L’usine Fasotex est prête à 95 % pour être opérationnelle dans son volet impression des pagnes. C’est le constat qui se dégage de la visite du ministre Benoît Ouattara du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat dans les locaux de l’usine, mardi 27 décembre 2005 à Koudougou.

Ainsi, si tout va bien, selon les estimations des promoteurs de Fasotex, le premier pagne de l’usine, fait à base du coton burkinabè sera disponible sur le marché en mars 2006. Tandis que les uns et les autres s’affairaient à donner un coup de balaie par ci, ou à serrer les dernières vis, le ministre Benoît Ouattara, accompagné du ministre de la Sécurité Djibrill Bassolé, a pu visiter les réalisations.

Sous les explications du cordonnateur des travaux de révision de Fasotex M. Ali Birba, les visiteurs ont passé en revue les volets désencolleuse, blanchisserie, coloration et impression des pagnes. Les volets laboratoire photo et dessins n’ont pas été oubliés. Pour le ministre Benoît Ouattara, cette visite s’inscrit dans le souci de faire de la transformation du coton produit au Burkina, une réalité, encourager et accompagner les promoteurs dans le développement de la filière. « Le projet Fasotex, conformément aux très hautes préoccupations du président du Faso doit constituer une renaissance de l’activité dans le secteur textile pour notre pays », a révélé le ministre Ouattara.

Renaissance de la filière qui s’imbrique dans le processus de privatisation des zones cotonnières, la réhabilitation de Filsat et Fasotex. Le ministre Ouattara a confié que Fasotex constitue le second jalon à partir duquel, l’Etat compte organiser sur le site une activité importante de transformation qui ira vers la finition. Finition qui sera couronnée par la mise en route des volets filature et tricotage de Fasotex.

Mettre en valeur le rapport qualité/prix

A l’occasion de la visite, des pagnes témoins-imprimés ont été présentés aux visiteurs. L’administrateur général de Fasotex Mohamadou Touré est conscient des enjeux du marché concurrentiel à l’heure de la mondialisation. « Il faut présenter un produit de qualité avec un rapport qualité/prix acceptable qui rentre dans la moyenne des prix », a précisé M. Touré. Pour l’administrateur général de Fasotex, « il faut éviter de faire des pagnes à la chinoise qui, après deux lessives, se déteignent ». D’où l’ambition de Fasotex de produire des pagnes en pur coton moins chers et de meilleure qualité.

Le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina, François Traoré, quant à lui, appelle à la conjugaison des efforts des promoteurs pour réaliser une société forte, durable. M. Traoré interpelle les citoyens burkinabè afin que dès l’instant que les pagnes Fasotex sont transformés au Burkina avec le coton produit au Faso, ils s’approprient ce produit.

Le ministre Benoît Ouattara n’a pas manqué de rassurer les promoteurs quant au soutien et à l’engagement de l’Etat à leurs côtés pour la mise en œuvre du processus de développement de la filière coton. Benoît Ouattara a saisi cette opportunité pour saluer et encourager les travailleurs et ex-travailleurs de Faso Fani qui ont accepté se prêter à ce travail de réhabilitation et d’accompagnement du processus.

A travers la réhabilitation de Fasotex, le ministre Ouattara rappelle que c’est la ville de Koudougou et partant tout le Burkina Faso qui gagne en matière de promotion de la filière textile. Sans oublier que l’usine Fasotex contribuera à lutter contre le chômage et la pauvreté a confié François Traoré. Le ministre Benoît Ouattara a donné rendez-vous aux travailleurs pour la mise sur le marché des premiers pagnes et la visite des infrastructures des volets tricotage et filature.

Daouda Emile OUEDRAOGO (ouedro1@yahoo.fr)
Sidwaya