Objet : La prise en compte de tous les IAC dans le décret pris lors
du conseil des ministres du 16 Décembre 2022.

Excellence Monsieur le président du Faso,
Le 24 octobre 2022, vous avez prêté serment devant le Conseil Constitutionnel en qualité de chef de l’État, Président de la transition la main droite levée, vous avez pris solennellement l’engagement devant le peuple burkinabé en récitant la formule sacrée :<>.
Le contexte dans lequel vous lisez ce courrier est difficile pour l’ensemble de notre pays au regard de la crise sécuritaire.

Dans vos nombreux discours, vous avez appelé à l’unité nationale, la cohésion sociale, l’équité et à l’union sacrée de tous les Burkinabè.
Nous Instituteurs Adjoints Certifiés pensons que cette unité doit se faire en préservant et en préparant un système éducatif plus uni.
Pour ce faire, les droits consacrés à une même famille doivent concerner l’ensemble de celle-ci.

Le décret adopté lors du conseil des ministres du 16 Décembre 2022 :
<<au titre du ministère de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales, le conseil à adopter le décret portant organisation à titre dérogatoire des examens professionnels des personnels de l’éducation.
« Dans le cadre de la valorisation du métier de l’enseignant, il est prévu un reclassement des personnels de l’éducation et pour cela on a organisé un examen qui a concerner plusieurs familles d’emploi », a souligner le ministre de l’éducation, Joseph André OUEDRAOGO. Il précise qu’avec cette décision, les admissibles à titre exceptionnelle seront considéré comme admis car dispensé de la pratique. >>
Source : Direction de la Communication de la présidence du Faso.

Quelques jours après cette communication nous Instituteurs adjoints Certifiés avons été surpris par une deuxième communication sur la page Facebook du ministre, nous mettant à la marge de ce processus tout en nous laissant dans une injustice infernale.

Nombreuses et vaines sont nos tentatives de rencontrer notre ministre de tutelle afin d’attirer son attention sur cette injustice qui va nous faire pratiquer deux fois pour une même certification. Pour cela nous allons perdre une année dans notre carrière. Les professeurs d’école ont écrit pour obtenir le Certificat d’Aptitude Pédagogique au Professorat d’Ecole(CAPPE) et c’est au Certificat Supérieur d’aptitude Pédagogique (CSAPé) qu’ils pratiqueront alors qu’on demande aux IAC déjà sur le terrain avec au moins quatre (4) années d’ancienneté d’écrire et de pratiquer à la cinquième année pour obtenir le même CAPPE. Pourquoi cette injustice ?

En rappel, le 23 Décembre 2022 après une Assemblée Générale des IAC, une demande d’audience a été adressée à notre ministre et jusqu’au moment où nous vous écrivons, elle est restée sans suite . Une interview a été accordée à la chaîne Oméga médias afin de nous faire entendre.
Au regard de toutes ces tentatives et du fait que tout est urgent, Monsieur le président, nous sollicitons votre clairvoyance sur ce dossier afin de réparer cette injustice.

Monsieur le Président, vous le savez avec nous que la guerre contre laquelle vous vous êtes engagé avec l’ensemble du peuple burkinabè est en partie une conséquence de la faillite du système éducatif. Donc gagner cette guerre, c’est aussi réussir à redresser notre système éducatif pour une paix durable.

Monsieur le Président, votre ambition est de traiter les fils et filles de la nation aux mêmes pieds d’égalité sans distinction aucune, car minime ou senior nous apportons tous notre pierre à l’édifice de notre chère nation.
Excellence Monsieur le Président, nous Instituteurs Adjoints Certifiés du Burkina vous prions de bien vouloir réparer cette injustice afin de prendre tous les Instituteurs Adjoints Certifiés dans le décret de valorisation des enseignants du Faso.
Veillez recevoir, Monsieur le Président nos salutations respectueuses.

La délégation