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Coopération : Plus de 100 projets financés par la BAD au Burkina pour un montant de 1 200 milliards de francs CFA

Publié le lundi 7 novembre 2022 à 15h42min

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Coopération : Plus de 100 projets financés par la BAD au Burkina pour un montant de 1 200 milliards de francs CFA

Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Nicolas Kobiané, a présidé ce lundi 7 novembre 2022 l’ouverture d’un atelier de formation en acquisitions, gestion financière et décaissement. Les travaux, qui réunissent des spécialistes en passation des marchés, des responsables administratifs et financiers, des comptes et des auditeurs externes, se poursuivent jusqu’au 10 novembre prochain. En marge de cet atelier organisé conjointement par le ministère de l’Economie et la Banque africaine de développement (BAD), se tiendra une réunion de suivi de la performance du portefeuille et du plan d’amélioration élaboré conjointement avec l’ensemble des parties prenantes à la mise en œuvre des projets au sein de l’administration.

Ces deux activités constituent des opportunités pour les participants, de se parler, de mieux se connaître et d’envisager ensemble des réponses pratiques aux problématiques récurrentes et aux contraintes qui ralentissent la mise en œuvre efficace des projets et l’atteinte des objectifs de développement. Après avoir rappelé l’importance des ressources financières dans la mise en œuvre des projets et programmes, le secrétaire général du ministère de l’Economie a confié que des missions de supervision tenues avec la Banque africaine de développement au Burkina Faso, ont relevé quelques insuffisances dans l’exécution des projets et programmes financés par la banque.

Les participants promettent des échanges fructueux

Au nombre de ces insuffisances figurent les fréquents rejets de dossiers en matière de passation de marchés, les demandes de décaissements, la gestion financière, et les acquisitions. C’est pour combler ce gap et permettre d’assurer une mise en œuvre efficace des projets et programmes que le besoin d’une sensibilisation et d’une familiarisation continue des parties prenantes aux règles et procédures de la BAD a été exprimé.

Pour rappel, le Burkina Faso et la BAD ont une longue tradition de coopération qui date de 1970. Avec plus de 100 projets financés pour un montant cumulé de 1 200 milliards de francs CFA, la banque s’impose un demi-siècle plus tard, comme l’un des principaux bailleurs du pays, multipliant les interventions dans les secteurs clés du développement. « Nous avons présentement un portefeuille qui est d’environ 500 milliards de francs CFA et qui couvre plusieurs secteurs », informe le responsable pays de la BAD Daniel Ndoye.

Pour le responsable pays de la BAD au Burkina Faso, Daniel Ndoye, cet atelier aidera à retenir des actions ciblées dont l’état d’avancement fera l’objet d’un suivi lors des prochains ateliers et réunions sur le portefeuille

Près de la moitié des engagements du portefeuille public est orientée vers le secteur des transports (49%), suivi des secteurs de l’énergie (30%), l’agriculture et l’environnement (17%), eau et assainissement (2%) et 2% pour le social. Au-delà du financement de projets, les interventions de la banque intègrent les nouveaux défis auxquels le Burkina Faso est confronté, principalement la dégradation de la situation sécuritaire, la crise humanitaire, la crise alimentaire exacerbée par les effets du conflit russo-ukrainien. A titre illustratif, M. Ndoye a relevé que la banque appuie la prise en charge des personnes déplacées internes dans les régions du Sahel, du Centre-nord et du Nord, qualifiant par ailleurs la coopération entre la BAD et le Burkina d’être de qualité.

Vue des participants lors de la cérémonie d’ouverture

Malgré tout, il estime qu’il est toujours bon de voir là où il y a des difficultés et de chercher à les améliorer. C’est l’objectif recherché à travers cet atelier de quatre jours qui regroupe des spécialistes en passation des marchés, des responsables administratifs et financiers, des comptables et des auditeurs internes.

Spécifiquement, il s’agira, selon le responsable pays, « d’identifier les goulots d’étranglement que nous avons au niveau de la procédure de passation des marchés, de la gestion financière, des décaissements qui peuvent être parfois liés à des incompréhensions dans la maîtrise des règles de procédure de la banque ». Au regard de l’importance de cette activité, il encourage les participants à demeurer actifs et assidus durant ces quatre jours de formation, afin que les résultats de cet atelier se fassent ressentir sur toute la chaîne d’exécution des projets. Ce type d’atelier, faut-il le souligner, est une manifestation concrète de la stratégie de renforcement des capacités que la banque met en œuvre depuis un certain nombre d’années dans le but de faciliter la mise en œuvre des projets qu’elle finance dans les pays membres régionaux.

Le secrétaire général du ministère de l’Economie

Présentation du Banque

Créé le 4 août 1963, le Groupe de la BAD, selon les responsables, comprend trois entités que sont : la BAD proprement dite, et deux guichets concessionnels, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La raison d’être de la banque est de combattre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie sur le continent, via la promotion des investissements à capitaux publics et privés dans les projets et programmes aptes à contribuer au développement économique et social dans les Etats membres. Depuis 2015, elle axe ses interventions sur cinq grandes priorités de développement, dénommées les "High Five" : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des Africains.

Aïssata Laure G Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 novembre 2022 à 17:56, par Pierre En réponse à : Coopération : Plus de 100 projets financés par la BAD au Burkina pour un montant de 1 200 milliards de francs CFA

    Pour la BAD, et je suppose pour les autres PTF, c’est toujours la même rhétorique en terme de mal gestion de ces projets/programmes. Et, cela dure depuis plusieurs décennies. Si on faisait un état des lieux, il est probable que la situation s’est dégradée au cours du temps pour les passations de marché, dossiers mal ficelés... Nous ne gérons pas correctement nos ressources humaines où les recrutements se font plus par copinage que par leur compétence, et sans objectifs de résultat et, encore, moins de sanctions !

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