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Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

Publié le samedi 5 novembre 2022 à 15h25min

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Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

« Cette année, aucun étudiant n’a été admis officiellement à la Cité Fessart. Pourtant de nombreux étudiants sont rentrés en contact avec l’AEBF à ce sujet. L’Ambassade du Burkina Faso en France est restée sourde et muette face à toutes les interpellations ». Voici en somme, quelques difficultés des étudiants burkinabè en France.

C’est l’Association des étudiants burkinabè en France (AEBF) qui interpelle les autorités dans sa déclaration de rentrée 2022-2023, sur la problématique du logement de leurs camarades.

Elle réclame pour ce faire, son implication dans la commission d’attribution des chambres.

L’intégralité de la déclaration ci-dessous.

Lefaso.net

Camarades étudiant.e.s,
En ce début d’année académique 2022-2023, le Comité Exécutif (CE) de l’AEBF adresse ses félicitations aux étudiant.e.s burkinabè en France qui passent en année supérieure ou qui sont en fin d’étude. Pour celles et ceux qui reprennent leurs années pour une raison ou une autre, il leur souhaite beaucoup de courage et leur formule ses vœux de succès pour cette année. A celles et ceux nouvellement arrivé.e.s, qui ont d’ailleurs été très nombreu.x.ses à solliciter l’AEBF au cours de leurs différentes démarches, le CE souhaite la bienvenue et du courage pour faire face aux réalités de la vie estudiantine des Burkinabè en France.

Camarades étudiant.e.s,
Cette rentrée académique s’effectue dans un contexte international trouble et complexe. Le système capitaliste-impérialiste qui domine le monde traverse l’une des crises les plus profondes de son histoire. Les contradictions entre puissances impérialistes se sont accélérées en débouchant sur des affrontements de plus en plus ouverts. Par ailleurs, la contradiction entre les masses exploitées et les exploiteurs s’approfondit : mobilisations dans les néocolonies françaises d’Afrique de l’Ouest disant NON à l’impérialisme en exigeant le départ des armées étrangères d’occupation, NON au FCFA, NON à l’exploitation moyenâgeuse des ressources naturelles, etc.

En Afrique, les appareils d’Etat néocoloniaux demeurent incapables de subvenir aux besoins fondamentaux des populations, en termes de santé, d’éducation, d’emploi, de sécurité, etc. Au sahel, le terrorisme gagne chaque jour du terrain malgré la présence des armées étrangères.

Notre pays, le Burkina Faso, est le pays le plus touché par le terrorisme avec son lot de conséquences : plus de 50% du territoire hors du contrôle de l’Etat, 708 341 élèves affectés par la fermeture de 4258 écoles, plus de 30% des formations sanitaires impactées.

Au même moment, « la communauté internationale » débloque en un temps record des moyens énormes pour la guerre en Ukraine (chiffres d’août 2022 : 48,18 milliards d’euros par les USA, 16,2 milliards d’euros par l’UE, 6,2 milliards d’euros par le RU…), cette même « communauté » est incapable d’apporter le minimum vital aux populations victimes du terrorisme. En rappel, plus de 3 millions de personnes ont actuellement besoin d’aide humanitaire dans notre pays selon les données des ONG, la majorité étant des enfants et des femmes.

Cette crise sécuritaire a mis en lumière la faillite de toutes les institutions de l’Etat néocolonial avec son armée néocoloniale spécialisée dans la répression des populations, la guerre subversive et les coups d’Etat. C’est l’occasion pour l’AEBF de condamner ce coup d’Etat du MPSR. Le MPSR 2 du capitaine Ibrahim Traoré, tout comme le MPSR 1 du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, a surfé sur le désemparement de la population pour usurper le pouvoir après avoir échoué au front.

Heureusement que le peuple burkinabè, qui est en train de chercher sa voie de libération, a placé la barre haute et s’attend à des résultats concrets. L’AEBF a fort espoir que notre peuple, après le constat de l’échec de l’électoralisme et du putschisme, s’orientera vers la voie révolutionnaire, la seule capable de poser dans le contexte actuel de notre pays les fondations d’un progrès social véritable en sa faveur.

Camarades étudiant.es
En France, cette rentrée académique se déroule dans un climat social tendu, marqué par la crise énergétique et ses conséquences pour les masses populaires et par les réformes antisociales

(renchérissement du coût de la vie, baisse du pouvoir d’achat, durcissement à venir des règles d’indemnisation des chômeurs, réforme des retraites en vue, augmentation des prix de l’essence, grève pour de meilleurs salaires et pour la défense des libertés syndicales, conflit à Total Energies…). L’inflation dégrade davantage les conditions de vie des étudiant.e.s , boursier.e.s comme non boursier.e.s. Ce qui a amené le gouvernement français, sous la pression des organisations combatives, à prendre quelques mesures vis-à-vis de ses étudiant.e.s : augmentation de 4% du taux de la bourse, augmentation de 3,5% de l’aide au logement.

