Lors des visites terrain des équipes de l’association Prisonniers sans frontières (PRSF), il a été constaté qu’il y a un manque d’ateliers de couture pour les détenus, surtout les mineurs et les jeunes, a confié le coordonnateur national, Ibrahim Kalga.
Ainsi, PRSF et ses partenaires, membres du consortium, ont décidé de doter la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) en atelier et matériel de couture. Il s’agit de 18 machines (manuelles et électriques) de couture, deux tables de coupure, des fers à repasser et d’autres accessoires. « Il y a des matières premières pour démarrer tout ce qui concerne une activité d’un atelier de couture », a précisé Ibrahim Kalga.

Le coordonnateur national de PRSF, Ibrahim Kalga (en arrière-plan) et le directeur de la MACO, Alexis Paré…

Selon le chef de la délégation de Terre des hommes, Paolo P, membre du consortium, cet atelier va permettre aux jeunes détenus d’apprendre un métier. « Cela devrait favoriser leur réinsertion socio-professionnelle une fois qu’ils pourront sortir d’ici », a-t-il ajouté.

et les autres officiels ont visité les installations du nouvel atelier.

Du côté de l’administration pénitentiaire, ce nouveau bâtiment qui abrite l’atelier et ses matériels est une initiative qui est accueillie avec joie et satisfaction, car il vise l’occupation d’une cible de détenus que sont les mineurs et les jeunes adultes, a indiqué Alexis Paré, le directeur par intérim de la MACO. Pour lui, « il ne s’agit pas seulement d’enfermer les gens, il faut également penser à les occuper ».
Les donateurs ont rappelé qu’en plus de l’atelier de couture du jour, leur consortium a implanté d’autres ateliers de production dans les maisons d’arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma et Ouagadougou. Le soutien des partenaires concerne le jardinage, l’aviculture et l’élevage des petits ruminants.

Le personnel de la MACO a plaidé pour la construction d’un hangar dans le quartier qui accueille les mineurs et jeunes adultes.

Lancé en janvier 2021, le projet Promotion des droits humains et d’amélioration des conditions carcérales (PRODHACC) vise à promouvoir les droits humains des prisonniers au travers de l’amélioration des conditions carcérales au Burkina Faso. L’atelier de couture de la MACO rentre dans le cadre de l’action du projet pour permettre une réinsertion sociale durable des ex-détenus qui favorise la prévention de la récidive.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net