LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

Publié le jeudi 24 novembre 2022 à 22h26min

PARTAGER :                          
Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

Après l’élaboration de l’avant-projet de son code d’éthique et de déontologie, le ministère en charge de la fonction publique s’attèle à sa validation, ce jeudi 24 novembre 2022 à Ouagadougou.

Une fois validé, le code d’éthique et de déontologie devra favoriser un meilleur service des agents au profit des usagers et contribuer à lutter efficacement contre la corruption. « Cet atelier vise à intégrer les amendements au document pour être sûr qu’il tienne compte des apports des uns et des autres. C’est ainsi que nous allons, article par article, revoir s’il y a des éléments nouveaux à insérer dans ledit document », explique Idrissa Sinon, inspecteur général des services du ministère de la Fonction publique.

Le code d’éthique sur lequel vont travailler les participants contient 40 articles regroupés en deux principaux chapitres

Concrètement, ce document trace les grandes lignes du comportement des agents publics vis-à-vis des populations qui ont régulièrement recours aux services de l’administration.
« Parmi les codes de conduite retenus, nous avons notamment le respect envers l’usager, la célérité du traitement des dossiers », souligne M. Sinon. La plateforme www.plaintes.gov.bf a été conçue pour recevoir les plaintes des citoyens insatisfaits du service qui leur a été rendu. Mais aussi encourager les agents dont ils auront apprécié la qualité du travail, a-t-il indiqué.
Si les représentants des régions sont absents aux travaux, l’avant-projet du code leur a été soumis pour amendements bien avant la tenue du présent atelier.

« L’on retrouve dans le code, les valeurs comme la transparence, l’intégrité, la loyauté, le professionnalisme, l’esprit de sacrifice, d’équipe et de dialogue », Bernadette Kafando/Tamini, chef du service gouvernance administrative et locale

L’élaboration des codes d’éthique et de déontologie intervient suite à l’audit sur les risques, réalisé en 2014 par l’Autorité supérieure de contrôle d’État et de lutte contre la corruption (ASCE-LC).
C’est en fin septembre 2022 à Koudougou, que l’avant-projet du code d’éthique et de déontologie du ministère de la Fonction publique a été élaboré. Avant de pouvoir accompagner les autres ministères à élaborer spécifiquement leurs codes d’éthique et de déontologie, le ministère de la Fonction publique veut expérimenter le sien afin d’y répondre efficacement. Les acteurs y travaillent pour disposer de ce code d’ici la fin du mois de décembre 2022.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 24 novembre 2022 à 13:51, par Enfant de Boussé En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Il ne suffit pas d’écrire des textes. Il faut les faire vivre et les appliquer, et cela est de la responsabilité des hommes.

  • Le 24 novembre 2022 à 14:35, par Bob En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Voilà pourquoi la corruption perdure dans le pays. On parle d’un comportement criminel à combattre et vous vous amusez à proposer des banalités auxquelles vous même vous ne croyez pas. Dans l’état de corruption avancé dans lequel se trouve le pays il n’y a que l’INVERSION de la CHARGE de la PREUVE qui permettra de confondre tous les corrompus qui roulent carrosse, n’argüent le peuple et envoient un SIGNAL NÉGATIF à l’ensemble de la population. . C’est par l’EXEMPLARITE des SANCTIONS qu’on dissuadera les corrompus et les corrupteurs. Il faut nous seulement dire peines de prison fermes, mais aussi des expropriations et des dommages-intérêts. La corruption et les détournements doivent devenir des crimes abominables, pires que le meurtre. Après une campagne intensive en judiciaire contre la corruption, on pourra alors enseigner l’éthique et les valeurs à nos enfants à l’école primaire

    • Le 25 novembre 2022 à 10:33, par kwiliga En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

      Bonjour Bob,
      Je ne suis pas toujours d’accord avec vous, mais sur ce point, je cautionne parfaitement votre discours.
      Ce que l’on est en droit d’attendre d’un gouvernement d’exception, dont le premier ministre présente un programme extrêmement ambitieux, c’est pour le moins qu’il prenne des mesures radicales, assorties d’enquêtes et de jugements rapides, conclus, quand cela le mérite, par des sanctions exemplaires.
      Vous écrivez : "La corruption et les détournements doivent devenir des crimes abominables, pires que le meurtre". Pire que le meurtre, je ne sais pas, mais force est de reconnaitre que depuis les 35 dernières années, les divers détournements, ont empêché le bon fonctionnement de notre système de santé, la qualité et la fiabilité de nos infrastructures, la richesse de notre production agricole,... entrainant incontestablement grand nombre de décès et provoquant la misère d’une partie de la population, qui n’envisage son salut que dans des comportements terroristes et criminels.
      Donc, peut-être pas directement assassins, mais meurtriers de manière indirecte, cela me semble incontestable.

