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24e anniversaire du décès de Norbert Zongo : Le collectif donne rendez-vous le 13 décembre 2022 et insiste sur la mobilisation dans la lutte

Publié le mercredi 30 novembre 2022 à 21h40min

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24e anniversaire du décès de Norbert Zongo : Le collectif donne rendez-vous le 13 décembre 2022 et insiste sur la mobilisation dans la lutte

En prélude à la commémoration du 24e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) et la Coalition nationale contre la vie chère (CCVC) ont animé conjointement une conférence de presse ce mardi 29 novembre 2022 à Ouagadougou. L’objectif est de dérouler le chronogramme de cette 24e commémoration et demander au peuple burkinabè de rester mobilisé autour de la lutte contre l’impunité. Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP, et Me Prosper Farama, avocat du dossier Norbert Zongo étaient face à la presse pour les questions de précisions.

Vingt-quatre ans après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et ses trois compagnons sur la route de Sapouy, le CODMPP et la CCVC restent fidèles à leur engagement de lutte pour les libertés et contre l’impunité. Pour la 24e commémoration le 13 décembre prochain, il est prévu un rassemblement au cimetière de Gounghin à 7h et un panel à 9h au Conseil burkinabè des chargeurs sur le thème : « La lutte du peuple burkinabè contre l’impunité et pour l’élargissement des libertés démocratiques, dans le contexte actuel de guerre civile réactionnaire ».

Selon le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré, cette 24e commémoration intervient dans un contexte marqué par l’approfondissement de la crise structurelle et multidimensionnelle que traverse le Burkina Faso. Et pour lui, malgré le contexte difficile et incertain, le CODMPP et la CCVC, fidèles à leur tradition de lutte, appellent leurs militants, les démocrates, les patriotes et les révolutionnaires burkinabè à poursuivre la mobilisation citoyenne dans la lutte contre l’impunité et pour les libertés démocratiques au Burkina Faso.

le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré

« En termes d’acquis de ces années de lutte, on peut citer l’éveil de la conscience citoyenne avec les mouvements de protestation. Pendant longtemps le peuple burkinabè est resté couché mais l’assassinat a marqué le déclic de l’éveil de la conscience. Les récents procès dans les dossiers du putsch manqué de 2015, Thomas Sankara et Dabo Boukary, nous indiquent la voie à suivre et nous appellent à la persévérance et à la constance dans notre engagement individuel et collectif contre l’impunité et les crimes. Il faut continuer de lutter pour la vérité et la justice. Nous demandons à la jeunesse de continuer la mobilisation », a soutenu le président du MBDHP, Chrysogone Zougmoré.

Sur l’évolution du dossier Norbert Zongo, les conférenciers soutiennent que les péripéties judiciaires constatées dans l’évolution dudit dossier édifient et interpellent tous. Pour eux, en dépit du non-lieu prononcé par la justice burkinabè en 2006, la constante mobilisation a contraint les autorités politiques et judiciaires à rouvrir le dossier Norbert Zongo, à procéder à l’inculpation de trois éléments de l’ex Régiment de sécurité présidentielle que sont le soldat Christophe Kombaceré, le caporal Wampasba Nacoulma et le sergent Banagoulo Yaro et à émettre une demande d’extradition contre François Compaoré, frère cadet du chef de l’Etat de l’époque, Blaise Compaoré.

Me Prosper Farama

A entendre Me Prosper Farama, il n’y a pas grand-chose à dire sur l’avancée du dossier Norbert Zongo.

Il ajoute qu’il faut que le peuple retienne que la lutte est aussi importante que le résultat. « C’est le principe de montrer que les libertés individuelles et collectives sont fondamentalement pour le peuple burkinabè. Les libertés sont des acquis qui ne sont jamais définitifs. En matière de libertés, il n’y a pas d’abus. L’affaire Norbert Zongo, c’est le point de départ de la lutte pour les libertés individuelles et collectives et il faut consolider les acquis des libertés malgré les divergences », a laissé entendre Me Prosper Farama, avocat du dossier Norbert Zongo.

Du reste, il convient de noter que le CODMPP et la CCVC invitent la jeunesse à rester mobilisée contre l’impunité et à consolider les acquis des libertés démocratiques au Burkina Faso. Rendez-vous est pris pour le 13 décembre prochain pour la 24e commémoration de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.

Ismaël KIEKIETA

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