La Croix-Rouge burkinabè est membre du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le mouvement utilise trois emblèmes que sont la croix rouge sur fond blanc, le croissant rouge sur fond blanc et le cristal rouge sur fond blanc. A l’instar des autres pays au monde, au Burkina Faso ces emblèmes sont également protégés afin de fournir des services humanitaires aux populations vulnérables.

Ainsi depuis 2003, il existe au Burkina Faso, une loi qui protège les emblèmes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il s’agit de la loi n°059-2003 du 23 octobre 2003 portant utilisation et protection des emblèmes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Cette loi prévoit des sanctions à l’encontre de toute personnes qui sans y avoir droit, fait usage des emblèmes de la croix rouge et du croissant rouge ou de tout autre signe ou dénomination qui peut constituer une imitation ou prêter à confusion.

Les acteurs humanitaires seront sensibilisés au respect de la règlementation sur l’utilisation des emblèmes du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Pourtant, malgré cette loi et les sensibilisations au respect des emblèmes du mouvement, la Croix-Rouge burkinabè constate sur le terrain une prolifération de l’utilisation abusive de son emblème. Selon Dieudonné Tiemtoré, secrétaire général par intérim de la Croix-Rouge burkinabè, certains services de santé publics et privés utilisent la croix rouge sur fond blanc pour leur besoin d’identification, ce qui nuit à sa fonction protectrice.

« Les emblèmes sont protecteurs pour les acteurs du mouvement. Depuis un certain temps, il y a d’autres acteurs qui ne sont pas du mouvement qui les utilisent et qui peuvent même les utiliser à d’autres fins. Il est important que les gens connaissent l’emblème, qu’ils puissent le respecter afin qu’il puisse être quelque chose de protecteur pour les acteurs qui l’utilisent dans les actions en faveur des personnes vulnérables », a indiqué M. Tiemtoré.

La rencontre avec les acteurs humanitaires membres du SPONG a donc pour objectif de les informer et de les sensibiliser sur la règlementation de l’usage de l’emblème croix rouge, mais aussi sur la problématique de la protection des soins de santé dans le contexte sécuritaire actuel.

Dieudonné Tiemtoré invite les acteurs humanitaires au respect de l’emblème de la Croix-Rouge pour ne pas nuire à sa fonction protectrice.

A l’issue de la rencontre, la Croix-Rouge burkinabè espère un meilleur respect des emblèmes du mouvement pour ne pas avoir à en arriver aux sanctions. « Nous travaillons à sensibiliser ceux qui l’utilisent à ce qu’ils puissent rentrer dans la règlementation en évitant de l’utiliser. Nous évitons au maximum d’en arriver aux sanctions. Notre objectif n’est pas de sanctionner, mais de sensibiliser pour que l’utilisation de l’emblème respecte les règles, afin qu’il soit protecteur pour ceux qui l’utilisent », a indiqué le secrétaire général par intérim de la Croix-Rouge.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net