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Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman : Trois jours riches en activités

Publié le dimanche 30 octobre 2022 à 22h16min

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Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman : Trois jours riches en activités

L’université Joseph-Ki-Zerbo abrite, du 29 au 31 octobre 2022, la première édition du Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman (FOLEM). Organisé par le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI), ce forum, qui regroupe 450 participants de Ouagadougou et de l’intérieur du pays, se veut un rendez-vous du donner et du recevoir en matière de leadership, de management et d’entrepreneuriat, selon le président du CERFI, El hadj Hamid Yaméogo.

C’est partant du constat que les structures musulmanes ont besoin de renforcer leurs capacités afin de mieux assumer leurs responsabilités citoyenne, sociale, économique et politique que le Cercle d’études, de recherches et de formation islamiques (CERFI) a initié la première édition du Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman (FOLEM). « Il faut entendre par prendre leurs responsabilités, s’assumer en tant que citoyens burkinabè. Qu’on soit musulman ou pas, on a des droits mais aussi des devoirs de présence citoyenne, de solidarité à l’endroit des autres Burkinabè et à l’endroit des défis de l’heure, notamment les défis sécuritaire, humanitaire et tous les défis liés à la pauvreté », a déclaré le président du CERFI, El hadj Hamid Yaméogo.

Le président du CERFI, El hadj Hamid Yaméogo, a décliné le programme des activités de cette première édition.

Cette première édition du FOLEM sera marquée par diverses activités. Il s’agit des récits de vie, des dialogues inter-générationnels, des partages d’expériences, des expositions d’ouvrages et de produits. Le FOLEM va également s’articuler autour de communications de haut niveau relatives au rôle et à la place du leadership et de l’entrepreneuriat dans le développement des nations. Les thèmes suivants seront aussi développés : le Prophète Muhammad, le plus grand leader de tous les temps ; l’entrepreneuriat à la lumière des valeurs islamiques ; réussir sa carrière d’entrepreneur ; l’engagement communautaire et politique.

Le président de la Fédération des associations islamiques du Burkina Faso (FAIB), patron de la cérémonie, a été représenté par le secrétaire exécutif national, El hadj Adama Sakandé. Pour la FAIB, cette rencontre du leadership et de l’entrepreneuriat, en plus de son utilité pratique pour les participants, est un champ collectif de grande portée sur lequel les musulmans au Burkina Faso auront à compter. « C’est un cadre d’expression participative des potentialités dont nous avons tous besoin. C’est une tribune en faveur de la volonté de s’unir, de s’entraider et de bâtir ensemble. C’est aussi et surtout un appel adressé à chacun de se lever et de se mettre au travail car sans un esprit d’entrepreneuriat, la recherche du leadership restera compromise et inachevée », a relevé El hadj Sakandé.

Aux dires du secrétaire exécutif national, El hadj Adama Sakandé, le musulman, quel que soit son rang ou son statut, doit participer au développement du Burkina Faso.

Ce forum regroupe 450 participants à l’université Joseph-Ki-Zerbo, du 29 au 31 octobre 2022. Au regard de l’engouement, de la forte mobilisation et de la qualité des participants, El hadj Sakandé a, au nom du président, assuré que la FAIB portera une attention soutenue à cette activité afin qu’elle réussisse durant ces trois jours, et qu’elle puisse se renforcer au cours des futures éditions. Le président-directeur général de Coris Bank s’est associé à cette activité, en assurant son parrainage. Son discours a été lu par le directeur de la branche islamique de Coris Baraka.

Pour lui, il n’y a pas d’antinomie entre islam et entrepreneuriat. « Si l’on excepte le meilleur exemple du prophète -paix et salut sur lui- qui fut et restera un leader planétaire jusqu’à la fin des temps, le paysage burkinabè enregistre des hommes et des femmes qui forcent le respect et indiquent le chemin. L’exemple d’El Hadj Oumarou Kanazoé suffit. Un homme travailleur, un entrepreneur plus qu’accompli dont les œuvres de générosité et les réalisations marqueront à jamais les consciences et les cœurs des Burkinabè et, que dis-je, des Africains. Ces hommes et femmes, dont le succès et le rayonnement ne souffrent d’aucune démonstration, ont un dénominateur commun : l’islam, un foyer, incandescence de leadership forgée dans le foyer coranique », a expliqué Idrissa Nassa.

Le représentant du PDG de Coris bank international, parrain de la cérémonie.

