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Don de sang au Burkina : « Aujourd’hui, le manque de sang tue plus que le terrorisme », Jean Bosco Zoundi, président de la Fédération des associations des donneurs bénévoles de sang

Publié le mercredi 24 août 2022 à 11h00min

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Don de sang au Burkina : « Aujourd’hui, le manque de sang tue plus que le terrorisme », Jean Bosco Zoundi, président de la Fédération des associations des donneurs bénévoles de sang

Malgré les multiples sensibilisations et les appels aux populations à donner de leur sang pour sauver des vies, le constat reste amer sur le terrain. En effet, pour un besoin journalier de 300 poches de ce précieux liquide rouge visqueux, selon le centre national de transfusion sanguine (CNTS), il n’y a qu’environ 50 poches que l’on puisse collecter. Pour les conférenciers, cela doit interpeller plus d’un.

« Malgré nos efforts de mobilisation de ressources, force est de constater que la Fédération des associations des donneurs de sang bénévoles du Burkina Faso (FADOSAB-BF) rencontre d’énormes difficultés en matière de moyens, surtout financiers. L’Etat burkinabè ne nous soutient pas » a déploré Jean Bosco Zoundi au cours d’une conférence de presse, ce mardi 23 août 2022 à Ouagadougou. »
Selon lui, la fédération accompagne le CNTS dans la collecte de sang à travers des plaidoyers auprès des services publics et privés.

Jean Bosco Zoundi, président de la Fédération des associations des donneurs de sang bénévoles du Burkina Faso (FADOSAB-BF)

Mais aujourd’hui, malgré leur bonne volonté, la Fédération est à bout du souffle, d’où l’appel à une bouffée d’oxygène. Cette sortie se veut donc, être une interpellation à l’endroit du ministère de la Santé et de l’hygiène publique à venir au secours de la FADOSAB pour faciliter la réussite de leurs activités sur le terrain qui sont celles de sensibiliser, organiser et mobiliser les populations pour le don de sang.

« Dans la sous-région, le Burkina Faso est le seul pays qui donne du sang gratuitement aux malades dans les formations sanitaires publiques. Nous saluons cet effort de gratuité mais, dit-il, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, c’est pourquoi nous interpellons le gouvernement dans son ensemble et les partenaires pour qu’ils soient plus sensibles à notre cri de détresse », a souhaité Awa Sangaré, porte-parole de la FADOSAB-BF.

Awa Sangaré, porte-parole de la FADOSAB-BF

Le sang ne se trouve pas dans un robinet que l’agent de santé doit tourner pour ravitailler les poches de sang, a indiqué le conférencier Zoundi. A en croire ses dires, le besoin en sang à l’heure actuelle est estimé à plus de 300 poches par jour, pourtant ceux qui, de façon bénévole donnent de leur sang sont environ 50 par jour. Aussi, il a invité les responsables des différents services publics et privés, les personnes physiques en bonne santé à s’impliquer davantage dans la collecte de sang.

Les participants

Pour lui, il ne suffit pas seulement en tant que directeur général d’une structure de donner son accord mais il faut donner l’exemple en étant le premier sur les lieux le jour du rendez-vous car ce sera de l’égoïsme que d’accompagner un frère, une sœur, un ami… à sa dernière demeure à cause du manque de sang. « Aujourd’hui, le manque de sang dans nos hôpitaux tue plus que le terrorisme » a-t-il conclu.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

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