LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Contribution à l’effort de guerre au Burkina : Le RENCOF craint une inflation des prix des produits et invite le gouvernement à explorer d’autres pistes

Publié le dimanche 11 décembre 2022 à 16h37min

PARTAGER :                          
Contribution à l’effort de guerre au Burkina : Le RENCOF craint une inflation des prix des produits et invite le gouvernement à explorer d’autres pistes

Suite à l’annonce du gouvernement burkinabè, d’effectuer des prélèvement de taxes sur certains produits de grande consommation pour alimenter un fonds de soutien pour l’effort de guerre, le réseau national des consommateurs du Faso (RENCOF) craint que cela n’entraine une inflation des prix des produits. Dans une lettre, en date du samedi 9 décembre 2022, il invite le gouvernement à explorer d’autres poches de financements. Le RENCOF prie également l’exécutif de commanditer les audits de gestion des budgets de la Défense et de la Sécurité des cinq dernières années.

DECLARATION

Par une publication de la Direction de Communication de la Présidence du Faso, en date de ce 08 décembre 2022, le Réseau National des Consommateurs du Faso (RENCOF) apprenait la volonté du gouvernement de Transition, sous la houlette du MPSR 2, de prélever des taxes sur les produits de grande consommation, tels que la boisson, le tabac, Internet, les produits cosmétiques et la parfumerie. Objectif, mettre en place un fonds de soutien à l’effort de guerre.

Le RENCOF salue à sa juste valeur les efforts renouvelés des nouvelles autorités pour venir à bout du terrorisme qui menace les fondements de notre Etat. Toutefois, il accueille, avec perplexité et anxiété, cette orientation de nature à entrainer une nouvelle augmentation des prix desdits produits et par ricochet, une nouvelle vague inflationniste dans un pays qui trône en tête des pays de l’UEMOA, avec un taux de 19%.

Il s’interroge sur les types de boissons et de produits cosmétiques concernés, non sans relever que la plupart des produits indexés, déjà taxés, ont connu une augmentation sans précédent, suite à l’augmentation cumulée des prix des hydrocarbures, 135 F CFA, quelques mois plus tôt sous le MPSR 1.

Cette annonce intervient alors que le RENCOF s’attendait à des mesures de décrispation, soutenues par la baisse des prix des hydrocarbures, car le cours du baril du pétrole a significativement baissé sur le marché international, passant de 113 dollars en mai 2022 à 76 dollars, de nos jours.

Le RENCOF invite donc le gouvernement à explorer d’autres poches, encore qu’il en existe à foison dans ce pays, pour financer l’effort de guerre. Parallèlement, il prie le gouvernement de publier les résultats des audits des sociétés d’Etat réalisés par le MPSR 1, de commanditer les audits de gestion des budgets de la Défense et de la Sécurité des cinq (5) dernières années. Cette approche aura le mérite de renforcer la culture de la bonne gouvernance, de responsabiliser davantage les nouvelles autorités, de rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés et surtout de développer l’inclinaison de ces derniers à consentir plus de sacrifices.

Le RENCOF appelle les nouvelles autorités du MPSR 2 à prendre des mesures louables pour soulager les consommateurs, travaillés par la vie chère, sans véritables pouvoirs d’achat, qui ploient sous le poids de la conjoncture nationale et internationale.

Le Consommateur, d’abord !

Le Président

Adama BAYALA

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 11 décembre 2022 à 17:20, par AHMED En réponse à : Contribution à l’effort de guerre au Burkina : Le RENCOF craint une inflation des prix des produits et invite le gouvernement à explorer d’autres pistes

    Tous ces grands théoriciens étaient où pendant la gouvernance de Blaise Compaoré. Il a fallu IBT pour qu’on sache que des Burkinabé n’ont pas l’eau potable pour boire et il y a certains qui mangent l’herbe pour survivre.

    • Le 12 décembre 2022 à 09:02, par kwiliga En réponse à : Contribution à l’effort de guerre au Burkina : Le RENCOF craint une inflation des prix des produits et invite le gouvernement à explorer d’autres pistes

      Bonjour AHMED,
      Vous écrivez : "Il a fallu IBT pour qu’on sache que des Burkinabé n’ont pas l’eau potable pour boire"
      Pour ceux qui refusaient de voir, peut-être. Mais ceux qui acceptent d’ouvrir les yeux, n’ont pas attendu Traoré pour connaitre la misère et la détresse que vit une grande partie de notre population.
      Le Faso ne se limite pas au Ouagaland !
      Concernant les déclarations du RENCOF, je suis assez d’accord sur le principe. Je regrette toutefois qu’ils se contentent d’inviter "le gouvernement à explorer d’autres poches, encore qu’il en existe à foison dans ce pays, pour financer l’effort de guerre", sans donner quelque piste valable de poches à traquer.
      De mon coté, j’insiste sur le fait qu’en suspendant jusqu’à nouvel ordre les séminaires, symposiums, pseudo-formations,... notamment décentralisées, on économiserait une petite fortune.
      Ils auraient également pu insister davantage sur l’aspect : "rétablir la confiance entre gouvernants et gouvernés", parce qu’après avoir vu l’absence de transparence de nos importantes dépenses militaires, dont s’inquiète le REN-LAC, on n’a pas envie de se faire taxer, sans être sûr de savoir où va l’argent.

  • Le 11 décembre 2022 à 19:54, par HUG En réponse à : Contribution à l’effort de guerre au Burkina : Le RENCOF craint une inflation des prix des produits et invite le gouvernement à explorer d’autres pistes

    Si la vie chere persiste les gens vont sortir. Le CES, les fonds communs, les trousseaux des enseignants.... Les formations delocalisées, les caisses noires existent encore dans mon pays.. En cote divoire, au benin les gouvernants ont faitq quelque chose pour juguler la.vie chere. La’vie est devenue trés chere au burkina faso.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique