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Concours national d’art culinaire : Ramata Sawadogo, lauréate de la première édition

Publié le lundi 29 août 2022 à 18h24min

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Concours national d’art culinaire : Ramata Sawadogo, lauréate de la première édition

Débuté le 29 mai 2022, le concours national d’art culinaire dénommé « Reine culinaire », organisé par Deborah Benao, a connu son épilogue ce samedi 27 août 2022 à Ouagadougou. Cette édition était placée sous le haut patronage du ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Abdoul Wabou Drabo.

Promouvoir les mets locaux du Burkina Faso, c’est le sens que la promotrice a voulu donner à la première édition du concours national d’art culinaire dénommé « Reine culinaire ». Ce concours a réuni des étudiantes autour de diverses épreuves culinaires. Après deux mois de compétition (29 mai-30 juillet), six candidates ont été retenues pour la phase finale qui s’est déroulée le samedi 27 août 2022 à Ouagadougou, devant les organisateurs, parents et amis. Pour les départager, un timing de 1h15 minutes a été donné aux finalistes formées en duo pour proposer un mets de leur choix, devant un jury présidé par Akpity Akue George.

Les membres du jury lors de la phase de dégustation.

Après une séance de dégustation suivie de critiques, le jury a livré son verdict. Hélène Sawadogo et Rachidatou Ouaga qui forment le groupe n°1 ont obtenu la moyenne de 7,5 sur 12 ; le groupe n°2 (Edwige Lankoandé et Bakanho Florence) a obtenu la moyenne de 8 sur 12 et 7,75 sur 12 pour le groupe n°3 (Rasmata Kiemtoré et Ramata Sawadogo). Au-delà des duos, les finalistes ont été notées individuellement. Pour cette première édition, Ramata Sawadogo a convaincu le jury. Elle décroche ainsi le premier prix du concours national d’art culinaire avec une moyenne de 16,93 sur 20.

Son prix est composé d’une moto, d’une enveloppe de 75 000 francs CFA, d’un bon de formation au métier de service d’une valeur de 150 000 francs CFA, d’une tente de campement d’une valeur de 65 000 francs CFA, d’une bassine, d’un kit Maggi, d’un sac de marché à filet et d’un t-shirt. En plus de tout cela, une promesse d’un espace publicitaire d’une valeur de 150 millions de francs CFA a été faite à la lauréate.

Les candidates lors de la finale du concours d’art culinaire.

Après avoir réceptionné son prix, Mlle Sawadogo pense déjà à l’avenir. « Pour la projection future, je me vois dans le service traiteur surtout les pauses café. Je pense qu’avec cette dénomination, je pourrai facilement avoir accès aux marchés », a-t-elle déclaré. Pour cette étudiante en troisième année en programmation informatique et troisième année de géographie, ce concours national d’art culinaire était une belle aventure. C’est pourquoi, elle invite « ses camarades » à s’inscrire massivement à la prochaine édition pour, dit-elle, mettre en exergue leur talent culinaire.

Avec une moyenne de 16,25 sur 20, Rachidatou Ouaga occupe la deuxième place. Elle repart avec une lampe solaire d’une valeur de 20 000 francs CFA, une bassine et un kit Maggi, un t-shirt et un bon de formation au métier de service d’une valeur de 150 000 francs CFA. Les quatre autres lauréates ont été également primées. Selon la promotrice Deborah Benao, au-delà de promouvoir les mets locaux, le concours national d’art culinaire était une tribune pour interpeller les chefs cuisiniers et les gérants d’hôtels à intégrer les mets locaux dans leurs menus.

La promotrice Deborah Benao veut apporter un changement dans la gastronomie au Burkina Faso

« Si vous remarquez, ici au Burkina Faso, quand on reçoit un étranger, on est plus prêt à l’amener dans un restaurant de luxe pour lui faire déguster des mets étrangers. Normalement, nous devons être fiers d’aller faire manger le haricot ou le gonré à un étranger parce que c’est ce que les étrangers recherchent le plus. Savoir c’est quoi la différence entre leurs mets et nos mets. Mais si un étranger vient ici, et ce sont les mêmes choses qu’il va venir manger, je ne vois pas vraiment la différence. Donc, c’est vraiment les interpeller à plus valoriser nos mets locaux », a déclaré Mlle Benao.

Pour l’édition 2022, les membres du jury étaient composés de chefs cuisiniers. Et la promotrice de les inviter à dispenser des formations dans les spécialités « made in Burkina Faso ». Le déroulement de cette compétition n’a pas été un fleuve tranquille. Certains partenaires se sont désistés à la dernière minute. Malgré tout, l’événement a été un succès.

Les participants ont honoré l’invitation

Pour la prochaine édition, Mlle Benao entend mettre les bouchées doubles afin d’enregistrer le plus grand nombre de participantes. « La présente édition, c’était vraiment très restreint. Nous n’avons pas pris plusieurs candidates. C’est aussi en fonction de notre budget. Pour la seconde édition, nous allons mieux nous préparer et permettre à un maximum de jeunes filles et de jeunes dames de participer et tenter aussi de remporter des lots. Et pourquoi pas intégrer même les plus jeunes dans la compétition », a-t-elle conclu. Rendez-vous l’année prochaine pour la deuxième édition du concours national d’art culinaire.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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