Ils sont venus des quatre coins de la Boucle du Mouhoun pour se pencher sur la problématique du développement du secteur agricole dans la région. Eux, ce sont les acteurs intervenant dans la mise en œuvre du Projet d’appui à la promotion des filières agricoles (FAPFA) et du Projet d’appui aux filières agricoles dont la zone d’intervention couvre les régions des Cascades, du Sud-Ouest, des Hauts-Bassins et de la Boucle du Mouhoun (PAFA-4R).

Au cours de l’année 2022, plusieurs actions ont été réalisées en ce sens, dans le cadre de la mise en œuvre de ces programmes de développement du monde agricole. Toute chose qui a permis d’atteindre des résultats satisfaisants malgré un contexte sécuritaire défavorable à la pleine exécution des différentes activités, selon le chef d’antenne de l’Unité de coordination régionale de la Boucle du Mouhoun desdits projets, Tonourisouon Théophile Hien.

Ainsi, 1 065 hectares de basfonds ont été aménagés par ces différents projets dans la région de la Boucle du Mouhoun. A en croire Théophile Hien, les projets qu’il coordonne au niveau régional ont permis également le financement des Sous-projets d’accès aux marchés (SPAM). Il s’agit concrètement de financements accordés à des bénéficiaires pour leur permettre un accès aux intrants agricoles en vue d’accroître la productivité agricole.

Sur un total de 430 SPAM à financer en 2022, les deux projets œuvrant pour l’amélioration durable de la sécurité alimentaire et des revenus des exploitations agricoles ont pu mobiliser des fonds pour 423 sous-projets d’accès aux marchés, soit un taux de réalisation physique de 88%, a expliqué le chef d’antenne.
Dans la même dynamique, l’Unité de coordination a soutenu que les projets d’appui aux filières agricoles ont accordé, dans la même période, des financements à 97 microentreprises rurales sur un total prévisionnel de 150.

L’ensemble de ces actions a contribué à l’amélioration des conditions d’existence des populations dans la région. « Le changement est remarquable dans le quotidien des populations. Avec le nombre de basfonds aménagés, il y a la disponibilité du riz et celle des produits maraîchers qui permettent aux producteurs et à l’ensemble de la population d’avoir accès à l’alimentation. Le développement des microentreprises rurales qui font la transformation et la commercialisation favorise la création d’emplois au niveau de la région », a soutenu Tonourisouon Théophile Hien.

Au titre des activités programmées pour l’année 2023, le coordonnateur régional des projets d’appui aux filières agricoles de la Boucle du Mouhoun promet la reconduction du financement des microentreprises rurales et des sous-projets d’accès aux marchés. Les cadres de concertation qui permettent aux différents acteurs de se retrouver pour échanger sur les forces et les faiblesses de la filière agricole seront au centre des préoccupations des différentes parties prenantes, a laissé entendre M. Hien

Pour le représentant du président de la cérémonie, Dominique Lompo, par ailleurs directeur provincial en charge de l’agriculture du Mouhoun, cette rencontre annuelle vise deux objectifs majeurs : l’appréciation du niveau d’exécution des activités conduites par les deux projets dans la Boucle du Mouhoun durant l’année qui touche à sa fin, et le traçage des chantiers pour l’année 2023. A cet effet, il a exhorté les participants à l’atelier à une véritable implication dans les travaux. « Je vous invite à examiner sans complaisance et en toute clairvoyance le degré d’exécution des activités et à faire des propositions d’actions en phase avec les réalités du moment, mais aussi en conformité avec les exigences des projets », a-t-il recommandé aux participants.

Insistant particulièrement sur des actions à mener au cours de l’année à venir, le directeur provincial a suggéré aux acteurs d’inscrire leurs réflexions dans la conception « d’un schéma de promotion véritable des filières agricoles à travers des actions axées sur des activités post-récoltes afin que soit connu et promu le génie de ces nombreux producteurs qui œuvrent à la transformation des produits agricoles par le biais des microentreprises rurales impulsées par le projet ».

Le PAPFA et le PAFA-4R interviennent dans les filières riz, sésame, niébé, le maraîchage, les produits forestiers non-ligneux et la pisciculture. Le premier a une durée de mise en œuvre de six ans couvrant la période 2018-2024, tandis que le second va de 2020 à 2025, soit une durée d’exécution de cinq ans.

La mise en œuvre de ces programmes a été rendue possible grâce aux efforts de l’Etat burkinabè appuyé par ses partenaires que sont le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Fonds de l’OPEP pour le développement international (OFID). Il faut aussi noter la participation financière des bénéficiaires pour ce qui concerne les SPAM. 

Yacouba SAMA