projet bénéficiera à 4 620 femmes, dont 30 % de femmes des communautés hôtes, 40 % de jeunes filles, 80 membres des autorités locales, 160 leaders communautaires et traditionnels.

Suite au lancement officiel du projet, la cheffe de mission de l’OIM et la diplomate suédoise ont souhaité que le projet permette aux femmes déplacées internes et des communautés d’accueil de jouer un rôle beaucoup plus important dans la consolidation de la paix et le renforcement des liens du vivre-ensemble. Et que la continuité du soutien des autorités au niveau territorial et communautaire, et surtout des leaders traditionnels puisse les aider dans la mise en œuvre du projet.

Une photo de famille pour montrer leur union

Ce projet de renforcement de l’autonomisation et la résilience des femmes, il faut le souligner, vise spécifiquement à renforcer les capacités des autorités locales pour répondre aux besoins spécifiques des femmes dans la prévention des conflits. Ce, en facilitant leur participation dans les efforts de consolidation de la paix et de la cohésion sociale en renforçant leur autonomisation économique afin de consolider leur résilience en situation de conflit.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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