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Investissement privé au Burkina Faso : Des acteurs à la recherche de solutions structurantes

Publié le jeudi 15 septembre 2022 à 15h43min

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Investissement privé au Burkina Faso : Des acteurs à la recherche de solutions structurantes

A l’initiative de l’Agence burkinabè des investissements (ABI), un atelier sur « l’investissement privé : les mécanismes de levée de fonds sur le marché financier régional » s’est tenu ce jeudi 15 septembre 2022 à Ouagadougou. L’ouverture des travaux a été présidée par la directrice de la promotion et du marketing, Assita Traoré, représentant la directrice générale de l’ABI.

Le financement de l’investissement est un des grands défis auxquels font face les acteurs du secteur privé au Burkina Faso et dans la plupart des Etats africains. « Aujourd’hui, la problématique de financement de l’investissement privé est une réalité au Burkina Faso. On ne va pas utiliser le terme alarmant mais ce qui est certain, le besoin est réel pas forcément parce qu’il n’y a pas les ressources sur le marché mais peut-être parce que les entreprises ou les investisseurs ne maîtrisent pas le process ou ne savent pas où aller chercher les ressources financières pour la mise en œuvre de leurs projets », a signifié la directrice de la promotion et du marketing de l’Agence burkinabè des investissements (ABI), Assita Traoré. Il est donc nécessaire d’informer les entreprises sur les types de financements adaptés à leurs besoins. C’est dans cette perspective que l’ABI a initié un atelier d’information et de sensibilisation à leur endroit, ce jeudi 15 septembre à Ouagadougou.

Pour la directrice de la promotion et du marketing de l’ABI, Assita Traoré, la mobilisation des participants traduit l’intérêt qu’ils attachent à la résolution de la problématique du financement de l’investissement privé dans notre pays

Cet atelier intervient dans une conjoncture internationale marquée par des crises multidimensionnelles qui impactent négativement l’économie burkinabè déjà durement touchée par la crise sécuritaire. Il se veut une contribution à la recherche de solutions de financements et de partenariats à même d’assister les investisseurs dans toutes les phases du développement de leurs projets d’investissement.
C’est également une occasion de networking entre les participants et les différents communicateurs. La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM-Afrique de l’Ouest) et TRALASSI Consulting Group ont associé leurs images à la tenue de la présente rencontre.

Le directeur de la BRVM, Davy Soubeiga, a rappelé que le marché financier régional est maintenant depuis 25 ans, un outil majeur de financement du développement des pays de la zone UEMOA. Et à ce titre, a-t-il indiqué, la BRVM a, entre autres, pour mission l’organisation du marché boursier, la promotion et le développement de la culture boursière. Fidèle à ces attributions, le bureau national a jugé nécessaire de s’associer à l’ABI pour présenter les différents mécanismes qui sont disponibles pour les entrepreneurs mais aussi les accompagner à diversifier leurs sources de levée de fonds, à grandir et à devenir des champions nationaux voire même sous régionaux.

Le directeur de la BRVM, Davy Soubeiga s’est prononcé sur les raisons de leur engagement aux côtés de l’ABI

Le directeur général de TRALASSI Consulting Group (TCG), Yiriba Lassina Traoré va également partager avec les participants des informations sur le mécanisme de financements structurants pour les projets d’investissement privés. D’entrée de jeu, il a indiqué que la problématique est au cœur de la vie économique des entreprises et même des acteurs qui ne sont pas dans les entreprises.

Avant d’expliquer ce qu’on entend par investissement. Selon M. Traoré, l’investissement est une dépense qu’on effectue avec des espérances de gains dans le futur. « Des gains plus importants que la dépense qui a été réalisée aujourd’hui. Et c’est là où on parle de création de valeurs. L’objectif de tout cet investissement, c’est de créer de la richesse ou au-delà de la richesse, créer de la valeur pour l’entreprise et les acteurs qui sont engagés dans ce processus », poursuit-il.

Les participants lors de la cérémonie d’ouverture

La grosse équation à résoudre avant de parler d’investissement, c’est où trouver les ressources nécessaires pour démarrer son projet ? A cette préoccupation, le directeur général de TCG a fait remarquer qu’il existe principalement deux grandes sources de financement que sont les ressources propres et les ressources d’emprunt qu’on peut combiner d’une façon ou d’une autre. Chaque ressource a un coût et ce coût doit être pris en compte lorsqu’on prend la décision d’investir. La raison ? « Parce que vous pouvez aller dans des investissements qui vous appauvrissent. Raison pour laquelle il faut aller dans une logique ou vous ne vous appauvrissez pas. Donc, vous créez de la richesse », a laissé entendre M. Traoré.

Selon le directeur général de TRALASSI Consulting Group (TCG), Yiriba Lassina Traoré, il existe deux grandes sources de financement que sont les ressources propres et les ressources d’emprunt

Au cours de cet atelier, les participants seront également outillés sur la logique des projets car chaque projet a un cycle. A ce propos, M. Traoré a donné quelques astuces pour mener à bon port un projet entrepreneurial. « Si vous voulez par exemple réaliser une usine de transformation de tomates, on parle de projet. Et ce projet a un début de commencement qui est la conception du projet. Si on conçoit mal un projet, il est clair que ce projet peut avoir des difficultés par la suite. Cette conception vient d’abord de l’ambition qu’on a de mettre quelque chose sur pied.

Ensuite, comment on analyse tout cela pour sortir une idée bien établie afin d’aller vers la réalisation de ce projet. Cette phase de réalisation, elle est très importante parce que vous pouvez décider par exemple de construire une maison, c’est une idée bien mûrie ; vous avez les ressources mais si vous n’avez pas les bons comportements pour pouvoir réaliser votre maison, il est clair que des erreurs peuvent survenir ou vous n’allez pas pouvoir atteindre vos objectifs. Après tout cela, il y a l’entrée en exploitation du projet », a-t-il conseillé.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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