LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

Publié le mardi 1er novembre 2022 à 21h55min

PARTAGER :                          
An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

Ceci est une déclaration de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), section France et de l’Association des étudiants burkinabè en France (AEBF), relative au huitième anniversaire de l’insurrection populaire du Burkina Faso. Ces deux structures lancent un appel à soutenir les mobilisations et luttes du peuple et de la jeunesse populaire au Burkina Faso et exigent le départ de toute armée étrangère.

Les 30, 31 octobre, 1er et 2 novembre 2014, notre peuple a réalisé une insurrection historique qui a déchu Blaise Compaoré qui voulait se pérenniser au pouvoir. Il y a huit ans donc que notre peuple s’est mis débout comme un seul homme pour chasser Blaise Compaoré et exprimer sa soif d’un changement fondamental en sa faveur.

A l’occasion de la commémoration de ce 8e anniversaire de l’insurrection populaire, l’ODJ France et l’AEBF saluent la mémoire des victimes de ces événements et renouvellent leur soutien aux populations du Burkina Faso dans la préservation et l’approfondissement de l’esprit de l’insurrection, afin de construire une unité populaire de luttes contre le terrorisme, la domination impérialiste et pour un changement véritable.

Huit ans après, la justice se fait toujours attendre en ce qui concerne les dossiers des martyrs de l’insurrection. Comment ne pas s’indigner que les autorités politiques et judiciaires soient incapables de nous dire qui a ordonné de tirer et qui a tiré sur les enfants du peuple qui se sont insurgés légitimement pour dire non à la modification de l’article 37 de la constitution, pour réclamer la justice, la liberté et le changement véritable.

Pourtant, l’on sait que Luc Adolphe TIAO, premier ministre du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, a signé une « réquisition complémentaire spéciale » appelant les forces armées à l’utilisation de la force y compris l’usage des armes contre notre peuple et sa jeunesse en 2014. Des rapports d’enquêtes indiquent également que Yacouba Isaac ZIDA et d’autres officiers de l’ex-RSP ont supervisé cette répression barbare. Le bilan officiel avait fait état de 24 morts et 625 blessés. A quand la justice pour ces martyrs ?

La commémoration de l’an VIII de l’insurrection populaire des 30, 31 octobre 2014 et jours suivants intervient dans un contexte national particulier où une guerre civile réactionnaire est imposée à notre peuple et à sa jeunesse dans sa conquête pour une indépendance véritable.

Sur le plan social, la poursuite de l’application des Programmes d’ajustement structurel (PAS) et ses différentes variantes sous les injonctions des institutions de Bretton Woods telles le FMI et la Banque Mondiale continue d’appauvrir et de précariser notre peuple et sa jeunesse.

Les conséquences de ces politiques criminelles et anti-sociales sont en effet désastreuses pour nos populations en matière de santé, d’éducation, de logement, d’emploi des jeunes, etc., hypothéquant toute possibilité de développement tout en maintenant notre pays dans la pauvreté, le dénuement total et sous domination. On assiste en outre au renchérissement continu des prix de produits de grande consommation (riz, sucre, lait, huile, savon, hydrocarbure, etc.) qui restent hors de portée pour les larges couches de notre population.

A ces dures conditions sociales s’ajoute l’insécurité grandissante. Les attaques terroristes se multiplient dans presque toutes les localités du pays. A ce jour, plus de 50 % du territoire est sous contrôle des groupes armées terroristes. Comme conséquences, des millions de nos compatriotes vivent actuellement sous le joug de la tyrannie terroriste ou en déshérence dans un dénuement presque total.

Les attaques terroristes ont entraîné autour de 1 719 332 personnes déplacées soit une augmentation de 11,59% par rapport aux chiffres d’avril 2022, 708 341 élèves affectés par la fermeture de 4258 écoles et près 500 formations sanitaires impactées avec plus de 60% de formations sanitaires complètement fermées dans la région du Sahel. Depuis le début de la crise, plus de 2 000 civils et militaires ont été tués.