En ce qui concerne l’étudiant.e burkinabè en France, et sur le plan social, cela fait plusieurs années que l’AEBF n’a cessé de démontrer chiffres à l’appui l’insuffisance du taux de la bourse nationale surtout quand on habite en région parisienne, et la nécessité d’augmenter le nombre de bourses attribuées et d’octroyer une aide aux étudiant.e.s étranger.e.s non boursier.e.s, tout comme celles et ceux inscrites dans les universités nationales. Face à ces revendications justes et légitimes, les autorités restent dans le dilatoire.

Pour cette rentrée académique 2022, le problème pressant pour les nouveaux/ nouvelles étudiant.e .s burkinabè en France demeure la question du logement selon des données récoltées auprès d’une centaine de nouvelles/ nouveaux, depuis la recherche de visa, jusqu’à leur arrivée en France. La majorité étant non boursier.e.s y a été confrontée une fois sur place où le coût de la vie est très élevé. Par exemple en ile de France, le studio meublé coûte entre 500 et 950 euros par mois et la chambre de collocation environ 480 euros/mois, comparé à une bourse de 552 euros et une aide au logement de 76 euros. Une bonne partie des étudiant.e.s burkinabè en France ne sont pourtant pas logés en résidences CROUS.

Si la réouverture de la Cité Fessart en 2021 et l’élargissement de son accessibilité aux étudiant.e.s non boursier.es constitue un acquis majeur de l’ensemble des étudiant.es burkinabè en France sous la direction de l’AEBF, force est de constater que les conditions d’attributions des chambres demeurent opaques et sans participation des structures authentiques de lutte des étudiant.e.s dont l’AEBF. Cette année, aucun.e étudiant.e n’a été admis.e officiellement à la Cité Fessart.

Pourtant de nombreu.x.ses étudiant.e.s sont rentré.e.s en contact avec l’AEBF à ce sujet. L’Ambassade du Burkina Faso en France est restée sourde et muette face à toutes les interpellations de l’AEBF sur cette question. C’est le lieu également de réclamer la prise en compte des organisations représentatives des étudiant.e.s burkinabè en France dont l’AEBF dans la commission d’attribution des chambres et de dénoncer le dédoublement des frais de loyer depuis 2021.

Sur le plan académique, depuis la réforme “Bienvenue en France” en 2018, les étudiant.e.s extra-communautaires (étranger.e.s) ont vu leurs frais d’inscription multiplier par 15 (2770 euros au lieu de 170 euros pour la licence et 3770 euros au lieu de 243 pour le Master). Nous n’avons cessé d’alerter nos autorités sur son impact néfastes sur les étudiant.e.s burkinabè.

Aux premiers moments de cette réforme des étudiant.es burkinabè ont eu à bénéficier d’exonérations (issue de la loi de 2013 qui permet aux universités d’exonérer jusqu’à 10% de leur effectif). Par contre, cette année nous faisons l’amer constat que des étudiant.es qui nourrissaient l’espoir d’avoir cette exonération ont été obligé.es de payer la totalité de ces frais. Ceci étant encore plus critique pour l’avenir du boursier national burkinabè en France quand on sait que le CIOSPB plafonne la scolarité à 2000 euros.

Sur le plan des libertés, l’AEBF a accueilli avec beaucoup de satisfaction la tenue du procès Dabo Boukary, après 32 ans de lutte pour la vérité et la justice. Cela est une victoire d’étape dans la lutte de notre peuple et de sa jeunesse estudiantine contre l’impunité des crimes de sang. Notre peuple et l’ensemble des étudiant.es burkinabè doivent maintenir la pression pour que tous les criminels condamnés purgent effectivement leurs peines.

Camarades étudiant.e.s,
Nos camarades étudiant.e.s inscrit.e.s dans les universités du Burkina Faso sont confronté.e.s également aux dures réalités du délaissement de l’éducation par nos différents gouvernements, au profit des politiques anti-éducatives issues du Programme d’ajustement structurelle (PAS) et ses variantes. Les conséquences sont implacables : chevauchement des années académiques, velléités de remise en cause de l’aide FONER et de la bourse, etc.

