Créer un cadre d’appropriation des textes portant création, attribution, composition et fonctionnement des organes de la transhumance ainsi que sur les textes et lois qui encadrent la mobilité du bétail au niveau national et transfrontalier par les membres des CORET ; discuter de la stratégie de mobilisation des ressources financières pour financer les activités contenues dans leur plan d’action et renforcer les capacités des membres des CORET sur la gestion apaisée des ressources naturelles sont, entre autres, les raisons de la tenue de cette session d’échanges à Koudougou.

Cette activité est réalisée dans une dynamique de synergie entre le Programme Agroalimentaire pour la Résilience Intégrée et le Développement Economique du Sahel (Pro-ARIDES) et le Projet d’Actions Complémentaires au Projet MODHEM+( MODHEM+DDC), des projets mis en œuvre par SNV et ses partenaires dont l’Observatoire National du Foncier (ONF-BF) et la Direction Régionale de l’Agriculture, des Ressources Animales et Halieutiques afin de contribuer à prévenir et gérer les conflits liés à l’exploitation des ressources naturelles et la transhumance.

Les participants sont composés des membres de chaque CORET et d’autres personnes ressources

Durant 48 heures, les participants, composés des membres de chaque CORET et autres personnes ressources, ont bénéficié de trois communications sur des sujets tels que les textes portant création, attributions, composition et fonctionnement du CORET ; la présentation de la situation de la transhumance dans la région/province et transfrontalier et sur la gestion apaisée des ressources naturelles.

Président dudit comité, le gouverneur de la région du Centre-ouest Boubacar Nouhoun Traoré n’a pas manqué d’afficher sa satisfaction dans son mot introductif pour la tenue du présent cadre d’échanges. Une session qui selon lui, permettra de se prononcer sur la situation de la transhumance et initier des actions d’amélioration de la pratique de la transhumance apaisée.

La cérémonie d’ouverture présidée par le Gouverneur du Centre-ouest Nouhoun Boubacar Traoré

Il rappelle par ailleurs que l’élevage occupe une place importante au Burkina où près de 576 000 bovins, 740 000 ovins et plus d’un million de caprins sont estimés dans sa région. La transhumance ajoute-t-il, est une activité économique motrice de développement. Cependant aujourd’hui, certains espaces pastoraux et pistes à bétails sont occupés par plusieurs utilisateurs. Ce qui est une source de conflit entre pasteurs et agriculteurs. « Nous devons donc apprécier les conditions de réalisation de cette activité dans notre région pour le développement de notre élevage et aussi pour conserver la bonne cohabitation et le vivre ensemble harmonieux entre les communautés », confie-t-il. Tout en félicitant tous les acteurs qui œuvrent dans le domaine, il a souhaité une franche participation à cette rencontre afin de mieux rendre opérationnel leur comité régional de transhumance et contribuer au développement de l’élevage pastoral dans la cohésion sociale et la paix.

L’Organisation Néerlandaise de Développement SNV intervient au Burkina depuis plus de 50 ans. « La tenue de l’’activité de Koudougou est comme une vitrine pour présenter ce que nous faisons avec les différentes régions où les deux projets interviennent », explique l’un des représentants de la structure, Talara Dayamba, conseiller en plaidoyer, inclusion genre et sensibilité aux conflits à SNV. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Prince Omar
Koudougou
Lefaso.net