Sur le plan politique, il sied de souligner que les différents pouvoirs qui se succèdent à la tête de l’Etat néocolonial failli, ne cessent d’œuvrer avec l’impérialisme principalement français pour faire regretter au peuple et à sa jeunesse combattante le fait d’avoir réalisé l’insurrection de 2014. En effet, la gestion de ces différents pouvoirs à l’image de celui déchu de Blaise Compaoré est marquée par des tentatives répétées de confiscation des libertés politiques et syndicales, d’assassinats crapuleux de dignes fils du pays, des manœuvres de réconciliation nationale entre les différentes fractions de la bourgeoisie réactionnaire au mépris de la vérité, de la justice et de la liberté.

Particulièrement, on note :

sous la transition de Michel Kafando et de Yacouba Isaac Zida, le mépris et la marginalisation des populations paysannes, spoliées de leurs terres par de nouveaux riches et souvent victimes d’évictions forcées et de répression sauvage, comme ce fut le cas à Kounkounfouanou dans la province du Gourma et dans d’autres localités de notre pays ;

sous le pouvoir MPP de Roch Marc Christian Kaboré et ses alliés, les assassinats de Cissé Fahadou et de Balima Hama responsables de l’ODJ Yagha, les tueries de Yirgou, Banh, Kain, Tanwalbougou, la criminalisation de l’insurrection dans la Loi N°025-2018/AN Portant Code Pénal prévoyant même une peine de prison à vie pour quiconque participe à une insurrection.

En outre, l’actualité politique nationale de cette année 2022, est marquée par deux coups d’Etat militaires réactionnaires menés par des clans putschistes au sein de l’armée néocoloniale. Le premier est orchestré par des militaires organisés au sein du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) dirigé par le Lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba un ancien du tristement célèbre RSP de Blaise Compaoré dissout en 2015.

L’imposteur Damiba a renversé le pouvoir MPP totalement failli et impopulaire de Roch Marc Christian Kaboré. Se servant de l’impasse sécuritaire comme alibi, le MPSR avait promis de libérer les zones occupées par les groupes terroristes, d’organiser le retour des personnes déplacées internes (PDI) avec tous les services sociaux qui vont avec. Mais le MPSR de Damiba va plutôt travailler à la remise en selle politique (gouvernement, ALT) et économique du clan chassé par l’Insurrection populaire, à un forcing d’une réconciliation nationale à travers, entre autres, la mise en scène honteuse de l’arrivée de Blaise Compaoré au Burkina malgré sa condamnation à perpétuité dans l’affaire Thomas Sankara. Ces agissements de cet imposteur Damiba et son MPSR ont signé son impopularité et son isolement.

Le Lieutenant-Colonel Damiba est chassé à son tour par un autre coup d’Etat du même MPSR, le 30 septembre 2022. Ce nouveau putsch qui change la tête du MPSR vise dans une certaine mesure à sauver les meubles pour un pouvoir du MPSR devenu un repoussoir antipopulaire. A l’instar du Lieutenant-Colonel Damiba, un second acte fondamental concocté par le MPSR 2 est encore imposé au peuple. Cet acte a servi de base pour encore convoquer et tenir une foire appelée Assises Nationales. Par la suite, le conseil constitutionnel (encore le conseil constitutionnel !) est utilisé comme une caution de légalité pour investir le capitaine Ibrahim Traoré Chef de l’État. Mais notre peuple n’a rien à attendre de bon de ces nouveaux/anciens putschistes qui, après avoir échoué aux côtés de Roch Marc Christian Kaboré et du Lieutenant-Colonel Damiba dans la lutte contre le terrorisme, se croient investis subitement d’une mission divine pour sauver notre pays.

