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Burkina Faso : Des OSC invitent à construire des systèmes alimentaires durables

Publié le jeudi 13 octobre 2022 à 18h49min

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Burkina Faso : Des OSC invitent à construire des systèmes alimentaires durables

Des Organisations de la société civile (OSC) ont organisé ce 13 octobre 2022, un atelier suivi d’un point de presse, sur le bilan de leur participation au processus de construction des voies nationales pour des systèmes alimentaires durables. Le face à face avec les hommes de médias, avait pour objectif de présenter les voies nationales choisies pour parvenir à des systèmes alimentaires durables, ainsi que la feuille de route proposée par les OSC pour leur opérationnalisation, afin de faire de la souveraineté alimentaire une réalité.

Le Burkina Faso à l’instar d’autres pays, a pris part en septembre 2021 au sommet des nations unies sur les systèmes alimentaires. Une rencontre qui avait pour objectif de contribuer à façonner une vision commune des systèmes alimentaires durables. Les organisations de la société civile avaient pris activement part à la préparation de ce sommet, notamment à travers les concertations nationales initiées par le Premier ministère d’alors.

L’analyse des systèmes alimentaires avaient alors permis de noter, malgré les potentialités dont dispose le pays, qu’ils ne permettaient pas d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population burkinabè. Cela est dû principalement au fait que le Burkina Faso est fortement tributaire du marché international, sans oublier la croissance démographique et la concentration urbaine qui induisent un accroissement rapide, le faible niveau d’éducation des populations qui ne leur permet pas d’adopter des systèmes de culture innovants, la transformation alimentaire peu développée ainsi que la mauvaise qualité des aliments causée par l’utilisation anarchique des pesticides.

Souleymane Yougbaré du Conseil national pour l’agro écologie

Les concertations nationales, menées autour des politiques nationales et les dynamiques de production, de transformation de fortification, de conservation et commercialisation, ont permis de dégager des voies nationales pour construire des systèmes alimentaires durables.

Selon Souleymane Yougbaré du Conseil national pour l’agro écologie, qui a livré la déclaration liminaire, les principaux engagements pris de part et d’autre, portent essentiellement sur la constitutionnalisation du droit à une alimentation saine, diversifiée et équilibrée, la promotion des pratiques agro-écologiques sur au moins 30% des superficies emblavées d’ici à 2040, l’allocation de 1% du budget national à la recherche et 10% exclusivement aux investissements dans le secteur agricole. A cela s’ajoute l’appui aux maillons de la transformation, du transport, du stockage et de la commercialisation des aliments.

Ces différents engagements tardant à être mis en œuvre à travers des actions concrètes, les OSC entendent poursuivre les échanges avec le Premier ministère pour leur concrétisation, adopter la stratégie nationale de développement de l’agro écologie et s’impliquer davantage pour un meilleur suivi des engagements.

Marc Gansonré, secrétaire général de la confédération paysanne du Faso

Selon Marc Gansonré, secrétaire général de la confédération paysanne du Faso, la présente sortie médiatique va permettre d’attirer l’attention des gouvernants sur un problème commun, qui est de mettre à la disposition des populations, de la nourriture suffisante en quantité et en qualité. « Pour inverser la tendance, il faut que nous ayons le courage d’avoir une volonté d’aller de l’avant, ainsi que des politiques et des orientations cohérentes qui puissent entraîner ce développement harmonieux dont nous avons besoin… De nos jours nous n’avons pas besoin de très grandes superficies pour faire de la production, nous avons besoin de faire de l’intensification qui ne peut se faire qu’avec un ensemble de paquets techniques et technologiques », a-t-il ajouté.

Repenser les systèmes alimentaires pour les rendre plus efficaces et en adéquation avec les besoins alimentaires des populations, c’est là l’attente des organisations de la société civile.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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