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Lutte contre la sécheresse au Burkina : L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) outille les acteurs sur l’approche SFN

Publié le mercredi 16 novembre 2022 à 17h30min

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Lutte contre la sécheresse au Burkina : L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) outille  les acteurs sur l’approche SFN

L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a organisé un atelier de formation des acteurs nationaux sur l’approche Solutions fondées sur la nature-sécheresse (SFN) et son intégration dans la restauration écologique, la planification et la gestion de la sécheresse au Burkina Faso. Il a débuté ce mercredi 16 novembre 2022 à Ziniaré.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de deux projets mis en œuvre par l’UICN. Il s’agit des projets suivants : « Restaurer les écosystèmes pour réduire le risque de sécheresse et augmenter la résilience » et « Terres d’opportunités au Sahel ».

L’approche SFN est une action répondant aux défis sociétaux via la protection, la gestion durable et la restauration des écosystèmes au bénéfice de la biodiversité et des humains. L’objectif général de cet atelier national vise à outiller des acteurs du Burkina Faso sur l’approche solutions fondées sur la nature-sécheresse et l’incorporation de la restauration écologique dans la planification et la gestion de la sécheresse.

L’UICN a été accompagnée par le Secrétariat permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP/CONASUR) et Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD)

Concrètement, il s’agit d’améliorer les connaissances des participants sur ce concept et de renforcer les capacités des participants sur les approches d’intégration de la restauration écologique dans la planification et la gestion de la sécheresse dans les projets et programmes nationaux et transfrontaliers au Burkina Faso. En outre, l’atelier vise aussi à les familiariser avec les sources de financements novateurs. Les participants apprendront enfin à identifier des actions « solutions fondées sur la nature » sur la sécheresse au Burkina Faso avec les partenaires du projet. La formation va être assurée par les experts de l’UICN.

Les participants sont composés de 52 personnes représentants de l’Etat, de la société civile, des partenaires techniques et financiers

Pour faire barrage à la sécheresse

Il faut savoir que l’approche SFN est née d’un constat. La sécheresse au niveau mondial est en forte croissance. Le secteur agricole est fortement touché par le phénomène. Au regard de la responsabilité humaine dans la dégradation des terres, des actions de restauration dans la réduction de la sécheresse ont été initiées. « SFN a été développée par l’UICN. En plus de 70 ans d’existence, l’UICN a pu développer plusieurs approches pour conserver cette nature qui nous est si chère. Mais nous nous sommes rendus compte qu’il y avait toujours des insuffisances à travers ces différentes approches développées. Au fil des années, nos experts et les partenaires membres, notamment les gouvernements et la société civile, ont réfléchi sur les approches déjà développées. L’approche SFN est beaucoup plus globale et n’exclue pas celles développées par le passé. C’est un atelier d’échanges où nous allons auto-apprendre, présenter cette approche et identifier ensemble des actions SFN pour mieux lutter contre la sécheresse au Burkina Faso », a expliqué la coordonnatrice régionale du projet « Terres d’opportunités au Sahel », Félicité Chabi Gonni.

A droite, Félicité Chabi Gonni a rappelé que la restauration des sols doit être une priorité

Pour la représentante de la gouverneure du Plateau-central, Clarisse Bagaya/Bognin, toutes les approches capables de favoriser la restauration des sols sont les bienvenues. « L’essentiel c’est de trouver des moyens pour permettre à nos populations d’user de stratégies de développement pour impacter la restauration de nos différents sols. Nous sommes très ravis que cet atelier de formation des acteurs nationaux se tienne dans la région. Nous espérons que les stratégies ou concepts en la matière seront utilisés dans les différentes politiques nationales », a-t-elle affirmé.

A gauche, Clarisse Bagaya/Bognin et à droite, Maxine Ouédraogo

Le projet « Restaurer les écosystèmes pour réduire le risque de sécheresse et augmenter la résilience » a été essentiellement financé par l’Agence autrichienne au développement (ADA). Il est mis en œuvre dans trois Etats dont le Burkina Faso, le Kenya et la Géorgie. Selon le chargé de programme développement rural durable et action humanitaire de l’ADA, Maxine Ouédraogo, l’agence est très regardante sur les thématiques liées au réchauffement climatique et la dégradation des terres. « Ce n’est pas de façon anodine que nous nous sommes engagés. C’est au regard de l’importance de la thématique que nous nous mettons auprès de nos partenaires pour les accompagner. A long terme, l’on souhaite qu’il y ait plus d’impact au niveau des bénéficiaires. L’objectif recherché est d’augmenter leurs superficies cultivables », a-t-il confié. Cette formation va s’étaler sur trois jours (du 16 au 18 novembre 2022).

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