Cependant, c’est le lieu de saluer la jeunesse populaire et combattante de notre pays qui, depuis l’insurrection populaire de 2014 et la résistance au coup d’Etat réactionnaire de 2015, ne cesse de se montrer de plus en plus intraitable quant à la question du changement véritable en sa faveur. En effet, malgré toutes les manœuvres contre-insurrectionnelles de la part des autorités et avec l’appui de l’impérialisme principalement français, notre peuple et sa jeunesse maintiennent la flamme de l’esprit révolutionnaire et de l’insurrection populaire de 2014 ainsi que de la résistance au putsch réactionnaire de 2015. C’est l’enseignement profond à retenir et à capitaliser des indignations et des manifestations diverses et multiformes qui ont isolé, affaibli, rendu impopulaires et chassé le pouvoir failli de Roch Marc Christian Kaboré, et également celui de l’imposteur Damiba.

Dans les déclarations publiées en février 2022 suite au coup d’Etat de Damiba, l’ODJ France et l’AEBF notaient respectivement et de manière claire que « comme tous les coups d’Etat, celui du MPSR maintiendra notre pays dans la domination et l’exploitation impérialistes, causes profondes de sa situation actuelle. » et que « ce coup d’Etat de plus dans l’histoire politique du Burkina Faso veut encore amener le peuple burkinabè à croire à l’avènement d’un « messie » qui le conduira vers sa souveraineté et l’amorce de son progrès. Or, ce messie, s’il existe, n’est autre que le peuple lui-même et sa jeunesse dans une unité d’action populaire pour le changement véritable… ». Le pouvoir du MPSR2 conduit par le capitaine Ibrahim Traoré n’échappe pas à cette règle. On entend déjà des voix se lever contre certains ministres de son gouvernement.

Par ailleurs, des fractions de notre jeunesse combative se font des illusions sur une Russie impérialiste aspirant à étendre son influence qui viendrait sauver le Burkina contre l’impérialisme français et les groupes armés terroristes. Notre position de principe au niveau de l’ODJ France et de l’AEBF c’est qu’on ne peut pas s’appuyer sur un impérialisme pour combattre une puissance impérialiste ou l’impérialisme dominant dans son pays. S’il existe un sauveur, ce n’est autre que le peuple lui-même et sa jeunesse dans une unité d’action populaire pour un changement révolutionnaire et non la substitution d’un pays impérialiste par un autre. Pour l’ODJ France et l’AEBF, notre peuple et sa jeunesse sont notre « messie » et personne d’autre.

C’est pourquoi, à l’occasion de cette date historique de la lutte de notre peuple, l’ODJ France et l’AEBF réaffirment leur attachement profond aux valeurs et enseignements de l’Insurrection Populaire héroïque d’octobre 2014. Elles lancent un appel à la jeunesse de la diaspora burkinabè en France et d’ailleurs, aux jeunes d’Afrique et dans l’immigration notamment en France, aux organisations démocratiques et révolutionnaires de jeunes et à l’opinion démocratique en France :
à soutenir les mobilisations et luttes du peuple et de la jeunesse populaire au Burkina Faso contre les attaques terroristes et pour le droit à la vie ;
à exiger le départ de l’armée française et de toute autre armée étrangère du Burkina Faso, du Sahel et de l’Afrique ;

à dire non aux coups d’Etat réactionnaires qui constituent un frein au changement révolutionnaire en faveur des peuples et de leur jeunesse au Burkina Faso, au Sahel et en Afrique ;

à poursuivre la solidarité active avec les personnes déplacées internes.
Vive l’insurrection populaire d’octobre 2014 !

Vérité et Justice pour toutes les victimes de l’insurrection !
Vérité et justice pour tous les crimes économiques et de sang, restés impunis !
En avant pour l’approfondissement de l’esprit de l’insurrection populaire !

Pain et liberté pour le peuple !
Paris, le 31 octobre 2022
Pour ODJ France Pour l’AEBF
Le Président Le Président

Sanou Siaka Meda Désiré

PARTAGER :                              

Vos commentaires

  • Le 1er novembre 2022 à 11:35, par Samuel En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    Paix à l’âme de nos martyrs.

