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Message de fin d’année : Blaise Compaoré salue un taux de croissance de 7,5 %

Publié le lundi 2 janvier 2006 à 09h37min

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Blaise Compaoré

Peuple du Burkina Faso,

En cette veille du nouvel an, je présente affectueusement à chaque famille, à chaque compatriote mes vœux les plus sincères de santé et de bonheur.
Je voudrais dans ces moments de méditations et d’expression de sympathie, traduire ma solidarité et celle de la nation à tous ceux qui sont affligés par la maladie et les épreuves de la vie.

Je pense aussi à ceux de nos compatriotes qui, à l’appel de leur devoir, sont actuellement à leurs postes de travail, loin de leur famille. Je citerai notamment les personnels de santé, des forces de sécurité et de défense, de la protection civile des travailleurs de l’eau, de l’électricité, des télécommunications et de la presse, ainsi que les artistes. Je les félicite et les assure de la reconnaissance de la Nation.

J’ai également une pensée pour tous les Burkinabè de l’étranger. Je les remercie pour leurs nombreuses et constantes marques d’attachement à la patrie.
Aux ressortissants des autres pays qui nous font l’honneur de vivre parmi nous, la Nation exprime sa gratitude pour leur apport considérable au développement du Burkina Faso.
Je souhaite que l’année 2006 nous ouvre une ère de quiétude continue et de bonheur partagé.

Concitoyennes,
Concitoyens,

Au cours de l’année écoulée, les Burkinabè ont, dans la concorde nationale et grâce à leur ardeur au travail, avancé solidairement dans la construction d’une société de progrès et de liberté.
A travers la diversité et la richesse des débats lors de l’élection présidentielle nous avons démontré, de la plus belle manière, que les convictions, même si elles sont divergentes, peuvent s’exprimer dans un esprit de sérénité et de tolérance.
Notre pays, en affirmant ainsi sa maturité et son ouverture, a montré que la démocratie offre à chaque citoyen la possibilité de peser sur les décisions et les choix publics.

Nous pouvons être fiers de notre démocratie mais nous avons aussi le devoir de lui rester fidèle. C’est pourquoi je vous invite à préserver et à faire prévaloir la dignité des uns et des autres et le respect des valeurs républicaines durant les élections municipales à venir. Elles doivent être, une fois de plus, une occasion de renforcer l’engagement citoyen dans la vie publique aux fins de consolider le processus de décentralisation et la modernisation continue des collectivités territoriales.

Chers compatriotes,

Dans un contexte international fait d’échanges inégaux notamment pour nos produits agricoles et caractérisé par le maintien en hausse des coûts des produits pétroliers, notre pays, grâce au génie et à la détermination de ses filles et de ses fils, a réalisé au cours de l’année 2005 des performances économiques remarquables.

Le taux de croissance du PIB réel a enregistré une évolution significative atteignant 7,5% tandis que l’inflation est en passe d’être maîtrisée. Cette mobilisation soutenue dans l’effort qui offre du Burkina Faso l’image d’une nation en progrès continu, est confortée en grande partie par une campagne agricole excédentaire. La production cotonnière exceptionnelle a placé le Burkina Faso en tête des pays africains exportateurs de coton.

Je tiens à féliciter, au nom de la nation entière, l’ensemble des acteurs du monde rural pour leur importante contribution à la formation de la richesse nationale.
Les acteurs du secteur privé, par leur engagement et leur capacité d’adaptation admirable ont réussi à imprimer à notre économie un dynamisme certain.

Les travailleurs du public et du privé ont fait preuve de dévouement et d’un sens très élevé des responsabilités. Ils sont demeurés les ardents artisans des succès remportés sur les chantiers du développement.
Les conditions de travail des agents de l’Etat, serviteurs de la nation et animateurs infatigables des Institutions républicaines, ont toujours été au centre de nos préoccupations.

Dans l’attente de l’opérationnalisation du nouveau dispositif de notation, leur avancement fera l’objet d’une régularisation rapide. De même, des mécanismes de simplification des procédures liées à la gestion des carrières et à une juste récompense des mérites seront mis en place.

Chers compatriotes,

Les performances économiques de notre pays ainsi que le soutien constant de nos partenaires techniques et financiers ont permis au gouvernement d’ouvrir plusieurs chantiers de développement.
Les infrastructures routières ont connu en 2005 un renforcement conséquent à travers l’extension du bitumage des principales routes nationales et des voiries urbaines ainsi que l’aménagement des pistes rurales.

Il ne fait aucun doute que pour un pays enclavé comme le Burkina Faso, l’amélioration des conditions de transport est une plateforme essentielle de la réussite de son intégration dans l’espace régional et de son ouverture sur le monde.

Sur le plan sanitaire, l’adoption du cadre stratégique 2006 - 2010 de lutte contre le VIH/SIDA et les infections sexuellement transmissibles donnera une nouvelle impulsion à notre action déjà énergique contre la pandémie.
Je me félicite du fait que les multiples campagnes de vaccination contre les épidémies et les endémies, ont considérablement amélioré l’état de santé des populations.

Le gouvernement a concrétisé ses engagements en matière de bonne gouvernance et d’amélioration des conditions de vie et de travail en relevant les taux des indemnités et en créant de nouvelles indemnités pour certaines catégories d’agents. Les efforts financiers consentis traduisent sa volonté de renforcer et d’élever la qualité du dialogue social au Burkina. Je salue l’ensemble des partenaires sociaux pour leur disponibilité et leur attachement aux instances de concertations.

