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Gouvernement Yonli III : De nouveaux ministres déjà au charbon

Publié le jeudi 12 janvier 2006 à 08h00min

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Gilbert Ouédraogo et Patrice Nikiéma

Le nouveau gouvernement de Paramanga Ernest Yonli est connu depuis le 6 janvier 2006. Et six jours après, le secrétaire général du gouvernement sortant M. Clément P. Sawadogo organise officiellement les « départs » et surtout les « arrivées ».

Hier 11 janvier 2006, dans la matinée il a installé cinq (5) ministres dans leurs nouvelles fonctions dont celles des Transports Gilbert Ouédraogo, de l’Habitat et de l’Urbanisme Sékou Bâ.

« Aux noms de Son Excellence le président du Faso et de Son Excellence le Premier ministre, je vous déclare installé dans vos fonctions de ministre... ».

C’est la formule consacrée utilisée par le secrétaire général du gouvernement (SG) sortant M. Clément P. Sawadogo pour installer les ministres nouvellement nommés.

Ainsi, Me Gilbert Noël Ouédraogo, précédemment député à l’Assemblée nationale, a été vêtu de sa nouvelle veste de ministre des Transports. Le secteur du transport était rattaché au ministère des Infrastructures et de l’Habitat dirigé par M. Hyppolite Lingani, et M. Patrice Nikièma ministre délégué au transport.

Pour M. Sawadogo, Patrice Nikièma s’est investi de manière remarquable dans le domaine du transport. Il a œuvré à la reprise du transport en commun, à la réorganisation des aéroports et a conduit le dossier du nouvel aéroport et celui du chemin de fer Mali-Burkina. Malgré une santé fragile dira M. Sawadogo, M. Patrice Nikièma a su faire preuve de dynamisme, d’expérience et d’ardeur dans l’exécution de ses tâches. Ce qui lui a d’ailleurs valu, les félicitations du chef de l’Etat et du Premier ministre.

Le ministre Lingani a, quant à lui félicité le nouveau ministre Gilbert N. Ouédraogo et a exhorté ses collaborateurs à lui rester disponibles, afin de lui apporter de l’appui dans sa nouvelle tâche. Pour Gilbert Ouédraogo, sa nomination découle d’une confiance que le président du Faso et le Premier ministre ont placée en lui en lui confiant un secteur aussi sensible que celui du transport. C’est pourquoi il a loué le travail abattu par ses prédécesseurs et les a également invités à la collaboration. Gilbert Ouédraogo dit être à leur écoute et souhaite partager leur expérience dans l’accomplissement de la mission qui est, soutient-il, la leur. Il atteste compter sur le ministre Hyppolite Lingani pour son appui dans le travail commun. « Je reste ouvert aux critiques et j’attends beaucoup de vous, car on attend aussi de nous des résultats. L’efficacité, la responsabilité et l’organisation sont mes maîtres mots », a lancé Gilbert Ouédraogo.

Comme priorités, le nouveau patron du transport affirme travailler à développer le secteur du transport par la résurrection des dossiers chemin de fer Ouaga-Tambao, Ouaga-Koumasi. La construction du nouvel aéroport, la résolution des difficultés des compagnies de transports, la prévention routière, le développement du transport en commun, la fluidité dans le transport sont inscrits en lettre d’or dans l’agenda de Gilbert Ouédraogo.

Après cette passation de service, intervient une autre, celle entre M. Hyppolite Lingani et M. Sékou Bâ précédemment nommé ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme.

Le même cérémonial a été répété par M. Clément P. Sawadogo qui a installé M. Sékou Bâ dans ses nouvelles fonctions.

Conseiller des affaires économiques, M. Bâ s’investira avance M. Sawadogo, à conduire les projets « Banque de l’habitat », « Code de l’urbanisation et de la construction... » M. Lingani a encore demandé à leurs collaborateurs leur solidarité, leur loyauté et leur disponibilité à M. Sékou Bâ. Le nouveau ministre lui, a tout simplement dit qu’il attend l’appui franc et sincère de ses derniers pour qu’ensemble ils puissent relever les défis qui les attendent.

Au ministère en charge de l’agriculture

Bonoudaba Dabiré (gauche)

Le nouveau ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, chargé de l’Agriculture M. Bonoudaba Dabiré a également été officiellement installé dans ses fonctions.

Planificateur économiste de formation, M. Bonoudaba Dabiré a, à son actif, plus de 25 ans de service. Il a occupé précédemment de nombreuses fonctions. Le gouvernement, selon son SG sortant M. Clément P. Sawadogo, espère, avec l’expérience et l’expertise de M. Dabiré, consolider les acquis déjà enregistrés dans le domaine agricole.