    Toute notre histoire, depuis les fausses indépendances jusqu’au jour d’aujourd’hui, prouve que la France n’a jamais été une partenaire loyale et ne saurait jamais être une partenaire loyale envers nous. Tous ceux qui veulent traiter la France comme n’importe quel partenaire et qui croient qu’elle peut accepter de jouer ce rôle se trompent lourdement : la France ne nous a jamais traité d’égal à égal. La France ne considère pas que nous sommes ses égaux. La France considère que nous lui appartenons, nous, notre territoire et nos richesses. Dans les relations avec nous, elle ne peut s’accommoder que de notre soumission totale et absolue.

    La France a maintes et maintes fois prouvé, au cours de notre histoire récente, qu’elle n’a aucun égard pour notre souveraineté et notre indépendance. Elle a organisé de multiples rebellions au Sahel, des coups d’Etat à n’en plus finir, des assassinats de leaders politiques et la déstabilisation constante de nos pays pour les installer dans un état de fragilité propre à les maintenir sous sa tutelle. Nul, même pas les Français, ne saurait nier cela et ceux qui demandent « des preuves » que c’est la France qui organise le terrorisme au Sahel font eux-mêmes preuve de mauvaise foi, car nous savons tous que tout est parti du fait que la France a intentionnellement déstabilisé la Libye dans ce but et assassiné Kadhafi en plein jour, sous les feux des caméras et des télévisions internationales ; une exécution publique dont chacun d’entre nous a été témoin et dont la finalité n’était que de déclencher la déferlante terroriste et de semer le chaos au Sahel. Nous savons tous que c’est la France qui a été à l’origine du terrorisme au Sahel, que c’est la France qui a encouragé et armé les milliers de rebelles Touaregs refugiés en Libye à envahir le Mali, à y créer un sanctuaire à Kidal où des milliers de terroristes ont été formés et continuent d’être formés. Nous savons tous que c’est pour ces raisons qu’aujourd’hui, jusqu’au jour où j’écris ces lignes, l’armée française a interdit catégoriquement aux forces maliennes d’entrer à Kidal, s’autorisant le droit d’empêcher au gouvernement malien d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son propre territoire, poussant le mépris jusqu’à interdire aux avions militaires maliens de survoler certaines parties de l’espace aérien malien, ces endroits où précisément les bases terroristes sont implantées et d’où opèrent les terroristes. Nous savons tous que c’est la France, en collaboration avec le Qatar, qui entraîne, arme, finance et équipe les terroristes. Nous en avons eu mille et une fois la preuve ; nos armées le savent parfaitement et tous ceux qui vivent dans les régions affectées par le terrorisme le savent mais aucune « preuve » ne saurait suffire à ceux qui sont de mauvaise foi et qui persisteront toujours à demander des « preuves » quelle que soit l’évidence étalée devant leurs yeux. Ne perdons donc pas notre temps à tenter de les convaincre.

    Nous devons toutefois le dire et le répéter : Il n’y aura jamais ni paix, ni tranquillité au Burkina Faso tant que l’armée française n’aura pas été chassée de ce pays et de toute la région sahélienne. Tant que l’armée française sera présente au Burkina, au Niger, au Tchad, au Sénégal et au Sahel en général, les massacres continueront et les cadavres n’arrêteront pas de s’empiler. A peine aurons-nous enterré ceux-ci qu’aujourd’hui, demain, ceux-là seront morts. C’est la triste vérité que nous devons regarder en face : le loup est dans la bergerie et nos ennemis sont ceux-là mêmes qui disent se tenir à nos côtés. Fermer les yeux sur cette réalité est une attitude criminelle.

    Arrêtons donc le massacre. Ayons le courage d’être libres. Chassons l’armée française de nos terres.

