Au Burkina Faso, le poisson est un aliment beaucoup prisé par la population. Toutefois, la conservation du poisson frais pose problème. « Depuis quelques temps, nous recevons pas mal de plaintes des consommateurs et d’acteurs de la filière. Lorsque le poisson se décompose, ça ne pardonne pas. Cela peut provoquer une intoxication alimentaire. Beaucoup en ont été victimes. Le pire des cas, c’est la mort », a signifié Mohamed Sawadogo, le directeur général du Bureau d’étude et d’assistance qualité (BEAQ), une structure privée qui intervient dans l’assistance qualité.

Le directeur général du Bureau d’étude et d’assistance qualité, Mohamed Sawadogo, a rappelé qu’une mauvaise conservation du poisson peut provoquer une intoxication alimentaire

Il convient de rappeler que plusieurs facteurs peuvent entraîner l’altération du poisson. Les branchies, les viscères et le mucus recouvrant le corps du poisson contiennent des millions de bactéries. Également, une fois le poisson capturé, le nombre de bactéries augmente de façon spectaculaire et peut provoquer des maladies et des intoxications. Face à cette situation, il est impératif d’apporter des réponses adéquates pour préserver la santé des consommateurs.

C’est ainsi que le présent atelier de sensibilisation sur la conservation et la consommation du poisson a été initié. L’événement a réuni des acteurs de la filière que sont les grossistes, les demi-grossistes, les détaillants mais également des consommateurs. A travers cet atelier, le BEAQ veut sensibiliser les participants sur les différents mécanismes de conservation du poisson jusqu’à sa distribution. Dans son allocution, Mohamed Sawadogo a exprimé ses attentes à la sortie de cette rencontre. Il attend des participants qu’ils ressortent avec beaucoup plus de connaissances sur la conservation et la distribution du poisson.

Irène Sanou/Kiemdé promet mettre en pratique les connaissances acquises

Irène Sanou/Kiemdé, vendeuse de poisson frais au marché de Zone 1, a positivement apprécié l’initiative. « Avec ce que j’ai appris au cours de cette formation, je vais revoir ma manière de conserver le poisson pour ne pas contribuer à nuire à la santé de la population. Il s’agira désormais pour moi de respecter le degré de conservation qui est de moins de 18°, de bien laver ma table, mes plats, mes blouses mais surtout de ne pas vendre du poisson avarié », s’est-elle engagée. Elle a promis de partager ces bonnes pratiques avec ses collègues qui n’ont pas eu le privilège comme elle de participer à cet atelier.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net