  • Le 24 novembre 2022 à 15:37, par Barou En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    LA CORRUPTION NE FINIRA JAMAIS AU BURKINA ET EN AFRIQUE EN VOULANT FAIRE LA DEMOCRATIE OCCIDENTALE CHEZ NOUS.
    TOUT ÇA EST ARRIVÉ SOUS BLAISE QUI A OEUVRÉ A FAIRE DISPARAITRE LA REVOLUTION DU CNR ET TOUTE SES VALEURS.
    SOUS LA REVOLUTION DU CNR 1983 A 1987 NONMEZ UN FONCTINNAIRE QUI ETAIT ANS LA CORRUPTION ??
    ON TE PREND TU WST DEGAGÉ SINON TU EST JUGÉ PUPLIQUEMENT (TPR)
    ON A BESOIN DES PRATIQUES COMME ÇA PENDANT UNE GENERATION (25 ANS) ET APRES ON DECIDERA DE QUEL CHEMIN DE DEVELOPMENT QU IL FAUT PRENDRE. SI C EST UNE DEMOCRATIE QUE ÇA SOIT UNE DEMOCRATIE A NOTRE MODEL.

  • Le 24 novembre 2022 à 16:37, par Bangbèda En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    J’ai bien peu que cela ne soit que de la poudre aux yeux.

    J’ai déposé une plainte sur ce fameux site l’an passé... aucune suite ni même un accusé de réception. La semaine dernière je crois, je consultais le site à l’occasion d’un échange au sujet de la corruption dans l’administration, le site n’était pas fonctionnel.

    Comme l’a dit l’internaute Bob tant que les sanctions sévères ne seront pas prises, accompagné d’une saisie des biens des corrompus et corrupteurs ce sera peine perdue.

    Il serait bon également qu’en plus de lutter "contre" la corruption, on lutte "pour" l’intégrité en récompensant ce comportement et en faisant en sorte qu’il y aient plus d’opportunités à être intègre qu’à être corrompu...

    Sans rancune.

  • Le 24 novembre 2022 à 17:50, par Alpha2025 En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Je souscris entièrement au point de vue de Bob. Appliquer la loi sur le délit d’apparence. Appliquer dans ce cas, l’inversion de la charge de la preuve. Sanctionner effectivement corrompus et corrupteurs. Le Burkina regorge de beaux textes dont s’inspirent parfois les pays tiers. Nous sommes parfois admiratifs des résultats qu’ils obtiennent à partir de textes inspirés des nôtres. La différence, c’est que les autres appliquent effectivement les textes qu’ils prennent.

  • Le 24 novembre 2022 à 18:16, par Julien En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Merci Bob. Tu as tout dit.
    Seulement, permets-moi d’ajouter que si tes propositions sont appliquées, alors la grande criminalité et le terrorisme disparaitront comme par enchantement car je suis convaincu que les mêmes criminels économiques s’y retrouvent.

  • Le 24 novembre 2022 à 22:59, par Jeunedame seret En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    « Cet atelier vise à intégrer les amendements au document pour être sûr qu’il tienne compte des apports des uns et des autres. C’est ainsi que nous allons, article par article, revoir s’il y a des éléments nouveaux à insérer dans ledit document », huuummm...Une incorrection de la correction ! Ce ne sont pas les documents d’éthique qui manquent. Mais la correction visuelle. Il faut frapper la vue. Nous devons nous rendre aux châtiments pour devenir plus sages. On peigne chevelure pour qu’elle soit luisante. Donc correction et réprimande pour les éclats, les intelligences et donc la fin des spectacles de la corruption.

  • Le 25 novembre 2022 à 08:02, par Par un agent En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Humm, humm je dis bien hum est ce que la corruption va finir dans l’administration puisque on ne veut pas la vérité. Si tu aimes mentir voilà c’est ça que les responsables veulent. Moi qui vous parle je suis à la retraite. J’ai servir ma nation pendant 38ans 9mois sans décoration. On trie les agents qu’ils veulent pour les décorés si ton visage ne leur plaint pas tant pis pour toi. On reclasse les agents qu’ils veulent et on laisse les autres. Il faut qu’on voit au niveau des ressources humaines c’est là-bas le vrai mafia. Que Dieu nous aide. L’administration du Burkina Faso est pourrie de 200 pour cent même. Il faut aussi mettre agents à la place qu’il faut. On l’exploit et après on te laisse. Mais Dieu est en haut il va combattre pour nous.

  • Le 25 novembre 2022 à 08:09, par kladjou En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Je suis effectivement d’accord que c’est la charrue avant les boeufs. Il faut une rupture par une theurapie de choc avant de passer par une cure douce , c’est à dire les valeurs.
    Le remède est simple. Il faut tout digitaliser. Regarder l’exemple au Bénin à côté. Talon a mis en place des plateformes avec le système de facture normalisées qui fait en sorte que les agents n’ont plus accès aux clients. Tout se fait en ligne et aujourd’hui la douane et les impots n’attirent plus au Bénin comme par le passé.
    Il y a un corrompu par ce qu’il ya des corrupteurs. En outre tous les acts administraifs sont digitaliser et au-delà d’un certains delai de traitement le supérieur de l’agent fautif reçoit une alerte et si ce dernier n’agit pas son superieur est informé par le système aussi. Dans tous les services sensibles vous avez des cameras partout qui vous écoutent et enregistre.
    Les gens se plaignent que l’argent ne circule pas mais personne ne les écoute puisque chacun à son dû mensuel et l’Etat s’acquite de la dette interieur. C’est l’argent de corruption qu’on dilapidait à tout vent qui est tari à la source.