  • Le 1er novembre 2022 à 13:17, par Renault HÉLIE En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    1) Kaddafi a cherché à massacrer son peuple, il a été combattu et a été lynché par son propre peuple, empalé sur une baïonnette. C’est le sort fréquent de dictateurs anti-démocratiques. Est-t-il des lecteurs qui vont chercher à nous prouver que Kaddafi fut « plus démocratique » que Saddam Hussein, Hitler, Mussolini ou Ceaucescu ?
    2) Après délibération de l’ONU, où le Burkina Faso a sa voix, une intervention fut déclenchée en 2011.
    3) Celui qui avait le pouvoir suprême de déclencher l’intervention, comme l’essentiel des moyens militaires, était le POTUS OBAMA (Barack Hussein), les autres occidentaux ne faisaient que suivre le chef. Donc, question : pourquoi certains concentrent-ils des reproches absurdes sur la seule France en évitant de s’en prendre à OBAMA, le vrai chef de guerre ? Est-ce par ce que OBAMA est « african-american » ? Et Kaddafi était-il un saint homme exempt de tout crime contre son peuple ? Demandez poliment à certains libyens s’ils regrettent « Gueddèfi »... Ceux qui se sont fait arracher les testicules par les sbires de « Gueddèfi » vont vous répondre de façon inattendue, mais ferme.
    4) Des pays arabo-musulmanss ont une grande responsabilité dans le financement et l’armement de « vos » terroristes, en particulier le Soudan et la Turquie. Pourquoi ces responsabilités sont-elles rarement mises à l’index ? Et pourquoi donc certains lecteurs semblent-ils tombés en pamoison amoureuse devant la Turquie ?

    • Le 2 novembre 2022 à 11:19, par jagger En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      c’est les français on a entendu dire qu’ils font armer les rebelles modérés en Libye et c’est pas les américains qui en merde les gens au mali, au Burkina, et c’est pas les autres qui impriment le CFA pour les terroristes

    • Le 2 novembre 2022 à 11:49, par Passakziri En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      Bonjour Renault HÈlIE,
      Tout comme nos panafricanistes 2.0 font fausse route, vous faites aussi fausse route avec vos affirmations qui sont subjectives. C’est justement ce problème que j’ai avec certains européens qui pensent que seule leur vérité compte. Donc je me retrouve en quelque sorte assis entre deux chaises.
      Oui, Tous les pays ayant participé à cette mission injuste de l’OTAN en Lybie qui se basait essentiellement sur des mensonges de Sarkozy sont tous responsables d’avoir au moins empiré une situation , pourtant il ne fallait pas être un expert pour le voir. Donc , oui, pour moi, tous ces dirrigeant à l’époque qui ont activement soutenu cette intervention hasardeuse comme David Cameron, Barack Obama, Nicholas Sarkozy, et les puissance ayant toléré cette ivresse comme Angela Merkel, Wladimir Poutine, Hu Hintao- les deux derniers n’ayant pas fait valoir leur droit de véto pour stopper cette bêtise´sont tous aussi comptables.
      Affirmer plus haut que : "Kaddafi a cherché à massacrer son peuple, il a été combattu et a été lynché par son propre peuple, empalé sur une baïonnette "
      est à mon avis trop osé, parce que les urnes n’ont pas lynché Khadafi ; Des Lybien l’ont fait, avec l’aide justement des pays de l’OTAN, mais on ne saurait parler du peuple lybien.
      Certes nous critiquons le charactère puéril de certaines revendications superficielles de beaucoup de nos compatriotes qui rejettent tout sur la France, mais ne vous trompez pas, la réciproque n’est pas forcément vrai. Seulement la manière de prócéder nous empêche d’aller dans le fond des problémes pour situer les responsabilités et avancer. Donc n’allez pas trop vite en besogne, parce qu’on ne peut pas dissocier l insécurité au sahel de la situation lybienne de sa génèse jusqu’à son calamiteux dénouement. Pas même une résolution de l’ONU ne saurait la rendre justifiée , juste et libre de tout défaut.

