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Nouveau gouvernement : Rentrée des “classes” pour l’équipe Yonli III

Publié le mercredi 11 janvier 2006 à 08h09min

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Paramanga Ernest Yonli

Quatre jours après sa composition, le gouvernement de Paramanga Ernest Yonli a effectué sa rentrée des « classes » lundi 9 janvier à 10 heures à la présidence du Faso.

Retrouvailles pour les uns, hésitation pour les autres, la nouvelle équipe gouvernementale semblait être pressée de savoir ce que leur dirait le président du Faso, Blaise Compaoré pour ce premier contact. Convoquée pour 9 heures, les gratte-papiers ont appris sur les lieux que la rentrée est prévue finalement pour 10 heures. On devise alors sur divers sujets en attendant l’apparition des premiers visages.

Une dame vient de descendre de sa voiture, et un journaliste demande ; « c’est qui, elle ? Réponse d’un collègue « la nouvelle ministre de l’Action sociale, Mme Tamini ». Les journalistes se précipitent alors sur la bonne dame, micros et magnétophones tendus. « Non, non je ne suis pas ministre ». Rires, et voilà le collègue qui avait poussé ses confrères à se bousculer pour la bonne dame bien heureuse. Lui, savait que c’était Mme Traoré (la femme du président du Conseil constitutionnel, Idrissa Traoré).

Tout le monde reprend sa position et puis enfin... arrive le premier élève Amadou Diemdoda Dicko, ministre AMP chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle. En boubou, il a noué sur sa tête un turban violet. Peu après le ballet des véhicules s’annonce, ils arrivent pêle-mêle, anciens et nouveaux sans ordre précis. Sauf le Premier ministre qui arrive peu avant le président du Faso, le chef d’orchestre s’est naturellement annoncé le dernier. Il y a aussi les retardataires, comme Mme Monique Ilboudo, arrivée après le PF. Les journalistes sont courtois : « On ne va pas l’interroger, elle est déjà en retard et il ne faut pas en rajouter ! ».

Il y a aussi ceux qui ont littéralement « fui » la presse. D’abord Yéro Boly (défense), Salif Diallo (Agriculture, hydraulique et Ressources halieutiques), pas même un coup d’œil à la presse malgré les sollicitations. Enfin, le maître des lieux, le président du Faso, sans pour autant refuser, il a tout simplement dit d’attendre qu’il prenne contact avec sa « classe » avant tout commentaire. Et voici ceux dont on a pu recueillir les sentiments et impressions :

Paramanga Ernest Yonli, Premier ministre, chef du gouvernement, son secret sur sa longévité à la primature : Je ne pense pas qu’il faille parler de secret, je pense qu’il faut d’abord poser la question au président du Faso qui m’a fait de nouveau confiance pour conduire une nouvelle équipe dans le cadre de la mise en œuvre de son quinquennat. Pour ce qui me concerne je pourrais dire comme d’habitude, que je me battrai tout en cherchant à faire mieux que par le passé parce qu’il s’agit de produire des résultats visibles pour l’ensemble du peuple burkinabè.

C’est un engagement renouvelé avec beaucoup de patriotisme mais aussi avec le souci que les Burkinabè ont de plus en plus besoin de partager les fruits de la croissance que nous avons engrangés pendant un certain nombre d’années, mais qui semblent effectivement ne pas refléter au niveau du citoyen, pris individuellement.

Je pense que c’est le défi majeur de ce quinquennat et bien sûr ça commence par la nouvelle équipe qui a été installée depuis maintenant deux jours.

Je viens de souligner mon engagement et c’est ce que je vais dire à l’ensemble de l’équipe à s’engager avec moi pour les cinq années à venir. Maintenant (...) il est bien possible que pendant la chevauchée, si je puis m’exprimer ainsi (parce qu’on a besoin d’étalon), s’il se trouve qu’on n’est pas très performant effectivement, il est possible que l’équipe soit remaniée ou que le chef du gouvernement même soit changé. Mais je crois qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.

Sékou Bâ

Sékou Bâ, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme : C’est un sentiment de reconnaissance et de gratitude à l’endroit du président du Faso et du Premier ministre pour la confiance qu’ils ont bien voulu accorder à ma modeste personne en me confiant le département de l’habitat et de l’urbanisme.

Je comprends que c’est une lourde tâche, une très grande responsabilité, je comprends également que c’est un grand défi à relever et je pense qu’avec tous les acteurs concernés par la question de l’habitat et de l’urbanisme nous pourrons ensemble relever ce grand défi.

Aline Koala

Aline Koala, ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme :

Aujourd’hui c’est un grand jour et je ne peux qu’éprouver un sentiment de joie et aussi de reconnaissance pour l’autorité parce que c’est une étape très importante et c’est une grande confiance qui m’est confiée et qui m’est aussi demandée. C’est aussi de la responsabilité. Je voulais aussi dire que j’éprouve des sentiments de reconnaissance pour tous ceux qui ont contribué à me placer dans ma position actuelle. J’essayerai au maximum de ne pas démériter, de répondre à l’appel et de rendre le meilleur de moi-même. J’étais déjà culturelle, je suis un cadre de la culture depuis 1988, donc ce n’est qu’un retour au bercail.

Joachim Tankoano

Joachim Tankoano, ministre des Postes et des Technologies de l’Information de la communication :

Les Nouvelles technologies sont un défi pour le Burkina. Je crois que cette nomination le confirme, disons plutôt la création du département. (Règlement des problèmes avec France Telecom pour les appels en direction de la France).

Je crois que comme urgence, il y a la mise en œuvre de la cyberstratégie nationale de façon globale.

Bonoudaba Dabiré

Bonoudaba Dabiré, ministre délégué chargé de l’Agriculture :

Je dois dire merci au chef de l’Etat et au chef du gouvernement qui m’ont fait confiance en m’appelant pour assumer cette tâche de ministre délégué chargé de l’agriculture.

Je pense que les grands défis du développement qui nous entendent se situent principalement dans le secteur primaire, notamment dans le secteur agricole. Il est grand temps que l’on puisse promouvoir une certaine économie agricole.

Clément Sawadogo

Clément P. Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation :

J’ai effectivement eu un court séjour au Secrétariat général du gouvernement. Leurs Excellences messieurs le président du Faso et le premier ministre m’ont confié le domaine de l’administration du territoire et de la décentralisation. Pour l’heure je ne peux pas dire grand chose des chantiers qui m’attendent ; je sais seulement que c’est un domaine très vaste avec des enjeux multiples.

Comme vous le savez notre pays vit au rythme de la décentralisation et c’est un vaste chantier que nous allons nous atteler à poursuivre pour que cette décentralisation puisse connaître le succès attendu. Egalement comme vous le savez c’est le domaine du commandement, donc nous allons travailler à renforcer aussi l’état de droit, de droit, le renforcement de l’autorité de l’Etat qui rime aussi avec la défense et la garantie des libertés des citoyens.

Qu’attendre des litiges sur les récépissés des partis politiques ?

Je me mettrai au parfum de ces dossiers pour voir exactement qu’est-ce qu’il y aurait lieu de faire. Sur les élections municipales, le processus des élections municipales est déjà engagé et nous allons nous atteler à poursuivre ce qui est déjà engagé, à travailler à atteindre les objectifs qui ont été fixés par les plus hauts responsables, les premières autorités du pays, pour l’atteinte des résultats satisfaisants.

Amadou Diemdoda Dicko

Amadou D. Dicko, ministre délégué chargé de l’Alphabétisation et de l’Education non formelle : Mes sentiments sont des sentiments de joie pour ce choix. Quant à ce qui est de l’avenir nous verrons cela ensemble. On ne peut pas pronostiquer de la réussite ou des échecs. Nous savons seulement qu’il y a des difficultés qui nous attendent, il y a du travail qui nous attend et on verra... Toute la vie est un défi et les ambitions également sont nombreuses parce que nous avons des ambitions pour la prospérité de notre peuple. Nous voulons que notre peuple change, que notre peuple évolue, et comme vous aimez à le dire que dans la lutte contre la pauvreté, qu’ effectivement la pauvreté recule. Ce sont les principaux enjeux. Les camarades m’ont félicité pour ce choix, je crois que c’est un honneur, c’est une grande considération pour l’Alliance de la mouvance présidentielle (AMP). Je pense qu’ils sont contents. A travers ma modeste personne je suis sûr et certain qu’ils sont contents.

Joseph Paré

Pr Joseph Paré, ministre des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique :

C’est d’abord des sentiments de constater qu’on a fait confiance à ma modeste personne et essayer de voir dans quelle mesure nous allons faire de notre mieux pour accomplir les missions qui nous seront confiés.

Nous devons recevoir une lettre de mission et c’est sur cette base que nous saurons de façon précise ce qu’on attend de nous au niveau du ministère.

Jerôme Bougma

Jérôme Bougma, ministre du Travail et de la Sécurité sociale :

Il faut préciser que le ministère a été scindé en deux départements. Vous avez le travail et la sécurité sociale dont je m’occupe, la jeunesse et l’emploi qui est du ressort et de la compétence de mon collègue Justin Koutaba. Je vais travailler à approfondir le dialogue social que le chef de l’Etat a initié et grâce à cette tradition de dialogue, je pense que nous pourrons surmonter les difficultés qui se posent au monde du travail. Dans un pays comme le nôtre, qui ne dispose pas de ressources naturelles, nous ne pouvons compter que sur le génie de notre peuple, sur certaines traditions de dialogue, sur la sagesse de nos dirigeants, pour trouver des solutions à l’ensemble des problèmes.

Gilbert Ouédraogo

Gilbert Noël Ouédraogo, ministre des Transports :

C’est vraiment un sentiment d’émotion et de reconnaissance que j’ai à l’endroit du Président du Faso et de son Premier ministre pour m’avoir encore une fois de plus, renouvelé leur confiance en me proposant un poste aussi important que celui des Transports. Comme vous le savez les grands chantiers du développement passent par le développement du secteur des Transports.

Il est clair donc qu’il y aura beaucoup de choses à faire pour améliorer l’offre des Transports au Burkina Faso et je voudrais profiter pour saluer l’action des transporteurs qui font beaucoup de choses pour rendre les transports accessibles aux citoyens Burkinabè.

Notre soutien au chef de l’Etat était sur la base de la recherche de la paix, de la cohésion nationale. y-a-t-il la paix ou pas au Burkina Faso ? Ce n’était pas en échange de poste nous, nous sommes des hommes de mission, nous avons été appelé à des missions, nous les exécutons avec dignité pour le bonheur du peuple burkinabè.

Justin Koutaba

Justin Koutaba, ministre de la Jeunesse et de l’Emploi : Nous sommes là pour la première rencontre avec Son Excellence monsieur le Président du Faso et Son Excellence monsieur le Premier ministre.
Nous attendons d’eux les directives pour cette mission que nous entendons accomplir avec plaisir et honneur.

Tiémoko Konaté

Tiémoko Konaté, ministre des Ressources Animales :

Ce sont des sentiments de joie, en ce sens que la confiance nous a été renouvelée. Mais cette confiance, on doit la mériter en menant des activités pour pouvoir réaliser le programme du Président Blaise Compaoré.

Zakalia Koté

Zakaria Koté : Secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres :

C’est des sentiments de joie qui m’animent du fait de la confiance qui vient de m’être accordée par Son Excellence monsieur le Président du Faso et Son Excellence monsieur le Premier ministre.

Je compte travailler à honorer la confiance qui m’a été accordée, en attendant qu’une lettre de mission me soit donnée pour que je puisse prendre des engagements pour accomplir cette mission.

Propos recueilli par Ollo HIEN
Glawdys OUEDRAOGO

Sidwaya

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