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BAD-secteur privé : La question du financement examinée

Publié le jeudi 22 décembre 2005 à 08h17min

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Donald Kaberuka, président de la BAD

Dans le cadre de sa visite au Burkina, le président de la Banque africaine de développement (BAD) M. Donald Kaberuka a rencontré le lundi 19 décembre 2005, les acteurs du secteur privé pour une séance d’échanges.

Quelles sont les perspectives qu’offre la Banque africaine de développement au secteur privé, telle a été la principale préoccupation des acteurs du secteur privé burkinabè. Le secteur privé dans ce contexte de mondialisation représente le principal moteur des économies nationales. Cependant dans les pays en voie de développement, le secteur bien que présent dans plusieurs domaines de développement est laissé à lui-même. Il n’est pas pour les grandes constitutions un client solvable. Ce qui constitue un handicap pour le secteur qui a besoin d’appui solide pour décoller.

Puisque la mission de la BAD est de favoriser l’investissement de capitaux publics et privés dans des projets et programmes de nature à contribuer au développement économique et social.

Donald Kaberuka a rassuré les acteurs du secteur privé sur la possibilité de son institution de financer les projets des collectivités publiques et privées.

Un volet secteur privé existe à la BAD et est chargé d’examiner les demandes de financement soumis à l’institution. Environ vingt cinq mille entreprises existent au Burkina. Si rien n’est fait pour l’amélioration du climat économique de ces entreprises, l’économie nationale en patira. C’est pourquoi les opérateurs économiques ont demandé au patron de la BAD la prise en compte de leurs préoccupations qui sont : le financement, la mise à leur disposition de lignes de crédits, la subvention et l’allégement des conditions de participation aux appels d’offres des projets financés par les BAD. Ces conditions selon les opérateurs économiques exigent souvent des lignes de crédits de 500 millions ou d’un capital estimé à des milliards.

En réponse à toutes ces préoccupations, M. Donald Kaberuka a exhorté les acteurs du secteur privé à s’organiser et à monter des projets fiables et éligibles par les institutions financières. « Une mission du volet secteur privé de la BAD sera dépêchée au Burkina en 2006 afin de mettre au service de ce secteur les instruments financiers qui sont disponibles », a soutenu M. Kaberuka. Au terme des échanges, Donald Kaberuka a signé dans le livre d’or de la chambre de commerce à travers ces propos : « grand honneur de rencontrer les opérateurs économiques qui contribuent à la croissance économique du pays. Je rends hommage à votre action et vous encourage de continuer à améliorer votre compétitivité ».

A. Verlaine KABORE
Sidwaya


Commission de l’UEMOA : La BAD soutient les projets de développement

Après la rencontre avec les opérateurs économiques burkinabè, le lundi 19 décembre 2005, le président de la BAD, M. Donald Kaberuka s’est entretenu avec les membres de la commission de l’UEMOA le mardi 20 décembre.

L’enseignement supérieur, les infrastructures, l’annulation de la dette, les marchés publics sont les domaines privilégiés des pays membres dans lesquels la Banque africaine de développement (BAD) intervient. En 1999, elle a fait de la lutte contre la pauvreté l’objectif central de ses opérations de développement. Ainsi elle retient comme l’un de ses thèmes majeurs la valorisation des ressources humainse. En 2000, la BAD informe les Etats membres qu’elle définit l’éducation, surtout au niveau professionnel et universitaire comme un instrument clé de la lutte contre la pauvreté.

Une mission exploratoire effectuée en juin et juillet 2001 visant à opérationnaliser cette orientation, a défini deux objectifs généraux.

Il s’agit d’entreprendre une vaste étude sur l’enseignement supérieur et envisager la création d’un fonds régional d’appui à ce secteur.

Le président de la BAD dans une déclaration au 23e sommet Afrique-France tenu à Bamako les 3 et 4 décembre 2005 a déclaré que son institution appuiera fermement les initiatives régionales visant à créer des centres d’excellence scientifiques et technologiques en Afrique.

Elle œuvrera poursuit-il en étroite concertation avec l’Union africaine, le nouveau partenariat pour le développement en Afrique, la commission économique pour l’Afrique des Nations unies ainsi que les institutions régionales et sous-régionales au renforcement et à la création d’institutions en vue de réduire le fossé scientifique qui sépare l’Afrique du reste du monde.

Quoi de plus normal pour le président de la BAD de rencontrer les membres de l’UEMOA pour parler de ces questions.

La BAD participe aussi à la mise en œuvre du programme régional économique de l’espace UEMOA. D’un coût global de deux mille huit cent (2 800) milliards de FCFA, ce programme contribuera à la réalisation d’un taux de croissance annuel moyen du produit intérieur brut (PIB) réel de plus de 7 %. Il compte renforcer la compétitivité des économies de l’Union dans le cadre d’un marché ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique et harmonisé.

L’intensification des échanges intracommunautaires et la participation à l’atteinte des objectifs internationaux de développement durable à l’horizon 2015 font également parties de ce programme.

M. Donald Kaberuka attaché au processus d’intégration en cours en Afrique ainsi qu’à la formation de grands ensembles, a dit venir tout simplement soutenir donc les membres de la commission de l’UEMOA.

A. Verlaine KABORE

Sidwaya

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