      Passakziri

      • Le 2 novembre 2022 à 14:38, par Renault HÉLIE En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

        Désolé, vous vous trompez !
        Kaddafi était un dictateur très cruel, ses élections étaient truquées « à la russe ». Il a eu une phase de popularité au début, mais à la fin il était détesté par les libyens. D’autre part, il a envoyé des terroristes dans les pays voisins, Tunisie, Tchad, Algérie, etc. ce qui fait que les Égyptiens et les Tunisiens voulaient eux aussi sa peau. N’oubliez pas que, lors de l’intervention contre Gueddèffi, il y avait aussi des aviations arabes.
        Gueddaffi a voulu menacer la révolution tunisienne et il préparait une invasion de la Tunisie ; remarquez que, s’il avait essayé, la Tunisie aurait littéralement étripé les minables mercenaires de Gueddèfi sans avoir besoin d’aide, et les libyens, qui parlent le même patois que les tunisiens, auraient déserté en masse pour passer du côté tunisien.
        Vous autres burkinabè, vous êtes trop mal renseignés et vous construisez des châteaux sur des légendes issues de la propagande russkoff, vous êtes un peu enfermés dans votre petite bouteille.
        Mais je vous GARANTIS que Gueddèffi était une ordure, comme Idi AMIN DADA, comme Sékou TOURÉ, comme BOKASSA, comme MUGABE, comme Syad BARRÉ, comme Saddam HUSSEIN...
        Et puis, le chef, le vrai chef de l’intervention de 2011 était tout simplement Barack OBAMA... mais les burkinabè font semblant de l’oublier. Seul OBAMA avait assez d’avions et de bateaux et de missiles pour écraser Gueddafi... Pourquoi ne se répandent-ils pas en aigres reproches à OBAMA ? Ni envers l’Égypte, qui voulait absolument protéger ses frères de Benghazi du massacre, ni envers la Tunisie, qui se préparait à résister une invasion (et victorieusement à coup sûr !).

        Burkinabè, sortez de votre petite bulle de rêves bizarres... Et sortez de votre sainte prosternation devant on ne sait quels improbables messies en uniforme. Votre admiration pour les « archanges en uniforme » est quelque peu malsaine.

  • Le 1er novembre 2022 à 13:21, par Simo En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    Une pensée aux victimes de ces événements.

    Mais attention ! Concentrons nos énergies pour la libération de nos territoires aux mains des terroristes. Après nous pourrons régler nos autres contradictions internes.

    Arrêtons aussi d infantiliser nos populations avec ces discours d’anti-imperialisme. 95% de nos problèmes, c est nous même avec les valeurs incarnés au quotidien : paresse, laxisme, corruption, gain facile, fêtard, luxure, hors la loi, l absence de culture du bien commun, etc.

    Seulement 5% de nos problèmes peuvent être attribuer à l impérialisme. Imaginez que toutes ces organisations dans le silence et avec l aide de l occident qui abattent un travail colossal pour venir en aide aux personnes déplacées, quittent le pays à cause de nos discours haineux, vous pensez que l Etat seul peut faire face à la situation humanitaire ?

    Faites bal à terre, le moment viendra où nous n’aurons même pas besoin de vociférer à l impérialisme pour demander le respect. Le respect s imposera de lui même par nos comportements individuels et collectifs.

    Pour cela mettons nous au travail dans le discipline, l intégrité et la tolérance. Chers membres de ODJ, j admire votre engagement, mais orientez vos efforts dans la collecte de nourriture et autres dons pour venir au secours des personnes déplacés. Organisez vous pour mobiliser et vous faire engager massivement dans la libération de nos territoires.

  • Le 1er novembre 2022 à 13:59, par L’EspoirExiste-t-il-Encore ? En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    - DONC, VOUS NE COMPRENEZ TOUJOURS PAS QUE CE N’EST PAS UNE INSURRECTION ; MAIS PLUTÔT LE DEBUT DES ATTAQUES TERRORISTES CONTRE NOUS COMME L’ONT PLANIFIE CEUX QUI VEULENT S’ACCAPARER DE NOTRE PAYS ? AVEZ-VOUS IDÉE, DE COMBIEN DE NOS COMPATRIOTES ONT PRIS PART A CETTE TRAHISON DèS DÉCEMBRE 2011 ?