  • Le 25 novembre 2022 à 09:20, par Tengbiiga En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Une plate-forme n’a de sens que si les plaintes ou félicitations qui y sont déposées sont analysées et des reponses (sanctions ou felicitations) sont prises.
    Mais si la plate-forme est là juste pour être là, la corruption à de beaux jours au Burkina.
    Sensibilisation, sensibilisation ne change rien tant qu’on n’est pas capable de sanctionner.

  • Le 25 novembre 2022 à 09:51, par martins cardoso En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    EH OUI LA CORRUPTION LA MALADIE AU BURKINA J’AVAIS BESOIN D’UN DOCUMENT POUR UN BURKINABE AU MINISTERE DE LA CULTURE ET UN MEC LA BAS MA DEMMANDE 2000FCFA POUR UN DOCUMENT A 1000FCFA PLUS UN REPAS PLUS UN CAFE DANS UN HOTEL TRES CHIC C’EST CA LE BURKINA

    • Le 25 novembre 2022 à 10:46, par kwiliga En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

      Bonjour martins cardoso,
      Ha oui, mais si les blancs se plient à la corruption, alors que vous avez tous les moyens pour lutter, on va faire comment les "nous autres" ?
      De mon coté, j’ai beaucoup d’amis occidentaux auxquels nos fonctionnaires n’osent même pas demander quoi que ce soit, parce qu’ils ont peur.
      L’histoire regorge de fonctionnaires, de policiers,... qui sont tombés sur la mauvaise personne, notamment avec des occidentaux.
      Ils disent : "ha, y’a blanc dans blanc", aussi bien tu vas tomber sur celui qui te donne 5000f facilement, parce que pour lui, ce n’est pas grand chose, mais si le "blanc" commence à résister, poser trop de question, c’est mieux de le faire circuler et de s’attaquer à un petit.
      C’est pas facile, c’est un combat, mais si, nous autres nationaux, tentons de lutter contre la corruption, le moins que l’on pourrait attendre, c’est que vous, occidentaux, nous ouvriez la voie.

    • Le 25 novembre 2022 à 11:54, par Sampawindé En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

      ...et vous l’avez encouragé dans son délire....n’est ce pas ?!!! Il y’a donc eu consentement mutuel entre 2 personnes adultes !!!! Gardez donc ça pour vous !!!

  • Le 25 novembre 2022 à 10:17, par miire En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    METTEZ EN PLACE LE DELIT D APPARENCE DU PROF BADO SVP MERCI

  • Le 25 novembre 2022 à 14:13, par Le sage En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    Vivement que ce code soit appliqué, surtout au Ministère de la santé ou les braves agent souffre pour rentrer dans leur droits. À la DRH/Santé, il y’a des super agent qu’il faut démasquer qui ne faut que n’argüer les agents en quête de leur dû. C’est vraiment dommage pour une administration qui se dit moderne

  • Le 25 novembre 2022 à 14:37, par Ka En réponse à : Corruption au Burkina : Vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations

    ’’’’’’’’’Avant de pouvoir accompagner les autres ministères à élaborer spécifiquement leurs codes d’éthique et de déontologie, le ministère de la Fonction publique veut expérimenter le sien afin d’y répondre efficacement.’’’’’’’’’’’

    Monsieur le ministre de la fonction publique, depuis la nuit des temps avant que vous soyez a votre place, "de façon générale les Burkinabé se méfient de ceux qui prétendent, sans en avoir fait la preuve, détenir les solutions aux problèmes de la corruption.

    Ce ne sont pas les lois qui mettront fin à la corruption. La corruption est un état d’esprit, dont la matérialisation physique se fait dans les administrations comme dans les commerces. C’est un état de conscience vis à vis de soi et des autres. S’il est vrai que la loi vise à réduire en silence les foudroyés d’économie et décourager les éventuels aventuriers, le vrai travail d’une nation, c’est de lutter contre la corruption dans l’esprit des uns et des autres, et il faut une vraie stratégie de communication entre administrés et gouvernants, par des exemples de punitions très sévères.

    La réussite de la lutte contre la corruption est uniquement une question de volonté politique. Malheureusement, dans la plupart des cas, on n’assiste qu’à quelques timides gesticulations pour se donner bonne conscience ou améliorer quelque peu son image vis-à-vis de la communauté internationale, ou, pire encore, à une instrumentalisation minutieuse aux fins de neutralisation des honnêtes contribuables. Ce qui ne regarde que Ka, ce panel vers l’adoption de valeurs pour lutter contre le fléau dans les administrations est un nuage qui cache le ciel : Car, la plupart des responsables des ministères ayant mis le doigt dans le pot de confiture jusqu’à l’épaule, savent très bien que si le vent vient à tourner, on va leur demander de rendre des comptes et que la vérité toute nue viendra rapidement au plein jour.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Gaoua : L’ONG MERCY CORPS dresse le bilan de son projet PILAND