Les étudiant.e.s dans les universités publiques de notre pays s’organisent dans les différentes sections de l’UGEB pour défendre leurs intérêts, contre le sabotage de la formation des enfants du peuple et pour une éducation démocratique et populaire accessible aux enfants du peuple.

Il sied également qu’en France, nous renforcions notre cadre authentique de lutte, qu’est l’AEBF, à travers ses sous-sections et comités d’initiatives et/ou en prenant attache avec le CE pour la mise en place de représentations locales dans nos villes. C’est à ce prix d’organisation structurelle et de mobilisation consciente que nous pourrons contraindre l’autorité à répondre favorablement à nos préoccupations.
Ainsi, le Comité Exécutif de l’AEBF :

● appelle l’ensemble des étudiant.e.s burkinabè, nouvellement arrivé.e.s comme ancien.ne.s, à se mobiliser davantage dans l’association pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études ;

● invite sérieusement les autorités burkinabè à prendre leurs responsabilités vis-à-vis des préoccupations des étudiant.e.s burkinabè en France.
● appelle les étudiant.e.s burkinabè en France à participer activement aux activités entrant dans le cadre de cette rentrée syndicale et à se tenir prêt.e.s pour mener des actions à même d’engranger des acquis en notre faveur ;

● invite les étudiant.e.s burkinabè en France à garder un regard attentif sur la situation socio-politique de notre pays et à soutenir les mobilisations et luttes de notre peuple et de sa jeunesse dans leur combat pour la sécurité, la liberté et la justice.

En avant pour la défense ferme de nos intérêts matériels et moraux !
Vive la rentrée syndicale !
Vive l’AEBF !
Vive l’UGEB !
Pain et Liberté pour le Peuple !

Le Comité Exécutif

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Vos commentaires

  • Le 5 novembre 2022 à 16:06, par LOMPO En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Ne compter pas sur l’ambassade du Burkina en France pour vos démarches de ce genre. Tout Burkinabè qui, par malheur, a eu à faire à elle connait le traitement qu’elle réserve aux gens. C’est tout simplement insupportable. On se demande si les gens sont conscients que leur présence à l’ambassade est, en partie, justifiée par la présence des Burkinabè en France.

  • Le 5 novembre 2022 à 16:07, par West En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Vous ferez mieux de mettre le focus sur le problème légitime des prix élevés du logement à Paris en général pour des petites bourses et en particulier dans cette fameuse cité de la Rue Fessart. Au lieu de cela vous vous dispersés sur des points sans rapport direct, donc on ne sait pas à la fin de cette longue lettre ce que vous voulez. Dommage pour vous...

    • Le 6 novembre 2022 à 09:25, par Renault HÉLIE En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

      Vous confondez la France avec une prétendue « démocratie populaire » sous la botte soviétique ! Je préfère notre système économique que la grise misère de l’est de l’Europe sous la tutelle nullissime des soviets. Tutelle qui a ruiné Pologne, Tchéquie, Roumanie, etc. avant 1989.

      Bloquer et baisser artificiellement les loyers en France, on a connu ! C’est une politique catastrophique et bête qui effondre l’offre de logement, conduit aux pires trafics et conduit au délabrement massif de l’immobilier. Même subventionné, il serait difficile d’offrir un petit studio à moins de 400€ (260 000 F-CFA-ECO). En pratique, il existe une aide d’état au logement nommée APL ; tout étudiant peut en bénéficier, étranger ou pas et c’est tout à fait significatif.

      Il existe un gigantesque parc immobilier, les HLM, possédé par la ville de Paris ou par les Oeuvres Universitaires, il permet, à la marge, de pallier les difficultés des moins riches. Mais sachez qu’aujourd’hui, un couple parisien composé d’un ingénieur, d’un médecin et de 2 enfants est obligé d’acheter en banlieue malgré ses 12000€/mois (plus de 7 millions CFA/mois), c’est dire. Et cette situation parisienne n’est rien par rapport à Londres ou New York. D’autre part, l’offre universitaire est très riche en province, où l’immobilier est plus facile.

      « Paris » est une fiction, si l’on oublie la banlieue. Il y a en réalité une énorme ville appelée région parisienne « Île-de-France » qui va jusqu’à 20km du centre, et même plus. Cette immense agglomération est très bien desservie par les métros, bus et chemins de fer rapides ; c’est la plus grosse région économique d’Europe, plus riche que le Grand Londres. Celui qui accepte d’habiter à Montrouge, Vanves ou Saint-Mandé est à au plus une station de métro de Paris « intra-muros », et l’environnement est moins stressant qu’à Paris. Je le sais, j’ai vécu tout ça et je connais bien Paris, bien que vivant dans ma douillette province, calme, verte et aimable. Étudiant, j’habitais Montrouge et je rejoignais à vélo ou en métro mon école du Quartier Latin.

