Les valeurs sociales telles que la tolérance, le pardon, le respect, l’acceptation de l’autre l’amour du prochain sont le socle d’une société. Ces valeurs tendent à disparaître. Dans le contexte actuel du Burkina Faso et en particulier la région du Sahel, un climat d’incertitude, la méfiance de l’autre, la crainte de son prochain se sont installés. Comment restaurer cette culture de tolérance et de la paix ?

Comment inciter les communautés à regarder dans le rétroviseur et inventer cet ancrage de valeurs sociétales qui tendent à disparaître ? Comment faire de la société un havre de paix et renforcer la culture des valeurs indispensables à la cohésion sociale et au vivre ensemble entre les communautés notamment dans la cité sahélienne ? L’Union fraternelle des croyants de Dori prend son bâton de pèlerin.

Abrahamané Mandé, représentant du haut-commissaire du Seno

En collaboration avec le PNUD à travers le projet « Gouvernance locale et cohésion sociale » elle a organisé donc le 22 octobre à Dori une journée des communautés. Ont pris part à cette journée les Peulhs, les Gourmantchés, les Sonrai, les Bella, les Mossis, les Tamasheks… vivant dans la région du Sahel. Ces communautés, sans langue de bois, ont échangé sur le thème « La diversité culturelle au Sahel, une richesse négligée dans la promotion de la cohésion sociale et la paix : mécanismes traditionnels de demande de pardon de chaque communauté ».

Ces échanges et partages riches fondés sur l’expérience de chaque communauté en matière de gestion des conflits et de demande de pardon ont eu lieu en présence de personnalités morales des différentes confessions religieuses et coutumières de la région du Sahel et des autorités administratives.

François Paul Ramdé coordonnateur UFC DORI

Selon François Paul Ramdé, le coordonnateur de l’Union fraternelle des croyants de Dori « Nous avons une richesse dans nos communautés. Parfois ces richesses sont méconnues ou mal exploitées. Au cours de cette journée des communautés, nous voulons faire connaître les mécanismes traditionnels qui existent portés par ces communautés présentes. Cela va permettre aux autres d’apprendre le mécanisme qui est utilisé dans la gestion des conflits, la demande de pardon qui varie d’une société à une autre ».

Les différentes communautés présentes à la journée

Quant à Abrahamane Mandé, le représentant du haut-commissaire du Séno, il affirme que l’administration porte haut cette question de cohésion sociale. De son avis, l’administration a accompagné et accompagne toujours plusieurs activités dans le cadre de la cohésion sociale et le vivre ensemble dans la province du Séno et dans la région du Sahel. De ce fait, après avoir félicité l’UFC Dori et ses partenaires pour l’organisation de cette journée, il note que sa structure est entièrement disponible à accompagner de telles activités.

Daoula Bagnon
Correspondant Dori