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Productions agricoles au Burkina : La SOMISA sème l’espoir dans le Ganzourgou

Publié le vendredi 9 septembre 2022 à 19h00min

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Productions agricoles au Burkina : La SOMISA sème l’espoir dans le Ganzourgou

Une délégation de la Société des mines de Sanbrado (SOMISA) et une équipe de la direction régionale de l’Agriculture ont effectué une visite terrain, ce jeudi 8 septembre 2022 dans la commune de Boudry, région du Plateau central, pour toucher du doigt les réalisations du Projet de production des semences de variétés améliorées au profit des producteurs affectés.

La faible intensification de la production fragilise la productivité agricole et constitue l’une des principales causes de la baisse des productions agricoles au Burkina Faso. Face à ce défi, la Société des mines de Sanbrado (SOMISA), à travers son programme de la Restauration des moyens de subsistances (RMS), a développé le projet de production des semences de variétés améliorées au profit des producteurs affectés.

Sur les 178 producteurs affectés, 28 producteurs ont été formés à la production des semences de variétés améliorées en 2021, ils sont quinze à bénéficier d’un accompagnement de la SOMISA pour la campagne agricole 2022. La délégation du jour a effectué une visite sur trois champs de production des semences de variétés améliorées pour constater l’état de réalisation du projet. Il s’agit des villages de Silmiougou, Kiimgaongo et Sanbrado, tous dans la commune de Boudry (province du Ganzourgou, dans le Plateau central).

Ablassé Ouédraogo (au micro) espère récolter 3,6 tonnes de sorgho d’ici fin d’octobre 2022.

C’est le cas de Ablassé Ouédraogo, qui a un champ de production de semences de sorgho de variétés améliorées de trois hectares. En plus d’avoir bénéficié de l’appui technique (formation), la SOMISA l’a aidé avec de la semence de base et des pesticides pour lutter contre les insectes qui ravagent les champs. Ablassé Ouédraogo dit être confiant pour la fin de cette campagne agricole.

« Je suis venu cultiver au nom de la SOMISA. Je n’ai jamais expérimenté la culture semencière du niébé. C’est la première fois et c’est grâce aux conseils du service de l’agriculture et la SOMISA elle-même », a indiqué Adama Barthélemy Ouédraogo, bénéficiaires de ce projet. Pour sa première expérience, il ne souhaite qu’une bonne pluviométrie, car il estime qu’il fera une bonne récolte.
Cette bonne récolte est aussi la foi de Yamba Alexis Kologo, qui produit la semence du maïs. Avec son champ d’une superficie de 6,18 hectares, sa production attendue en fin octobre est estimée à 18,54 tonnes.

Pour son coup d’essai, Adama Barthélemy Ouédraogo (au micro) est déjà confiant.

Une meilleure manière de contribuer à la sécurité alimentaire

Après cette visite, Michel Sawadogo, inspecteur régional de semence du Plateau central, a indiqué que les producteurs se sont mis à la tâche pour suivre au pas les enseignements des techniciens. « Avec ce qu’on a pu voir, on augure des récoltes meilleures qui pourront, un tant soit peu, booster la production des semences et partant de là, augmenter la production de façon générale », a-t-il poursuivi.

Du côté du gouvernement, « cette initiative est très louable », a laissé entendre Claudine Banissi, directrice en charge de l’agriculture de la région du Plateau central. Selon elle, l’Etat ne peut pas satisfaire tout le monde, en matière de semence donc elle encourage les initiatives privées qui acceptent d’accompagner le Burkina Faso. « Après la production, la SOMISA va acheter toutes les productions et les rétrocéder aux producteurs », a-t-elle confié.

La directrice en charge de l’agriculture de la région du Plateau central, Claudine Banissi, a félicité et invité les bénéficiaires à écouter l’appui conseil des agents.

« Pour la SOMISA, c’est la meilleure manière de contribuer à l’atteinte des objectifs du ministère de l’Agriculture pour la sécurité alimentaire et améliorée les moyens de subsistance des communautés affectées », a déclaré Sansan Hugues Kambiré, coordinateur du programme de restauration des moyens de subsistances de la mine de Sanbrado.

Selon Sansan Hugues Kambiré, quatre producteurs sont formés pour la multiplication de la patate douce à chair orange.

Il faut noter que le Projet de production des semences de variétés améliorées au profit des producteurs affectés est divisé en trois composantes. La première a consisté à la formation des 28 producteurs semenciers parmi les 178 producteurs affectés par le projet aurifère de Sanbrado. La deuxième est l’accompagnement des quinze producteurs pour la campagne agricole 2022. La dernière composante va concerner la commercialisation de la production de semences de variétés améliorées.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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