Chers compatriotes,

Une nation émergente se construit sur le socle d’une jeunesse responsable et enthousiaste. Le forum national des jeunes, tenu en juin dernier a permis de dégager des pistes nouvelles pour une meilleure prise en compte des aspirations légitimes de cette frange majoritaire de la population, notamment en matière de création d’emplois et d’activités génératrices de revenus.

Le gouvernement poursuivra de manière soutenue la modernisation des bassins agricoles et industriels ainsi que la restructuration des usines en difficulté.

En matière d’éducation et de formation, le renforcement des capacités d’accueil ainsi que la diversification des filières professionnelles seront poursuivis.

Les femmes feront toujours l’objet d’une attention particulière grâce à l’accroissement des capacités des différents fonds de soutien à leurs activités spécifiques.

L’élection du Burkina Faso à l’AGOA, au Millenium Challenge Account (MCA) et au Millenium Challenge Corporation (MCC) traduit la qualité de notre gouvernance et les succès de notre diplomatie. Ce privilège accordé à notre pays offre de nouvelles opportunités aux opérateurs économiques et contribuera à une plus grande promotion de l’éducation des filles dans le contexte de lutte contre la pauvreté.

Chers compatriotes,

Mon programme politique, « Le progrès continu pour une société d’espérance », auquel vous avez massivement souscrit à l’occasion de l’élection présidentielle du 13 novembre 2005, ouvre une ère nouvelle pour notre pays. Il fait le choix des valeurs républicaines, de la modernisation économique et sociale et de la présence remarquée du Burkina Faso dans le concert des nations.

Au seuil de cette année nouvelle et du quinquennat, mon ambition est que chaque Burkinabè puisse bénéficier des conditions nécessaires à son épanouissement personnel et à l’expression de ses talents, en donnant un sens à sa vie. Dans le partage des fruits de la croissance dont est porteur mon projet de société, personne ne sera laissé pour compte.

J’attends de chacune et de chacun d’entre vous une contribution active à ce nouvel élan afin qu’ensemble nous parachevions cette œuvre gigantesque de transformations qualitatives qui feront de notre pays, défavorisé par la nature mais riche en ressources humaines et disposant de larges soutiens amicaux, une nation en progrès continu.

Bonne et heureuse année à toutes et à tous.

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Vos commentaires

  • Le 2 janvier 2006 à 12:35 En réponse à : > Message de fin d’année : Blaise Compaoré salue un taux de croissance de 7,5 %

    Notre nouveau président ne dit rien de la lutte contre la corruption et les crimes économiques qui gangrènent notre pays. La corruption et les détournements aux seins des structures étatiques causent beaucoup de tort à l’économie du pays. Si aucune disposition énergique n’est prise tous les efforts consentis jusqu’ici seront réduits à néant dans les années à venir. Manifestement notre président n’en fait pas sa préoccupation première. Il n’a pas la volonté politique de lutter contre ce fléau. Pourquoi ? Lui seul peut répondre à la question.

    • Le 2 janvier 2006 à 18:05 En réponse à : > Message de fin d’année : Blaise Compaoré salue un taux de croissance de 7,5 %

      Si c’est vrai que notre président n’aborde pas ouvertement la question de la corruption (le mot bonne gouvernance est employé mais pour simplement -j’imagine ! - évoquer la mise en place de structures y relatives), il n’aborde pas non plus la question combien importante de la qualité de la formation.

      Il reconnaît que notre pays n’a pas été favorisé par la nature et que ce sont les hommes qui en font la richesse ; au lieu donc de penser seulement à augmenter les capacités d’accueil, IL FAUDRAIT EN MEME TEMPS AMELIORER LA QUALITE DES FORMATIONS, et donc celles DES FORMATEURS et leurs CONDITIONS DE TRAVAIL.

      Ce n’est pas le coton qui nous permettra de faire le saut qualitatif en mesure de nous "dé-scotcher" du rang 173 auquel nous sommes abonnés ... il faudrait à mon avis miser à fond sur l’EDUCATION et la FORMATION des filles et fils de notre pays.

      • Le 2 janvier 2006 à 20:15, par Francois d’Assise En réponse à : > Message de fin d’année : Blaise Compaoré salue un taux de croissance de 7,5 %

        Curieux message qui ne presente rien de nouveau par rapport aux messages precedents. C’est l’auto satisfaction sans prendre en compte les preoccupations de la majorite qui sont aujourd’hui : hausse vertigineuse des prix de produits de premiere necessite, corruption rampante, opacite du systeme de recrutements, affairisme au sommet de l’etat et insouciance des autorites face aux preoccupations des populations. Sinon comment comprendre que les deputes recoivent 3 millions pour aller se la couler douce alors que le peuple croule sous le poids des charges. On ne veut pas une societe egalitaire mais au moins un peu de transparence et de serieux dans la gestions de l’Etat.

  • Le 2 janvier 2006 à 17:46, par Kyelem Thomas En réponse à : > Message de fin d’année : Blaise Compaoré salue un taux de croissance de 7,5 %

    Message d’espoir pour notre pays . Je félicite beucoup le président Blaise compaoré et toute son équipe. Mais nous sommes encore très loin de sortir de la misère alors ne nous flatons pas trop. Il faut une prise de conscience totale de tout le pays dans tous les domaines. En avant et continuons davantage la lutte héroique.
    Bonne année à tous !!!

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