Il a par ailleurs formulé le vœu que ce forum soit une école de prise de conscience des participants à l’impérieuse nécessité d’entreprendre et de leur fournir la décision ultime de se jeter à l’eau. Idrissa Nassa, par la voix du directeur de Coris Baraka, a profité de cette tribune pour parler de l’entreprenariat. Selon lui, l’entrepreneuriat désigne l’initiative d’une personne qui saisit une opportunité en prenant des risques calculés, qui mobilise et gère des ressources pour créer, implanter et développer une entreprise. En résumé, au cœur de l’entrepreneuriat se trouvent deux concepts clés que sont l’initiative et le risque. « Il n’y a pas d’entrepreneuriat sans initiative, c’est-à-dire une volonté de créer, d’innover ; et il n’y pas d’entrepreneuriat sans risque assumé », a tranché le PDG.

La conférence inaugurale a été animée par le Dr Poussy Sawadogo, directeur général de l’Institut des hautes études internationales (INHEI).

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 31 octobre 2022 à 03:20, par Mechtilde Guirma En réponse à : Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman : Trois jours riches en activités

    « Il faut entendre par prendre leurs responsabilités, s’assumer en tant que citoyens burkinabè. Qu’on soit musulman ou pas, on a des droits mais aussi des devoirs de présence citoyenne, de solidarité à l’endroit des autres Burkinabè et à l’endroit des défis de l’heure, notamment les défis sécuritaire, humanitaire et tous les défis liés à la pauvreté », a déclaré le président du CERFI, El hadj Hamid Yaméogo ».

    Trop beau pour être vrai !!!... Mais enfin chers frères du Livre, êtes-vous conscients que vous posez déjà ici les contours de notre future Constitution dont la base serait effectivement celle que vous décrivez précisément plus haut et dont on octroiera au Sénat ?

    En effet l’Assemblée Nationale ne s’occupe que des lois qui arrangent les partis politiques dans leurs intérêts particuliers surtout le parti qui est au pouvoir (quand bien même ils prétendent représenter le Peuple). D’où les tripatouillages de la Constitution qui nécessitent l’utilisation de la corruption. Tandis que vous religieux coutumiers et professions, vous avez surtout des soucis sociaux, économiques et moraux : Pour la paix, la justice, la prospérité économique, l’éducation, la cohésion sociale et la stabilité, tout cela coordonnées dans l’action politique. Le Sénat, une véritable « boîte de dialogue permanent », culturel et religieux.

    Ne vous laissez donc pas divertir, le danger sera là. Evitez les sujets qui fâchent ou qui divisent pour le moment. Faites attention à vos interviews. Car comme vous le constatez vous-même, tout sujet est matière à provocation pour vous faire parler et dire des choses à controverse. Une manière de retarder l’avènement de la refondation et de la restauration. Ce qui grille les délais de transition en attente d’autres coups d’État. Évitez donc ces pièges à con.

    Que Dieu, Allah, Yahvé ou Yaabram-Wendé, vous entende et vous protège. Amen, Amiin, Amina-Yarabi, In-challah.

  • Le 31 octobre 2022 à 11:07, par Citoyen ordinaire En réponse à : Forum du leadership et de l’entrepreneuriat musulman : Trois jours riches en activités

    C’est une très belle initiative car cela permettra à nks frères musulmans nantis de moyens humains, matériels et financiers de comprendre que chercher Dieu, c’est avoir des initiatives socio-économiques qui ameliorent la vie en général et amènent les autres à se tourner vers Dieu en recherchant la coexitence pacifique avec tout le monde. Il est aussi regrettable que malgré leur nombre et leur qualité humaine, des structures musulmanes burkinabe soient peu à avoir realiser des écoles et des universités où les parents se toutes confessions religieuses se bousculent pour inscrire leurs enfants, à realiser des hôpitaux où des gens de toutes confessions religieuses se bousculent pour se soigner à cause de la qualité du service, etc. Doit-on conclure qu’il y a donc un problème d’esprit et de confiance entre musulmans ? Sinon, ce n’est pas l’argent qui manquent jusqu’à ce point ! Alors, au lieu dans les écoles et universités des autres ou aller dans les hopitaux et exiger qu’on vous trouve de la place piur des mosquées dans leurs espaces, faisons l’effort de réaliser les mêmes infrastructures de plus grande qualité et offrons un service à visage humain notamment aux plus pauvres. Sans cela, nos 5 prières quotidiennes n’ont pas de sens à mon avis ! Disons-nous la vérité, c’est tout !

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