  • Le 5 novembre 2022 à 16:32, par Trobeau En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Les conditions d’études s’en vont dégradante de jour en jour et d’année en année avec des conditions liberticides et anti-estudiantine dont la limitation des bourses par cycle, la tentative de suppression de l’aide FONER au plan national, le nouveau régime d’études qui envoi la scolarité a 30000fr au lieu de 15000 aux universités publiques pour la plupart des filières ici. Les inégalités sont fortes comparativement au privé ou les semestres se compensent pour concourir à 10 de moyenne,contre des semestres ou 11,99 part en session dans la plupart de nos filières public pour un même diplôme ! Et aucune possibilité de rachat ! Sur le plan de l’orientation en France également on note le paiement de 100€ comme frais où malgré tout les dossiers peuvent être totalement rejeté sans aucune possibilité de continuité ou de reprise car il faut y débourser la même somme prochainement. La bourse extérieur plafonnée et quasiment insuffisante a l’international et avec des retard aiguë tend à mettre nos génies dans des conditions où ils ne peuvent exprimer leur plein potentiel et se retrouveront a reprendre des années, faute de se débrouiller seul. Les textes doivent être vraiment revu, après tout c’est le Burkina qui sort gagnant en facilitant ses étudiants au plan national et international.

  • Le 5 novembre 2022 à 22:06, par Renault HÉLIE En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Ce texte est amusant, vu par un français de France ! Mais je comprends les difficultés.
    Ci-dessous, quelques points qui me font sourire :

    - Ce texte reprend des tics de l’extrême-gauche française, LFI, UNEF, etc. Ces activistes petits-bourgeois noyautent hélas les universités françaises « bas-de-gamme ». Vos prétendus anti-impérialistes adoptent l’horrible écriture inclusive des gauchos, cette manie inutile d’écrire des pluriels bizarres avec « .e.s », par exemple « étudiant.e.s ». On brame contre le néocolonialisme, mais on adopte les tics des gosses de petits-bourgeois français, ceux qui jouent aux gauchistes pour pouvoir draguer.
    Hi, hi, vous êtes manipulé.e.s, camarad.e.s étudiant.e.s en France !
    De plus, les tirades sur la société française sont surréalistes… On dirait de la « langue de bois » de Mélenchon, ce politicard richissime et menteur qui parle comme un gauchiste de comédie… mais qui est plus riche que Macron lui-même, tout en sabotant l’économie française et notre politique étrangère.
    Bon, la France est terre de liberté, laissons la jeunesse s’exprimer, la France n’est ni la Russie ni la Chine.

    - J’espère que vos étudiants à Paris ont conscience de ce qu’ils coûtent à leur patrie !
    Les montants annoncés, une fois convertis en francs du Burkina, sont énormes pour un villageois de la brousse burkinabè. Par exemple, une bourse de 552 €/mois, ça représente 552 x 656 F, soit 362 112 Francs-CFA-ECO. Cela demande un effort énorme au budget du BF, c’est bien plus que le salaire mensuel d’un instituteur burkinabè.
    Plus de 350 000 F, c’est beaucoup et pourtant, c’est insuffisant pour vivre dans une grande ville européenne sans trouver un petit travail à côté, je suis bien d’accord avec ces étudiants.

    Je vais arrêter là ma critique, continuer serait méchant. En effet, je comprends facilement les difficultés bien réelles de ces braves petits, j’ai dû financer les études de mes 2 enfants, à raison de 1200€/mois.
    En pratique, vos « coûteux » étudiants vivent une dure galère et sont obligés de travailler à côté, gloire à eux !
    Si j’étais un homme riche et puissant qui se mêle d’offrir des bourses aux étudiants étrangers en France, j’essayerais de leur donner au minimum 700€/mois, plus financement des frais d’inscription et de mutuelle, plus une aide aux repas. 700€ font un peu plus que 450 000 F, sachant qu’ils ont théoriquement le droit à l’APL, l’aide sociale au logement qui est très significative en France, vive la social-démocratie si généreuse avec mes propres impôts.
    Ces montants manquent quand même de générosité  !
    Heureusement qu’on trouve des boulots de caissière, de vigile ou de serveur, grâce au manque de main-d’oeuvre ici.

  • Le 6 novembre 2022 à 02:04, par Moussa En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Ce que je n’ai pas compris ici, c’est à qui on s’adresse réellement. Aux autorités burkinabé ou françaises ? Cette cité appartient-elle à l’ambassade du Burkina ou bien elle est un propriété des français. Peut-être que ceux qui sont directement concernés comprennent quelquechose qui m’échappe moi.

    • Le 7 novembre 2022 à 07:00, par Renault HÉLIE En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

      @Moussa
      M. Moussa,
      Je suis d’accord avec vous sur certains points.
      - 1) On ne comprend pas bien à qui s’adresse la supplique, et l’on aimerait savoir le statut juridique précis de cette fameuse maison Fessart.
      - 2) Y a-t-il plusieurs types de bourse ? Certaines purement burkinabè, d’autres françaises, européennes, UNESCO ou autres ? Je crois savoir que les étudiants ont droit à l’APL, une aide de l’état français au logement ; mais je n’en ai pas le détail, mes enfants ayant terminé leurs études depuis longtemps.
      - 3) Si les montants avancés par vos étudiants sont avérés, ils sont effectivement faibles. Des études « costaudes », par exemple en école d’ingénieur à bac+3, 4 ou 5, ne permettent guère de sacrifier sa concentration dans un travail rémunéré. Il faudrait vérifier tout cela.
      - 4) Certains choix d’études en Europe sont-ils justifiés ? Ou bien certains se font-ils « pistonner » pour passer du bon temps en Europe ? Ces questions relèveraient d’une inspection de l’État burkinabè...

  • Le 6 novembre 2022 à 10:25, par Passakziri En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Au lieu de vous focaliser sur l essentiel vous êtes tombés dans le populisme dans vos précédentes publications si bien qu on pourrait vous rétorquer de plutôt travailler à rendre la nécessité d aller étudier en France ou ailleurs ou d aller s y soigner caduques. Avoir le beurre et l argent du beurre c est pas possible.

    Passakziri

    • Le 6 novembre 2022 à 19:47, par Renault HÉLIE En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

      @Passakziri
      M. PASSAKZIRI, j’approuve une partie de votre message.
      Tout a été fait depuis 50 ans pour que l’essentiel de l’offre universitaire puisse être trouvée au Burkina Faso ou, à la rigueur, dans un pays voisin. Des dizaines de coopérants au début, progressivement remplacés par des enseignants-chercheurs burkinabè de qualité, ont contribué à construire un système universitaire assez complet, ce me semble.

      Moins ruineux que l’Europe, il y a aussi les pays du Maghreb, sachant que les problèmes de racisme négrophobe y sont hélas importants, spécialement à l’est, et nettement plus violents qu’en France. Dans ce triste domaine, le Maroc est le pays le plus tolérant aux subsahariens, l’Algérie est le pire ; quoi qu’en pensent les prétendus anti-impérialistes, la population algérienne peut se montrer vraiment méchante envers les subsahariens. Sinon, le Maghreb est agréable, présente beaucoup d’avantages de l’Europe, le climat est moins froid (quoique, il y neige aussi, et l’hiver est pluvieux et froid !), et la qualité des enseignements est bonne.

      Maintenant, pour les troisièmes cycles, pour les post-docs, les études d’ingénieur de haut niveau et les spécialités médicales ultra-pointues, on peut comprendre que le BF envoie toujours en Europe et en Occident un petit nombre d’étudiants triés sur le volet ; mais dans ce cas, il faut des bourses consistantes pour ne pas obliger ces phénix à boucher les trous de budget par un travail salarié qui pourrait nuire à leur réussite.

      Vos étudiants sont amusants dans leurs diatribes prétendument anti-impérialistes mais stéréotypées, certes ; mais certains montants de bourse sont réellement insuffisants, il faudrait qu’un effort soit fait. Et le logement est un réel problème dans les très grandes villes d’Europe...

  • Le 6 novembre 2022 à 18:44, par Zouk51 En réponse à : Logement estudiantin : L’Association des étudiants burkinabè en France réclame son implication dans l’attribution des chambres

    Les contestations exposées dans cet article mélangent bien des aspects.
    Étudier à l’étranger est un privilège. Ceux qui en bénéficient ne devraient pas l’oublier et s’engager ensuite à revenir.
    Franchement, ceux qui reçoivent une bourse du Burkina pour aller étudier à l’étranger devraient être dans l’obligation de rembourser 10 fois sa valeur à minima, s’ils ne reviennent pas travailler au Burkina.
    Ce sont des professionnels qui trouvent à se faire embaucher dans le pays de leurs études alors qu’ils sont redevables à leur pays d’origine.

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