Le ministre d’Etat Salif Diallo s’est réjoui de l’arrivée du renfort dans son ministère. Il a surtout loué le sens du devoir patriotique du nouveau venu. « Avec l’arrivée de M. Bonoudaba, nous allons donner un coup de fouet à l’agriculture, réussir une meilleure harmonisation dans la planification, et le suivi-évaluation des 97 projets du ministère », a-t-il soutenu.

Pour sa part, le ministre délégué Bonoudaba Dabiré a exprimé toute sa reconnaissance au président du Faso et au Premier ministre qui lui ont fait confiance. Il a aussi salué la disponibilité que lui garantit son ministre titulaire. Il promet d’œuvrer avec les autres cadres du ministère, à l’organisation et à la modernisation de l’agriculture burkinabè.

Les postes et les TIC

Joachim Tanoano et Justin Thiombiano

La passation de service entre le ministre sortant des Postes et télécommunications, Justin Thiombiano et le ministre entrant Joachim Tankoano, s’est déroulée au sein dudit ministère.

Joachim Tankoano hérite aujourd’hui d’un ministère qui change de dénomination et prend l’appellation « Ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication ». La création de ce département ministériel traduit la volonté des plus hautes autorités du Burkina Faso de faire des Techniques de l’information et de la communication (TIC), un puissant levier du développement économique et social. Ceci nécessitera entre autres, selon le ministre entrant Joachim Tankoano, la poursuite et l’intensification de la mise en œuvre de la cyberstratégie nationale dans l’optique de rendre les TIC accessibles à toutes les couches de la société et de mobiliser le potentiel des TIC dans tous les programmes sectoriels du développement.

Le ministre sortant Justin Thiombiano a réussi des chantiers importants au cours de ses 7 années de mandat. Il a été l’auteur de la réforme du secteur des télécommunications avec l’introduction de la téléphonie mobile et a favorisé l’entrée des NTIC au Burkina Faso. Le nouveau ministre Joachim Tankoano est docteur et maître assistant en informatique.Très haut fonctionnaire, il exerce depuis plus de vingt huit (28) ans. M. Tankoano a salué la création de ce ministère qui permettra « de créer de meilleures conditions pour la promotion des TIC afin de moderniser notre société et la rendre plus compétitive en simplifiant la vie des citoyens, des entreprises et de l’administration ».

Il a terminé en adressant ses remerciements au président du Faso et au Premier ministre pour la confiance qu’ils ont placée en lui pour conduire ce département. Le ministre Tankoano devra mener à bien le processus de privatisation des télécommunications, surveiller l’exécution du cahier des charges de la téléphonie mobile, parachever la réforme des postes...

Joseph Paré (gauche) et Clément Sawadogo

Le Pr Joseph Paré dans son fauteuil de ministre

Les cérémonies de passation de service se sont poursuivies hier matin au ministère des Enseignements secondaire, supérieure et de la Recherche scientifique. Là également, le secrétaire général du gouvernement Pengwendé Clément Sawadogo a procédé à l’installation officielle du ministre entrant, le professeur Joseph Paré en remplacement du Pr Laya Sawadogo.

A la tête de ce ministère depuis 2000, le ministre sortant Laya Sawadogo a été chargé de conduire la politique du gouvernement en matière d’Enseignement secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le domaine universitaire, il a favorisé la refondation des structures de l’Université et le renforcement des infrastructures universitaires.

Au secondaire, il a permis le renforcement de l’opération « un département, un collège ». Enfin le Pr. Laya Sawadogo a contribué au renforcement du secteur de la Recherche et à l’adéquation entre la production et la recherche.

Le ministre entrant Joseph Paré a tenu à saluer l’action de Laya Sawadogo qui a réalisé d’énormes performances à la tête du ministère. Le Pr. Joseph Paré a assumé différentes fonctions, dont la dernière est celle de président de l’Université de Ouagadougou. « En vous confiant ces deux (2) domaines sensibles (l’éducation et la recherche) le président du Faso, fait appel à vos capacités de gestion des hommes et d’organisation », lui a signifié le secrétaire général du gouvernement P. Clément Sawadogo. Et le nouveau ministre de demander le soutien de ses collaborateurs pour l’accomplissement de ses missions.

Aline Verlaine KABORE
Koumia Alassane KARAMA
Glwadys OUEDRAOGO

Sidwaya

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