LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Cinéma ivoirien : chassé-croisé Ouagalais

Publié le jeudi 12 janvier 2006 à 07h08min

PARTAGER :                          

YEO Kélozola

Ouagadougou a de plus en plus la cote auprès des réalisateurs ivoiriens. Dernier film projeté sur les écrans Burkinabè, « les trois bracelets » de YEO Kélozola.

Si la guerre a semblé divisé à jamais le Burkina et la Côte D’Ivoire, du fait d’accusations répétées de « tentatives de déstabilisation », jamais en revanche, les deux pays n’auront paru aussi proches que par la magie du septième art .

Il y a quelques semaines, c’était Henri DUPARC et sa « Caramelle » qui étaient en projection publique. Après lui, c’est Yéo KELOZOLA qui est venu présenter son film. On ne mentionnera pas, évidemment, tous ces artistes en provenance de la lagune ébrié, dont le Burkina est devenu le passage obligé, la terre de libation pour les nouveautés artistiques et culturelles.

Les cinémas ivoirien et burkinabè évoluent, l’un comme l’autre, dans un contexte socioéconomique morose. Mais aussi et surtout dans un environnement marqué par une compétitivité féroce des productions cinématographiques européennes, asiatiques et américaines.

Que peuvent alors ce que l’on qualifie abusivement de « films- calebasse », face aux séries policières et autres films occidentaux ? C’est à cette problématique que « les trois bracelets » vient apporter une réponse.

Le cinéma doit être un vecteur de paix et de réconciliation. Voilà le message transmis par ce long métrage, en plus, naturellement, du fait que les Africains doivent apprendre à aimer les films produits chez eux.

Dans une Côte d’Ivoire « réconciliée » avec elle-même, « les trois bracelets » porte peut-être au cœur de la capitale burkinabè, un message semblable. Le symbole est fort. Les relations entre les deux états (Côte D’Ivoire et Burkina Faso) n’ont toujours pas retrouvé le niveau d’antan.

Malgré cela, les téléspectateurs Burkinabè sont devenus familiers des comédies ivoiriennes. C’est à croire que la discorde n’existe que dans les esprits...

Juvénal Somé
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique