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Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre : Cinq jours pour élaborer le plan d’activités et le budget 2023

Publié le lundi 17 octobre 2022 à 16h53min

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Biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre : Cinq jours pour élaborer le plan d’activités et le budget 2023

L’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (AB/AOC) tient un atelier de renforcement des capacités des structures focales nationales et des points focaux sur l’élaboration du plan d’activités et budget 2023 et l’approche marchande de mise en œuvre du programme biodigesteur. L’activité se tient du 17 au 21 octobre 2022 à Ouagadougou.

Durant ces cinq jours, les participants à cet atelier vont dresser le bilan de l’exécution des activités en 2022 afin de dégager les défis et des pistes de solutions pour 2023. Il va également s’agir, selon le secrétaire exécutif de l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (AB/AOC), Mourima Maï Moussa, de lancer le processus structurel de développement de l’expertise régionale et redynamiser la contribution des Structures focales nationales (SFN).

« L’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre nourrit de grandes ambitions pour le développement de la technologie dans ses pays membres. Cependant, cette ambition ne reflétera jamais plus que celle que porte les pays eux-mêmes », a affirmé Mourima Maï Moussa. Il a rappelé que face à cette situation, les SFN et les Points focaux (PF) ont une grande responsabilité dans l’atteinte des objectifs fixés par l’alliance.

Cet atelier va permettre de renforcer les capacités des SFN/PF dans les différents domaines de la diffusion, a notifié Mourima Maï Moussa.

« En répondant tous présents, nous sommes en mesure de préfigurer dès à présent de l’atteinte des résultats visés par cet atelier et de l’intensification de la diffusion de la technologie de biodigesteur dans l’espace AB/AOC », a indiqué le secrétaire exécutif envers les participants.

« C’est l’une des solutions les plus efficaces »

Pour le secrétaire général chargé de l’expédition des affaires courantes du ministre en charge de l’agriculture, Wendné Victor Bonogo, la pertinence de la technologie du biodigesteur n’est plus à démontrer. Comme preuve, il a cité la conclusion à la COP 26 de l’Accord global sur le méthane ainsi que les difficultés d’accès aux engrais chimiques vécues au cours de la campagne agricole au Burkina qui vient de s’achever. « C’est d’abord l’une des solutions les plus efficaces en matière de captation du méthane d’origine organique au niveau de l’exploitation agricole familiale et de l’utiliser ensuite pour la cuisson propre et pour l’éclairage. C’est aussi une usine domestique de production d’engrais organique ce qui contribue à réduire de manière significative, la dépendance des ménages et de nos pays vis-à-vis des engrais chimiques lorsque sa diffusion se fait à grande échelle », a-t-il ajouté.

Wendné Victor Bonogo a encouragé les participants à disséminer les connaissances acquises et à les appliquer en tenant compte des contextes respectifs.

Wendné Victor Bonogo a profité de l’occasion pour plaider auprès des organisations interafricaines et internationales, et des partenaires techniques et financiers qui interviennent dans le secteur du développement rural, de renforcer leurs soutiens en faveur de la mise à l’échelle de la diffusion des biodigesteurs. « Pour ce faire, je les invite particulièrement à nous accompagner dans l’élaboration en 2023, du premier plan stratégique de l’Alliance et dans la mobilisation des ressources nécessaires à sa mise en œuvre », a-t-il insisté.

Une démonstration du fonctionnement d’un biodigesteur a été présentée aux officiels avant l’ouverture des travaux.

Créée en 2018, l’Alliance pour le biodigesteur en Afrique de l’Ouest et du Centre (AB/AOC) compte cinq domaines prioritaires. Il s’agit de : renforcer la gouvernance et le pilotage du secteur ; améliorer l’environnement du secteur de la technologie ; développer une stratégie efficace de mobilisation des ressources financières ; former des acteurs, créer une plateforme de partage des connaissances et des bonnes pratiques et promouvoir l’innovation ; et renforcer l’adhésion et l’engagement des acteurs.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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