    AVEC DES PSEUDO-INTELLECTUELS COMME VOUS, LE BURKINA N’A VRAIMENT PLUS BESOIN D’ENNEMIS. VOUS SAVEZ CE QUI S’EST PASSÉ DANS LE GOURMA CE MATIN DU 1ER NOVEMBRE ? AU LIEU DE TRAITER CETTE URGENCE, VOUS RACONTEZ DES INEPTIES.
    COURAGE AVEC VOS FANTASMES..., DEMAIN N’EST PAS LOIN. VOUS NE COMPRENEZ TOUJOURS PAS QUE LE BURKINA N’EST PLUS UN PAYS ; MAIS PLUTÔT DES MORCEAUX DE TERRITOIRES SÉPARÉS LES UNS DES AUTRES PAR DES GROUPES ARMES TERRORISTES, DONT LES PRINCIPAUX SOUTIENS SONT NOS PROPRES POLITICIENS ?

    - COMPTER SUR KYELEM (QUI SEMBLE CONFONDRE LES THEMES ET LEURS FENÊTRES) ET SON PRÉTENDU GOUVERNEMENT EST UNE PERTE DE TEMPS QUE LES TERRORISTES EXPLOITENT.
    QUE TRAORE CONTINUE AVEC SA STRATÉGIE ACTUELLE, ET NOUS PAYERONS TOUS LE PRIX. IL N’Y A PAS DE MÉDICAMENT, QUAND UN PEUPLE ENTIER DORT LES YEUX OUVERTS. IL LUI RESTE UNE SEULE VOIE : L’ESCLAVAGE. ET C’EST CE QUI NOUS ATTEND. PLUS DE 60 ANS..., ET NOUS NE COMPRENONS TOUJOURS PAS ?

  • Le 1er novembre 2022 à 15:04, par TANGA En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    Vous exigez le départ de toute force étrangère du Burkina. C’est bien mais comme ceux qui vivent au Burkina savent mieux qu’elle coopérants est bien avec le pays, Nous voulons une coopération avec la Russie.
    Note il ne faut pas tomber la où les occidentaux veulent en croyant que collaborer avec ma Russie c’est travailler avec des mercenaires. Par exemple, le Mali travaille avec des coopérants Russes ; ce sont les occidentaux qui disent que ce sont des mercenaires et cela pour décourager les Africains.
    C’est plutôt la légion étrangère qui était la seule force mercenaire à la solde de la France qui était au Mali, mais elle est partie aussi.

    • Le 2 novembre 2022 à 10:00, par kwiliga En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      Bonjour TANGA,
      Au moins, nous tombons d’accord sur un point : "mais elle est partie aussi." (en parlant de l’armée française au Mali) ce qui vous met en désaccord avec l’internaute Samuel, qui nous affirme plus haut : "aujourd’hui, jusqu’au jour où j’écris ces lignes, l’armée française a interdit catégoriquement aux forces maliennes d’entrer à Kidal" mais si l’armée française n’est plus au Mali, comment peut-elle imposer cela ?
      Mais bon, comme je suis un Troll, tapi à l’ambassade de France, je ne vais pas insister.
      Au sujet du texte de l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ), section France et de l’Association des étudiants burkinabè en France (AEBF), je me dois de reconnaitre que l’analyse est bien construite et la rhétorique anti-impérialiste plaisante, force est néanmoins de leur rappeler que ici, au Burkina, nous avons clairement une urgence, uns seule priorité, qui pourrait se résumer à SURVIVRE et qu’en conséquence, toutes les panafricanistes idéologies doivent être remisées à "plus tard", même si elles nous sont conseillées depuis,... la France !

    • Le 2 novembre 2022 à 11:27, par jagger En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      mon frère ils n’ont qu’à dire que c’est des mercenaires, en Irak les usa avaient 24.000 mercenaires qui combattaient avec eux la ba, et le français bob denars il était qui lui ? les occidentaux sont pris dans leur propre piège.

