L’Amicale des secrétaires de la SONABEL (ASSO), malgré son jeune âge, est mobilisée dans la lutte contre le cancer, un mot qui sonne comme un tabou tant il est synonyme de létalité. Pour traduire cet engagement en acte concret, elle a initié une conférence publique qui s’est articulée sur la thématique « Prévention et dépistage : méthodes barrières, faites-vous dépister ». Cette conférence publique veut apporter la lumière sur les non-dits autour des cancers gynécologiques et permettre à tous d’en savoir plus et d’apporter de l’espoir à ceux qui en souffrent.

Présidant la cérémonie d’ouverture, ce 20 octobre 2022, le secrétaire général de la SONABEL, Ouokana Ganou, a traduit les félicitations et encouragements du directeur général à l’ASSO qui, depuis sa mise en place, ne cesse de mener des activités en faveur de ses membres en particulier et de la femme en général. M. Ganou a réitéré la disponibilité de la société à toujours l’accompagner afin quelle puisse bien fonctionner. Pour lui, le thème de la présente rencontre est d’actualité. Parce que, dit-il, « c’est une maladie qui touche nos populations, nos mères, nos sœurs et nos épouses ».

Le représentant du directeur général de la SONABEL, Ouokana Ganou, a salué l’initiative

Au Burkina Faso, le cancer du sein, qui est le plus fréquent, représentait 25% des cancers en 2019. La prise en charge est onéreuse et le dépistage au stade tardif augmente le taux de mortalité. Environ 685 000 femmes en sont mortes en 2020, dans le monde. Toutefois, il y a un espoir de guérir de ce mal pernicieux quand le dépistage se fait à temps. « C’est tout ce message que nous voulons apporter aux unes et aux autres, y compris les hommes. Nous leur demandons aussi de faire les efforts qu’il faut pour pouvoir se faire dépister à temps », recommande M Ganou.

Aperçu de l’assistance.

La conférence, animée par Dr Carine Ouédraogo, gynécologue-obstétricienne, s’inscrit dans le cadre du mois d’octobre rose, une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein. « Nous ne pouvions pas rester en marge de cette activité qui est mondiale. Aussi, c’est une œuvre de solidarité parce que ça nous concerne tous. Nous avons nos familles qui en souffrent, des femmes autour de nous qui en ont soufferts et même des proches qui ont perdu la vie. On a pensé que c’était une action à promouvoir », justifie la présidente de l’ASSO, Adeline Zoungrana.

Le cancer ne doit pas nous vaincre mais nous devons le vaincre. Tel est la conviction de la présidente. Pour ce faire, elle recommande à chacun de nous d’être un artisan dans cette lutte qui ne concerne pas que les femmes mais aussi les hommes. « S’il existe bien des barrières, ce sont nos mentalités, les tabous qui entourent cette maladie. Il faut le confondre par un nouveau système de pensées pour qu’on atteigne d’ici quelques années, zéro cancer, pourquoi pas ? Ou encore, que dès que dépisté, il soit pris en charge et qu’on dise à la fin du traitement : le ou la patiente est en rémission », préconise Mme Zoungrana.

La présidente de l’ASSO, Adeline Zoungrana, a salué la hiérarchie pour son accompagnement sans cesse renouvelé

En marge de cette activité, s’est tenue une séance de dépistage du cancer du sein à l’infirmerie de la SONABEL. Débutée le matin, cette opération a permis de dépister plus d’une cinquantaine de femmes.

Pour rappel, l’ASSO est une structure associative dont la maison mère est l’Association des secrétaires du Burkina. Cette jeune structure œuvre au plein épanouissement des secrétaires au sein de la SONABEL.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net