    • Le 2 novembre 2022 à 11:56, par Passakziri En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      Bonjour TANGA
      Est-ce que vous croyez en vos propre phrases ? Voilà un pays qui parce que malmené dans une guerre qu’il a déclenché, subissant de cuisant revers mobilise des civils qui iront se faire canarder bêtement pour le front,- ce pays a des réserves en hommes à envoyer dans nos déserts pour combattre du djihadiste à la place de jeunes en manque de patriotisme qui ne se bousculent pas pour le front ? Ca dépasse mon entendement. En tous cas je ne peux pas m’imaginer ce scénario.
      Comme vous parlez en votre seule nom, je ne suis pas sûr de votre " "Nous voulons la Russie".

      Passakziri

  • Le 1er novembre 2022 à 16:16, par Lom-Lom En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    On sait que ça agace bien les français actuellement mais elle doit savoir que les générations actuelles des pays colonisées ont bien compris son jeu. Ce n’est pas la peine qu’elle persiste ! Nous savons qu’il n y a aucune assistance militaire désintéressée et quelque soit la forme de sa présence dans nos pays, c’est elle qui est gagnante ! Quoiqu’elle fasse, elle finira par partir du Burkina ! C’est une question de temps !

  • Le 1er novembre 2022 à 22:39, par Vérité indiscutable En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    Quand je lis certains commentateurs, je comprends qu’on ne pourra jamais vaincre le terrorisme. Tous ceux qui estiment qu’il faut aller combattre les terroristes mais pas la politique malsaine française sont des ignorants. On se connaît au Burkina Faso. Si des gens qui habitent des cases comme nous peuvent s’acheter des mitraillettes et des munitions à des millions de francs, cela signifie clairement que le vrai ennemi, ce ne sont pas eux. Un peu d’intelligence chers compatriotes qui brandissez le fait d’aller libérer le pays en s’enrôlant. C’est ce que veut l’ennemi qui fabrique et arme nos frères aveuglés.
    La lutte sans pitié contre le néocolonialisme est la meilleure pour vaincre le terrorisme mes chers.
    Tant qu’ils seront chez nous, ce sont eux qui, non seulement offriront le matériel de guerre aux terroristes, mais ce sont eux encore qui renseigneront les terroristes sur toutes vos préparations et tous vos plans. Jouez avec le loup, et vous ne pourrez jamais sortir vainqueurs.
    A bas les politiciens français !
    A bas l’armée française chez nous !
    A bas les traites nationaux qui soutiennent la France !
    Honte aux aveugles locaux !
    Vive le Patriotisme sans conditions !
    Honneur aux peuples africains qui ont tout compris !
    Gloire au Burkina Faso des révoltés !
    La Patrie ou la Mort, nous Vaincrons !

    • Le 2 novembre 2022 à 14:47, par Renault HÉLIE En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

      Comique !
      Et si vous essayiez d’abord de lutter contre le terrorisme ? Au lieu d’enquiquiner ceux qui, pourtant, ne cessent de vous faire des chèques depuis un bon demi-siècle ?
      Aaaaah oui, je comprends, c’est plus difficile de risquer sa peau devant les barbus en claquettes que d’insulter des occidentaux ! Comme je vous comprends !
      Au moins à Ouaga la Brakina est servie glacée, pas comme à 200km au nord de Ouaga...

  • Le 2 novembre 2022 à 07:58, par martins cardoso En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    MAIS SAMUEL QUE FAIS TU EN FRANCE QUE TU CRITIQUES TANT RETOURNE AU BURKINA ET EXPRIME LA BAS TES OPINIONS .AU FAIT PORQUOI FAITS VOUS LA QUEU AU CONSULAT FRANCES POUR VENIR EN FRANCE ? ICI TU MANGES A TA FAIN ET LA BAS ? TROP FACILE DE CRITIQUER QUAND ON EST BIEN AU CALE AVEC LES AIDES DE L’ETAT FRANCES .

  • Le 2 novembre 2022 à 09:43, par Arsène Olivier En réponse à : An 8 de l’insurrection populaire : L’ODJ France et l’AEBF exigent le départ de toute armée étrangère du Burkina

    Au lieu des longs discours, rejoignez-nous au pays pour partager votre expertise.C’est comme qui dirait avoir le chien en totem et en raffoler de sa soupe....

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique